Rentrée scolaire et élections 2012 : un vent d'inquiétude souffle sur l'éducation
MONTRÉAL, le 28 août 2012 /CNW Telbec/ - C'est jour de rentrée scolaire dans plusieurs régions du Québec. Une rentrée qui s'effectue en pleine campagne électorale, sans réelle présence ministérielle à l'Éducation. La Fédération autonome de l'enseignement (FAE) souligne de nouveau sa grande déception devant l'absence de véritables débats sur les enjeux en éducation et s'inquiète de la teneur de certaines promesses mises de l'avant qui auraient pour effet de mettre à mal l'intégrité du réseau public d'éducation. Au moment où des milliers d'élèves reprennent le chemin de l'école, il est triste de constater le manque d'engagement ferme envers l'École publique et de vision globale du développement de l'Éducation de la part des politiciens.
On doit tous, le 4 septembre, s'assurer qu'au lendemain de l'élection, l'École publique soit la vraie gagnante et que les élèves aient accès à la meilleure éducation possible dans les meilleures conditions. Or, les mesures telles l'abolition des commissions scolaires ou encore l'évaluation des enseignantes et enseignants constituent de réelles menaces pour le réseau de l'éducation. Celui-ci n'a pas besoin de nouveaux conflits ni de nouvelles confrontations susceptibles d'affecter l'organisation des services et le climat dans la classe.
« Il est irresponsable de faire miroiter à la population des économies faramineuses par des changements de structures encore mal ficelés. Il y aura nécessairement des coûts importants au transfert à l'école des services et responsabilités actuellement assumés par les commissions scolaires. Il est clair que chacune des 3000 écoles du Québec aura besoin de plus d'administrateurs, de plus de personnel de soutien pour assumer ces nouvelles responsabilités. Bref, on veut diminuer la bureaucratie des commissions scolaires pour gonfler celle des écoles. Il en va de même pour l'augmentation des mesures de contrôle qui généreront également leur lot de rapports et de formalités. Les enseignantes et enseignants ont besoin d'être soutenus, valorisés et reconnus dans leur travail et non pas d'être constamment surveillés et contrôlés », a précisé le président de la FAE, Pierre St-Germain.
Pour la FAE, il faut des engagements fermes en éducation et des gestes concrets pour revitaliser l'École publique et lui permettre de remplir adéquatement sa mission. Il faut une école qui favorise la réussite scolaire en misant sur l'égalité des chances et cela nécessite un accroissement de ressources et de services pour les élèves en difficulté.
« Il faut aussi assurer un soutien financier à l'école montréalaise, au réseau de l'éducation des adultes et aux adultes eux-mêmes désirant compléter leur formation, à la mise en place de maternelles destinées aux enfants de 3 ans et 4 ans en milieux défavorisés. La valorisation de l'École publique passe par la fin des compressions dans les budgets des commissions scolaires et suppose une augmentation du budget consacré à l'Éducation », d'ajouter M. St-Germain.
La FAE va continuer d'être vigilante et très active pour qu'il y ait une véritable reconnaissance du travail effectué par l'ensemble du personnel enseignant et pour que tous les élèves puissent recevoir les services auxquels ils ont droit. Pour faire de l'école un milieu de vie stimulant, il faut enrayer l'intimidation et la violence sous toutes ses formes en éliminant les inégalités sociales et la pauvreté.
« Il faut un changement de cap pour redonner clairement la priorité à l'acquisition et à l'évaluation des connaissances. Il y a aussi des investissements importants à réaliser rapidement pour assurer un nombre suffisant de places à tous les élèves et pour entretenir les immeubles vétustes. La FAE en appelle à tous les partis pour qu'ils démontrent qu'au Québec, l'éducation c'est sérieux et que c'est une priorité », de conclure M. St-Germain.
La FAE souhaite à tous les élèves, aux parents et à toutes les personnes œuvrant en éducation, particulièrement aux enseignantes et enseignants, une bonne rentrée scolaire.
La FAE regroupe neuf syndicats de l'enseignement qui représentent quelque 32 000 enseignantes et enseignants (le tiers du personnel enseignant au Québec) du préscolaire, du primaire, du secondaire, du milieu carcéral, de la formation professionnelle et de l'éducation des adultes ainsi que le personnel scolaire des écoles Peter Hall et du Centre académique Fournier.
SOURCE : FEDERATION AUTONOME DE L'ENSEIGNEMENT (FAE)
Source :
Fédération autonome de l'enseignement
Renseignements :
Armand Dubois, conseiller aux communications
Téléphone :
514 666 7763, poste 296 - bureau
514 910-1754 - cellulaire
Partager cet article