Les tensions commerciales pourraient freiner quelque peu l'accélération du marché des fusions et acquisitions, mais les perspectives demeurent optimistes, selon KPMG Corporate Finance Inc., le conseiller en fusions-acquisitions le plus actif en 2024 selon LSEG.
MONTRÉAL, le 23 janv. 2025 /CNW/ - Selon les leaders nationaux, Services-conseils transactionnels, chez KPMG au Canada, les tarifs douaniers proposés par le président américain Donald Trump sur les marchandises canadiennes pourraient entraîner un ralentissement des activités de fusion et d'acquisition au cours des six premiers mois de l'année, mais des changements structurels dans le commerce pourraient stimuler des transactions transfrontalières à long terme.
Au premier jour de son entrée en fonction, le président Trump a publié une note de service ordonnant aux organismes fédéraux d'évaluer les pratiques commerciales avec les autres pays et suggérant l'imposition de droits de douane de 25 % sur toutes les marchandises canadiennes dès février. En réaction, le gouvernement du Canada a déclaré qu'il envisageait de proposer des contre-mesures liées aux tarifs.
Selon Marco Tomassetti, président de KPMG Corporate Finance Inc., le premier conseiller en fusions et acquisitions au Canada en 2024 selon LSEG (anciennement Refinitiv), l'incertitude à laquelle font face les entreprises faisant affaire avec les États-Unis pourrait rendre ces dernières moins attrayantes pour les acquéreurs potentiels au sein d'un marché des fusions-acquisitions qui prend de plus en plus d'importance.
En Amérique du Nord, la dynamique des fusions-acquisitions des sociétés privées s'est considérablement améliorée au cours des 12 derniers mois, en raison de la baisse des taux d'intérêt et des niveaux records continus de capitaux disponibles dans les bilans stratégiques et bilans de capital-investissement. Cependant, selon M. Tomassetti, le contexte positif des fusions et acquisitions est assombri par l'annonce des tarifs douaniers américains et l'incertitude sur le plan des revenus que cela pourrait entraîner pour les entreprises touchées.
« À court terme, nous assisterons à une stagnation des activités liées aux contrats, car les acheteurs et les vendeurs prendront le temps d'évaluer l'incidence des tarifs douaniers américains sur les revenus », a-t-il affirmé. « Les propriétaires qui cherchent à commercialiser leurs produits pourraient attendre que l'incertitude se résorbe, car les tarifs pourraient avoir une incidence sur leurs coûts et la demande des consommateurs. Cette incertitude se traduit par une pression à la baisse sur la valeur des produits et augmente la probabilité de transactions qui échouent - deux résultats que les propriétaires d'entreprise souhaitent éviter. »
De même, M. Tomassetti souligne que les acheteurs auront besoin de temps pour comprendre les répercussions négatives des tarifs douaniers sur une industrie ou une entreprise particulière qu'ils ciblent.
« L'incertitude entourant les revenus rend l'évaluation des entreprises et le financement des transactions plus difficiles, ce qui laisse généralement aux acheteurs deux solutions de rechange pour gérer le risque, soit l'introduction d'une structure de la transaction et de mesures de protection connexes, ce que la plupart des vendeurs ne souhaitent pas - ou simplement attendre de voir comment les choses se dérouleront avant de déclencher des fusions-acquisitions. « Quoi qu'il en soit, cette incertitude pour l'acheteur et le vendeur ralentira un peu les marchés des fusions et acquisitions au cours du premier semestre de l'année », a déclaré M. Tomassetti.
Ce dernier souligne que, malgré l'incertitude à laquelle font face de nombreuses entreprises, les entreprises privées qui sont axées sur les services, qui sont peu exposées aux États-Unis ou qui ont un pouvoir sur l'établissement des prix ne seront pas touchées de façon importante par les tarifs. Toujours selon M. Tomassetti, les propriétaires de ces types d'entreprises les mettent encore sur le marché, et bon nombre d'entre elles suscitent beaucoup d'intérêt.
« La filière des transactions est saine, et nous constatons que les transactions sur le marché génèrent beaucoup d'intérêt à leur pleine évaluation. Donc, malgré l'incidence des tarifs douaniers sur un sous-ensemble de fusions et acquisitions d'entreprises privées canadiennes, l'élan demeure robuste et nous nous attendons à une année solide sur le plan des transactions », a déclaré M. Tomassetti.
« À long terme, des changements structurels dans le commerce, comme une renégociation potentielle de l'Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM), pourraient encourager les entreprises canadiennes à envisager d'acheter des actifs aux États-Unis pour contourner les restrictions commerciales », a déclaré Neil Blair, associé et responsable national de la pratique de services-conseils transactionnels de KPMG au Canada.
« En ce qui concerne l'avenir, une guerre commerciale stimulera les transactions transfrontalières, car les entreprises et les investisseurs canadiens envisagent des acquisitions stratégiques aux États-Unis. Nous verrons probablement des transactions où une entité canadienne fera l'acquisition d'une usine de fabrication aux États-Unis pour se conformer aux nouvelles exigences de la chaîne d'approvisionnement, par exemple », a affirmé M. Blair.
« Préciser davantage la situation politique du Canada, et la réalité de l'augmentation de l'impôt sur les gains en capital, par exemple, sera un autre catalyseur à long terme pour conclure des ententes aux États-Unis », a-t-il ajouté.
Dans le sens des propos de M. Blair et de M. Tomassetti, Les PDG can. prévoient des opér. majeures, sondage de KPMG - KPMG Canada. Le sondage réalisé juste avant les élections américaines a révélé que neuf chefs de la direction de grandes entreprises canadiennes sur dix envisagent de faire des acquisitions au cours des trois prochaines années pour stimuler la croissance, et que quatre grandes entreprises canadiennes sur dix envisagent des transactions majeures. Le sondage a également révélé que près des trois quarts des petites et moyennes entreprises envisagent de réaliser des acquisitions.
En cette nouvelle ère de relations commerciales entre le Canada et les États-Unis, les équipes des services-conseils transactionnels de KPMG conseillent aux acquéreurs et aux vendeurs de tenir compte des éléments suivants :
- Effectuer une évaluation d'impact : Les entreprises doivent mieux comprendre comment leurs activités pourraient être touchées par les restrictions commerciales ou les tarifs et déterminer les principales vulnérabilités, y compris une évaluation des coûts, des chaînes d'approvisionnement et des stratégies de tarification.
- Commencer la planification de scénarios : Les entreprises auraient avantage à créer des plans stratégiques pour aborder le coût des tarifs ou d'autres obstacles non tarifaires et évaluer l'incidence de ces plans sur une fusion ou une acquisition potentielle.
- Mettre en place des stratégies d'atténuation : Les entreprises qui souhaitent faire l'objet d'une acquisition doivent avoir un plan pour démontrer aux acheteurs potentiels comment elles continueront de créer de la valeur grâce à des synergies stratégiques dans le contexte des tarifs douaniers américains.
- Diligence raisonnable rigoureuse : Les acquéreurs devraient utiliser des stratégies de diligence raisonnable robustes et axées sur les données qui évaluent en profondeur l'incidence de différents scénarios commerciaux sur les cibles d'acquisition, en accordant une attention particulière à l'incidence précise sur les modèles d'affaires, les flux de trésorerie connexes et l'évaluation ultime de l'entreprise.
- Faire appel à un conseiller de confiance : Faites appel à une équipe de conseillers professionnels en matière de transactions qui ont de l'expérience dans les fusions et acquisitions aux États-Unis ou à l'étranger, la fiscalité, les prix de transfert, la logistique, la chaîne d'approvisionnement et les stratégies de tarification.
KPMG a été classé conseiller le plus actif au Canada dans le marché des fusions et acquisitions
KPMG Corporate Finance au Canada a agi à titre de conseiller financier pour 46 transactions l'an dernier, selon les données compilées par LSEG (anciennement Refinitiv), ce qui lui a valu la première place du classement pour le marché des fusions et acquisitions (en volume) et le premier rang sur une période de cinq ans entre 2020 et 2024 au Canada, en donnant des conseils sur 246 transactions. Les classements comprennent les fusions éligibles, les acquisitions, les rachats, les scissions, les offres publiques de rachat et les achats de participations minoritaires.
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SOURCE KPMG LLP
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