Réponse de Bob Sirois à M. Andrew Podnieks et à la Fédération internationale
de hockey sur glace (IIHF)
Il n'y a pas de discrimination à l'endroit des hockeyeurs francophones (Votre article du 20 octobre 2009) </pre> <p/> <p>MONTRÉAL, le 3 nov. /CNW Telbec/ -</p> <p/> <pre> Monsieur Podnieks et la IIHF, Ce qui me dérange dans votre analyse de mon livre, Le Québec mis en échec, c'est que vous ne l'avez même pas lu. Vous présumez presque tout ce que vous avancez et vous critiquez ensuite vos propres présomptions, mais vos points de vue et vos insinuations sont une insulte à l'intelligence de toute la population du Canada. Vous demandez : "Où est la preuve de racisme ici ?" Pourtant, je n'ai pas écrit le terme "racisme" dans les 278 pages de mon livre. Vous écrivez que ma "plus grande accusation, c'est que la LNH accepte moins de Canadiens français que de hockeyeurs d'autres provinces". Désolé, mais, encore une fois, je n'ai jamais écrit cela. Vous écrivez aussi que ma "plus grosse erreur statistique, c'est de considérer les joueurs de la LNH sous l'angle du ratio à la population totale du pays". De toute évidence, vous n'avez pas lu une seule page du livre, parce que je n'utilise pas ce ratio. Finissons-en avec ces présomptions. Voici ce que j'ai dit et écrit dans mon livre : "(...) la LNH est la ligue des Canadiens anglais ; la plupart des équipes de la LNH préféreront, à talent égal, un hockeyeur canadien-anglais à un joueur de n'importe quelle autre nation, y compris des États-Unis." Vous laissez entendre dans votre article que c'est du ratio entre les joueurs de hockey provenant des diverses régions du Canada qu'il faut tenir compte. Je me suis livré à cet exercice, mais pour tous les hockeyeurs nord-américains, puisque la LNH est aussi la ligue des États- Unis. Je n'ai pas mentionné ce ratio dans mon livre, parce que mon livre s'intéresse en premier lieu au Québec. Mais puisque vous dites maintenant - et que le reste du Canada le croit aussi - que c'est le ratio entre le nombre de joueurs de hockey des diverses régions du Canada qui constitue le seul moyen de prouver qu'il n'y a pas de favoritisme, comment allez- vous expliquer ceci aux amateurs de hockey et aux jeunes hockeyeurs américains : depuis une dizaine d'années, le nombre de jeunes hockeyeurs (400 000+) est à peu près égal aux États-Unis et au Canada, mais, cette année comme toutes ces dernières années, il y a dans la LNH près de 200 hockeyeurs canadiens de plus que de hockeyeurs américains ? Qu'allez-vous dire à ce sujet aux fans et à la jeune génération de hockeyeurs américains ? Certainement pas ce que vous dites dans votre article à propos du "style de jeu des Québécois". Les hockeyeurs américains ne sont peut-être pas assez "Canadians" pour vous. Si vous aviez lu mon livre, vous sauriez que je suis à moitié Québécois et à moitié Franco-Américain, mon père étant né à Saint David, dans le Maine, en 1927. Je suis le seul membre de la famille Sirois qui vit au Québec. Mes oncles, mes tantes et mes cousins, de même que mon frère et mes nièces, sont tous Américains et vivent aux États-Unis. Alors, qu'allez- vous dire de moi, maintenant... que je suis un séparatiste franco- américain ? Bob Sirois
Renseignements: Roxane Lalonde, Attachée de presse, Les Éditions de l'Homme (Quebecor Media), (514) 523-7993, poste 3265
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