Réponse de la CAQ à la mise en demeure de George Gantcheff
QUÉBEC, le 18 nov. 2016 /CNW Telbec/ - La Coalition Avenir Québec qualifie de tentative de bâillonnement la mise en demeure envoyée ce matin par George Gantcheff. Elle rappelle qu'une enquête de l'Unité permanente anticorruption a examiné les liens entre M. Gantcheff et des collecteurs de fonds du PLQ dans une affaire que plusieurs analystes considèrent comme potentiellement la plus grande fraude immobilière de l'histoire du Canada.
Tel que mentionné par son chef hier, la CAQ réitère que, selon les chiffres avancés par la Société immobilière du Québec (SIQ) elle-même, la commission Charbonneau a payé au moins 40 $ le pied carré pour son bail dans l'édifice appartenant à M. George Gantcheff et que ce montant se situe bien au-dessus du prix du marché pour les immeubles de catégorie B, tel que le 500, Boulevard René-Lévesque Ouest, à Montréal.
Superficie des locaux
Selon ce que la SIQ a déclaré à TVA Nouvelles en 2012, la superficie des locaux de la commission Charbonneau était « d'environ 19 000 pieds carrés ». Hier, le gouvernement a changé le chiffre avancé par la SIQ en 2012 et parlait d'une superficie de plus de 22 000 pieds carrés. Cette information est toutefois invalidée par le rapport de Colliers International, une firme immobilière commerciale de Montréal, qui situe la superficie des locaux de la commission Charbonneau à 18 500 pieds carrés.
Loyer payé par la commission Charbonneau
Selon les affirmations de la SIQ elle-même à TVA Nouvelles en 2012 et à Radio-Canada en 2015, la commission Charbonneau a payé un loyer se situant entre 766 800 $ et 855 000 $ par année durant ces travaux. Pour une superficie de 19 000 pieds carrés, il s'agit donc d'un coût variant entre 40,35 $/pi2 et 45,03 $/pi2. La CAQ a utilisé le chiffre le plus conservateur.
Contrats de gré à gré avec M. Gantcheff
La SQI (Société québécoise des Infrastructures, qui a remplacé la SIQ) a accordé de nombreux contrats sans appel d'offre à l'entreprise Édifice 500 René-Lévesque Ouest Inc., appartenant à M. Gantcheff et M. Simon Margel, qui sont listés dans les registres du Directeur général des Élections du Québec comme de généreux donateurs à la caisse du Parti libéral du Québec. Parmi ces contrats, on en retrouve un d'environ 1,3 M$ pour l'aménagement du 9e étage, où se situaient les locaux de la commission Charbonneau. La CAQ a fait adopter une motion à l'Assemblée nationale mercredi afin que le Vérificateur général s'intéresse à ces contrats, en plus des baux signés par le gouvernement avec les entreprises de M. Gantcheff.
Une situation très inquiétante
La CAQ tient à rappeler qu'à ce jour, le gouvernement a toujours refusé de rendre publics les baux et les ententes de la SQI avec les entreprises de M. Gantcheff. Elle maintient qu'avec les graves allégations révélées par le reportage de l'émission Enquête, dans lequel le témoignage d'un ex-enquêteur de l'UPAC et une série de documents sont exposés, elle est en droit de questionner le gouvernement pour savoir si messieurs Franco Fava, Charles Rondeau et William Bartlett ont reçu de l'argent pour les contrats et les loyers payés par la SQI aux entreprises de M. Gantcheff, incluant pour les locaux de la commission Charbonneau.
Plusieurs analystes craignent qu'on assiste au plus grand scandale immobilier de l'histoire du Canada. Une enquête de l'Unité permanente anticorruption a été déclenchée sur cette affaire, en plus de la vérification du Vérificateur général du Québec, qui se rapporte à l'Assemblée nationale. En tant que parti d'opposition au Parlement, la CAQ continuera d'exiger que le gouvernement libéral rende des comptes à la population sur l'utilisation des fonds publics et ne se laissera pas intimider par quiconque.
SOURCE Aile parlementaire de la Coalition Avenir Québec
Émilie Toussaint, Attachée de presse, Aile parlementaire de la Coalition Avenir Québec, 418-446-1383, [email protected]
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