NIAGARA FALLS, ON, le 11 juin 2015 /CNW/ - Le sénateur Moore de la Nouvelle-Écosse et Elizabeth May de la Colombie-Britannique ont déposé aujourd'hui un projet de loi qui a comme principal effet de faire perdre leur emploi à des milliers d'Ontariens et de détourner le million de visiteurs que Marineland attire dans la région de Niagara vers leurs comtés, l'un sur la côte Est et l'autre sur la côte ouest.
Il s'agit d'un projet de loi favorisant la création d'emploi et le tourisme sur les deux côtes au détriment de l'Ontario, ce qui entraîne la perte de milliers d'emplois à Niagara Falls et dans la région, et prive les Ontariens moyens d'avoir la chance de voir des mammifères marins.
Lorsqu'on l'a interrogé à ce sujet, le sénateur Moore a déclaré qu'il ignorait les conséquences économiques que son projet de loi aura sur l'emploi en Ontario ou sur les Ontariens.
Ce projet de loi vise avant tout à promouvoir le tourisme dans les comtés du sénateur Moore et de Mme May, et à éliminer toute concurrence.
De nombreuses études et enquêtes indépendantes ont toutes permis de conclure que les mammifères marins vivant à Marineland sont en bonne santé et bien traités.
Lors d'une audience du comité sur le projet de loi 80 déposé par le gouvernement de l'Ontario, le Dr Noonan, biologiste universitaire spécialisé en comportement animal qui mène depuis 41 ans des recherches en comportement animal et en neurosciences comportementales, a présenté les données suivantes :
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a. |
les indicateurs comportementaux de stress sont très faibles; |
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b. |
les taux de reproduction élevés indiquent un bien-être psychologique; |
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c. |
les bélugas sont capables d'exprimer en grande partie leur répertoire de comportements naturels; |
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d. |
une fréquence élevée de comportements enjoués indique que l'affect positif est prépondérant. » |
Le gouvernement de l'Ontario reconnaît ces faits et met en place des normes de soins scientifiques appropriées pour tous nos mammifères marins, afin que tous les habitants de la province puissent voir nos mammifères marins uniques à Marineland.
De toute évidence, le sénateur Moore et Mme May se concentrent sur le tourisme et sont peu informés sur les bélugas dont le sort les préoccupe autant.
En fait, le sénateur Moore ne savait rien ou presque sur les bélugas puisqu'il a déclaré publiquement qu'il n'y a que 880 bélugas au Canada.
En mars 2015, Pêches et Océans Canada a déclaré : « On estime que de 72 000 à 144 000 bélugas vivent dans les eaux canadiennes. » La population ontarienne de bélugas s'élève à plus de 50 000 individus, ce qui est loin des 880 évoqués par le sénateur.
Le sénateur Moore et Mme May n'ont pas hésité à désigner les bélugas comme étant « une espèce de plongée profonde », mais ont oublié de mentionner la connaissance scientifique établie sur les bélugas : « La plus grande partie de l'habitat prévu le long de la côte concorde avec le comportement des bélugas qui se tiennent généralement dans les eaux côtières peu profondes recouvrant à peine leur corps. » (Ridgway et Harrison) (Goetz et coll., 2012).
En fait, « les estuaires sont des habitats d'été très importants pour les bélugas. Les baleines comptent sur les estuaires pour certaines fonctions d'habitat, dont la quête de nourriture, la mue, l'élevage des jeunes, des avantages thermiques et la protection contre les prédateurs. » (Le plan de gestion du béluga, Ontario, ministère des Richesses naturelles, 2013).
La plupart des études montrent que les bélugas préfèrent nettement nager à la surface ou passer le plus clair de leur temps dans des eaux qui ne dépassent pas quatre mètres de profondeur.
Fait à noter : « Ce n'est pas une incapacité à plonger à de plus grandes profondeurs qui dicte la préférence estivale de cette population de bélougas pour l'eau peu profonde. » (Martin, Hall et Richard, 2000).
Les bélugas quittent les estuaires peu profonds lorsque les banquises se forment et retournent immédiatement dans les eaux peu profondes lorsque la glace se brise, et ils peuvent plonger à de grandes profondeurs, en partie pour éviter d'être dévorés par leur principal prédateur, les épaulards.
Lors de leur conférence de presse, le sénateur Moore et Mme May ont presque immédiatement mis l'accent sur Marineland, et il est clair que l'objectif de leur projet de loi est d'empêcher les Canadiens (surtout les Ontariens) d'aller voir des baleines ou des dauphins n'importe où au Canada, sauf dans leurs comtés sur la côte est ou ouest.
L'accent mis sur Marineland est évident puisqu'ils ont organisé la présence de M. Demers, dont la fausseté de la théorie du complot et des allégations de mauvais traitements des animaux a été prouvée catégoriquement après que des examens indépendants et approfondis aient été menés par de nombreuses équipes d'experts en mammifères marins provenant de plusieurs agences gouvernementales. M. Demers semble uniquement motivé par sa vengeance contre Marineland qui a rejeté sa proposition d'être la vedette d'une émission de téléréalité présentant des animaux de ce parc d'attractions aquatiques. Il n'a jamais fait d'allégations de mauvais traitements en douze ans jusqu'à ce que son rêve de téléréalité soit brisé. Le principal rôle de M. Demers à Marineland était de donner des poissons aux mammifères marins, sous supervision directe; il n'a aucune qualification officielle en mammifères marins et son niveau scolaire se limite à un diplôme du secondaire. Se fier à M. Demers pour ce qui est de la santé et du bien-être des mammifères marins consiste à se fier uniquement sur l'opinion d'un préposé en ce qui concerne les soins médicaux dispensés aux patients dans un hôpital et de ne pas tenir compte volontairement de l'avis des médecins et des infirmières spécialisés.
M. Moore et Mme May ont utilisé leur conférence de presse pour stimuler le tourisme dans leurs comtés et suggérer que le meilleur moyen de voir des baleines ou des dauphins est de le faire à bord d'un bateau.
Bien qu'il soit fantastique de faire un voyage sur la côte est ou ouest, la plupart des familles ontariennes de la classe moyenne ne peuvent pas se payer un tel voyage et ce n'est pas le type de dépenses qu'une famille est généralement prête à faire pour voir une baleine ou un dauphin. De nombreuses familles habitant sur la côte est ou ouest ont choisi de ne pas participer à une excursion très onéreuse pour observer les baleines dans leur propre région. Pourquoi priverait-on les Ontariens d'avoir l'occasion de visiter Marineland à une fraction du prix?
Il est ridicule de suggérer, comme l'on fait Mme May et M. Moore, que l'Ontarien moyen devrait être obligé de dépenser des milliers de dollars pour se rendre en avion avec toute sa famille sur la côte est ou ouest afin de participer à une excursion onéreuse dans le seul but que ses enfants puissent voir un dauphin ou un béluga.
Comme nous le savons, rien ne garantit que des baleines seront visibles lors de l'excursion et la seule chose que les participants apprendront peut-être c'est qu'ils ont le mal de mer.
De plus, l'observation de baleines est beaucoup plus stressante pour les animaux eux-mêmes qu'une visite à Marineland. Comme l'a fait remarqué le Dr Noonan : « les indicateurs comportementaux de stress sont très faibles » chez les bélugas vivant à Marineland. Au contraire, il a été constaté que :
« l'effet cumulatif du changement des comportements, du déplacement ou du stress chronique causés par l'exposition des mammifères à l'observation lors des excursions peut entraîner une baisse des indicateurs de santé et des taux vitaux. »
C'est pourquoi Marineland continue d'accueillir annuellement près d'un million de visiteurs qui viennent voir des mammifères marins qu'ils ne pourraient pas voir ailleurs à moins de payer un prix exorbitant.
Depuis son ouverture il y a cinquante ans, Marineland a accueilli, éduqué et diverti littéralement des millions de jeunes et de familles.
De nombreux biologistes de la vie aquatique, vétérinaires, protecteurs de l'environnement et océanographes nous ont affirmé que leur expérience à Marineland lorsqu'ils étaient enfants les a motivés à en apprendre davantage sur les merveilles de l'océan et de l'incroyable vie aquatique. Les enfants ontariens qui viennent au parc d'attractions pour voir des animaux et qui sans cela n'auraient peut-être jamais su qu'ils existent deviendront à l'âge adulte des défenseurs des cousins sauvages des animaux vivant dans des endroits comme Marineland.
Marineland constate que le projet de loi impose la fermeture immédiate de tous les parcs de mammifères marins, ce qui démontre le manque d'attention accordé à ces animaux dans l'élaboration de ce projet de loi.
Tous les épaulards et les dauphins ainsi que la majorité des bélugas ont été classés il y a longtemps comme espèces sauvages et, par conséquent, ne peuvent pas être légalement relocalisés. Ce projet de loi autorise leur exécution en vertu de la loi. Il n'existe aucune cage marine en mesure d'héberger les bélugas étant donné que toutes les baies de l'Arctique sont encombrées de glace la moitié de l'année.
Même la grande militante américaine, Naomi Rose, au nom de la Société américaine pour la protection des animaux, a reconnu ces problèmes et a déclaré publiquement :
« Nous proposons une élimination progressive des spectacles d'épaulards, s'échelonnant sur trois ans, afin de donner assez de temps à Oceanaria pour réadapter les enceintes des épaulards. Nous croyons que ceci est tout à fait raisonnable et permettra de réduire au minimum les répercussions financières de l'abolition de cette pratique. »
Naomi Rose, septembre 2011
Ce projet de loi est une tentative opportuniste de fermer Marineland afin de privilégier injustement un groupe de Canadiens au détriment d'un autre.
Marineland constate qu'il s'agit d'un projet de loi d'intérêt privé et espère que le gouvernement agira de manière responsable dans l'intérêt de tous les Canadiens et rejettera cette tentative évidente, non scientifique, mal inspirée et malavisée d'enrichir les comtés de M. Moore et de Mme May au détriment de tous les Ontariens.
SOURCE Marineland
Bas de vignette : "Mue de bélugas dans un estuaire arctique (Groupe CNW/Marineland)". Lien URL de l'image : http://photos.newswire.ca/images/download/20150612_C8785_PHOTO_FR_18037.jpg
Bas de vignette : "Des bélugas profitent d’un estuaire arctique peu profond (Groupe CNW/Marineland)". Lien URL de l'image : http://photos.newswire.ca/images/download/20150612_C8785_PHOTO_FR_18038.jpg
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