Réseau de la santé et des services sociaux : moins de compressions, plus d'imagination, demande l'APTS
Nouvelles fournies par
Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS)08 mai, 2014, 10:00 ET
MONTRÉAL, le 8 mai 2014 /CNW Telbec/ - Au lieu de nouvelles compressions qui affecteront directement les services à la population, l'APTS propose au gouvernement des solutions pour réduire le gaspillage des ressources dans le réseau de la santé et des services sociaux. « Le recours de plus en plus important à la paperasse et à la reddition de comptes pour les intervenantes psychosociales, entre autres, a un coût, affirme la présidente de l'APTS, Carolle Dubé. Les radiographies en clinique privée également, de même que la multiplication des tests diagnostiques. »
Plus d'autonomie, c'est plus d'économies
Au cours des dernières années, l'APTS s'est opposée au recours abusif de statistiques pour augmenter la performance des intervenantes en services à domicile, par exemple. « Au cours des dernières années, les cadres chargés de compiler cette avalanche de statistiques a augmenté plus vite que le nombre de travailleurs, ajoute Carolle Dubé. La pression à la performance oblige les travailleuses sociales, entre autres, à mettre l'accent sur des statistiques ″payantes″ au détriment du travail indirect, pourtant essentiel. On incite donc maintenant les intervenants à fragmenter leur intervention en deux ou trois visites pour faire gonfler les statistiques. Par exemple, on planifie une visite pour obtenir le consentement, une autre pour l'évaluation et encore une autre pour faire le retour sur l'évaluation au patient. C'est coûteux et contre-productif. C'est également contraire au jugement clinique des intervenants. Qu'on se le dise, plus d'autonomie, c'est plus d'économies !»
Prioriser le réseau public, c'est payant
L'APTS s'inquiète des conséquences sur les finances publiques de la couverture publique pour des scans, échographies et des tests de résonnance magnétique effectués en clinique privée, annoncée par le ministre Barrette. « S'il peut s'agir d'une bonne nouvelle à court terme pour la population, ce ne sera pas payant à long terme, indique la vice-présidente de l'APTS, Johanne Mc Gurrin. Les radiologistes ne feront pas de cadeau au gouvernement. C'est écrit dans le ciel qu'ils demanderont plus cher que le tarif payé dans le réseau public. De précieuses ressources seront également drainées vers le réseau privé. Pas de doute, il s'agit d'une fausse bonne idée. » L'APTS propose plutôt d'étendre les heures d'ouverture les soirs et les fins de semaine dans les établissements publics. « Nous avons le personnel qualifié et les appareils. Utilisons-les! »
Paiement à l'acte : un débat nécessaire
À l'instar de l'Association médicale du Québec, l'APTS se questionne sur certains examens qui n'ajoutent rien aux soins. « Nos technologues en imagerie médicale, entre autres, sont à même de constater que certains tests se font parfois en double ou même en triple, sans valeur ajoutée ni pour le patient ni pour le médecin, affirme la présidente. Le fait que les tests ne soient pas transférables d'un établissement à un autre engendre des dédoublements qui pourraient être évités. Le paiement à l'acte incite sans aucun doute les médecins à multiplier les tests. Il y a sûrement lieu d'entamer une réflexion sur la multiplication des tests et la rémunération à l'acte. »
L'APTS demande une rencontre avec le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette afin de lui faire part de ses propositions. « Nous sommes confiants que le ministre aura une écoute attentive. Il doit savoir que les services ne peuvent plus être comprimés davantage. L'heure est à l'imagination et à l'audace », de conclure Carolle Dubé.
À propos de l'APTS
L'APTS est une organisation syndicale qui regroupe 31 000 personnes occupant des postes professionnels et techniques dans le réseau de la santé et des services sociaux, dont des technologistes médicales, des techniciennes en loisir, des archivistes médicales, des technologues en imagerie médicale, des technologues en électrophysiologie médicale, des physiothérapeutes, des ergothérapeutes, des orthophonistes, des audiologistes, des psychoéducateurs, des thérapeutes en réadaptation physique, des organisatrices communautaires, des travailleurs sociaux, des psychologues, des techniciennes en diététique, des diététistes-nutritionnistes, des intervenants en soins spirituels et des hygiénistes dentaires.
SOURCE : Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS)
Francis Boucher, conseiller en communication
Téléphone : 514.609.2906 (cell.)
Partager cet article