96 % des chefs de la direction canadiens et 88 % des dirigeants de PME sont sûrs de croître au cours des trois prochaines années malgré une récession
TORONTO, le 4 oct. 2022 /CNW/ - Au moment où les entreprises cherchent à protéger leurs revenus contre une possible récession, bon nombre de chefs de la direction canadiens imposent un gel de l'embauche et interrompent temporairement la transformation numérique de l'entreprise même s'ils reconnaissent que les clients exigent plus que jamais un service meilleur et plus rapide et qu'ils risquent de laisser passer des talents spécialisés difficiles à trouver, selon une nouvelle enquête de KPMG.
« Bien que certains dirigeants puissent avoir la tentation d'appliquer une politique de réduction aveugle des dépenses pour surmonter la récession, ils le feraient à leurs propres risques », affirme Stephanie Terrill, associée et leader d'unité administrative, Services-conseils -- Management chez KPMG au Canada. « Ils espèrent que les clients et le talent seront toujours au rendez-vous au bout d'une récession qui pourrait bien ne jamais avoir lieu. »
Parmi les chefs de la direction canadiens interrogés dans le cadre de la plus récente enquête mondiale Perspective des chefs de la direction, neuf sur dix conviennent qu'il y aura une récession au cours des 12 prochains mois, mais la plupart pensent qu'elle sera modérée et de courte durée. Dans un sondage distinct mené auprès de 503 petites et moyennes entreprises (PME) au Canada, deux tiers des PME disent aussi s'attendre à une récession, et la majorité (52 %) pense également qu'elle sera « modérée et de courte durée ».
Pour se préparer à une récession, quatre chefs de la direction canadiens sur dix (41 %) disent qu'ils ont instauré un gel de l'embauche et près de la moitié (49 %) envisagent de réduire leur effectif au cours des six prochains mois. Trois dirigeants de PME sur dix (30 %) disent qu'ils ont imposé un gel sur toutes les nouvelles embauches et quatre sur dix (41 %) jonglent avec l'idée de réduire leur effectif au cours des six prochains mois dans le but d'atténuer les risques à court terme.
Sur le front numérique, 37 % des chefs de la direction canadiens ont mis sur pause leurs stratégies de transformation numérique afin d'atténuer les risques à court terme que représente une récession, et le tiers envisagent de faire de même au cours des six prochains mois. Les PME sont moins nombreuses à interrompre temporairement leur transformation numérique, et seulement le quart d'entre elles ont déjà réduit les efforts, tandis que 35 % envisagent de le faire au cours des six prochains mois.
« Les chefs de file du numérique savent qu'en intégrant l'agilité, la réactivité et la souplesse à leur modèle d'exploitation et à leur culture d'entreprise, ils sauront susciter la confiance des employés et des clients, stabiliser leur chiffre d'affaires et réduire l'érosion de leurs revenus, affirme Mme Terrill. Les entreprises canadiennes ont appris ces leçons au cours des deux dernières années et doivent les garder à l'esprit. Il existe des façons de conserver votre avantage concurrentiel et d'améliorer la productivité et l'efficacité opérationnelle sans avoir recours à des solutions extrêmes. »
Chefs de la direction canadiens |
Dirigeants de PME |
|
Je crois qu'il y aura une récession au cours des 12 prochains mois |
92 % |
66 % |
Ont instauré un gel de l'embauche pour se préparer à une récession potentielle |
41 % |
30 % |
Planifient d'instaurer un gel de l'embauche au cours des six prochains mois |
43 % |
40 % |
Ont réduit leur effectif |
41 % |
29 % |
Envisagent la réduction de leur effectif au cours des six prochains mois |
49 % |
41 % |
Ont interrompu temporairement leur transformation numérique pour se préparer à une récession potentielle |
37 % |
25 % |
Envisagent d'interrompre temporairement leur transformation numérique au cours des six prochains mois |
33 % |
35 % |
Prévoient augmenter l'effectif au cours des trois prochaines années |
89 % |
77 % |
N'ont pas assez de compétences à l'interne qui leur permettraient de gérer le déploiement stratégique et opérationnel de la transformation numérique de leur entreprise |
60 % |
56 % |
Les entreprises canadiennes sont optimistes quant à leurs perspectives de croissance à long terme.
Huit chefs de la direction canadiens sur dix (79 %) ont confiance en leur capacité de surmonter une récession potentielle.
De plus, la quasi-totalité des chefs de la direction canadiens (91 %) qui ont répondu au sondage s'attendent avec confiance à voir croître leur entreprise au cours des trois prochaines années. De même, 83 % des PME sont soit « très confiantes ou confiantes » pour ce qui a trait à leurs possibilités de croissance sur trois ans.
La réussite des entreprises repose largement sur leurs ressources humaines. Sur ce plan, les chefs de la direction canadiens ont d'ailleurs les plans d'embauche parmi les plus ambitieux au monde pour les trois prochaines années, et sont devancés à cet égard uniquement par les États-Unis et le Japon, selon le rapport Perspective des chefs de la direction de KPMG International. Neuf chefs de la direction canadiens sur dix (89 %) s'attendent à augmenter leur effectif, et 38 % s'attendent à une augmentation de 6 % ou plus au cours des trois prochaines années.
Huit dirigeants de PME sur dix (77 %) s'attendent aussi à augmenter leur effectif au cours des trois prochaines années, et parmi ceux-ci, 20 % s'attendent à une augmentation d'au moins 11 % de leur main-d'œuvre.
« Si une récession potentielle présente des embûches, il n'en demeure pas moins que la vaste majorité des dirigeants d'entreprise ont l'intention d'augmenter leur effectif pour stimuler leurs plans de croissance sur trois ans, affirme Mme Terrill. Il est toutefois inquiétant et ironique de trouver la pénurie de talent et l'épuisement professionnel des employés actuels parmi les motifs du report temporaire des investissements en transformation numérique. »
Jusqu'à sept chefs de la direction canadiens sur dix (68 %) disent qu'ils doivent se préoccuper de l'épuisement professionnel causé par la pression additionnelle sur la transformation numérique au cours des deux dernières années avant de poursuivre leur parcours à cet égard. Six sur dix affirment qu'ils sont ralentis par le manque de compétences à l'interne qui leur permettraient de gérer leur déploiement stratégique et opérationnel.
De même, plus de la moitié des PME (56 %) disent qu'elles ne disposent pas de la main-d'œuvre qualifiée nécessaire au déploiement stratégique et opérationnel qui leur permettrait de transformer leur entreprise. Qui plus est, deux tiers des PME ont de la difficulté à embaucher des personnes qui ont les compétences requises pour les aider à faire croître l'entreprise, et jusqu'à trois quarts d'entre elles (74 %) estiment que le Canada doit accueillir davantage de talents étrangers pour répondre aux besoins de main-d'œuvre des entreprises et devenir un chef de file de l'innovation.
« La pandémie a obligé les entreprises à déployer rapidement d'énormes efforts de transformation numérique; ces dernières ont lourdement compté sur leurs équipes informatiques, dont plusieurs membres souffrent maintenant d'épuisement professionnel, affirme Mme Terrill. Les organisations doivent profiter de cette pause non pas pour cesser leur transformation, mais pour stabiliser leurs capacités plutôt que poursuivre leur expansion. »
« Il leur faudra pour cela investir dans les équipes qui leur ont permis de progresser sur la voie du numérique jusqu'à aujourd'hui, dit-elle. Ces employés joueront en effet un rôle essentiel dans la réussite de leur entreprise lorsqu'elle aura à traverser la récession et cherchera à rapidement augmenter son effectif. Trouver des employés compétents sera tout aussi difficile; c'est pourquoi les entreprises doivent conserver leurs talents actuels et en prendre soin. »
- Huit chefs de la direction canadiens sur dix (79 %) ont confiance en leur capacité de surmonter une récession potentielle.
- 91 % des chefs de la direction canadiens sont soit « très confiants » soit « confiants » en ce qui a trait à leurs possibilités de croissance sur trois ans, comparativement à 83 % des PME.
- 68 % des chefs de la direction canadiens devront s'attaquer au problème de l'épuisement professionnel causé par l'accélération de la transformation numérique au cours des deux dernières années avant de poursuivre leur transformation.
- 66 % des PME ont de la difficulté à embaucher des personnes possédant les compétences nécessaires à la croissance de l'entreprise.
- 56 % des PME ont de la difficulté à recruter les « talents de l'avenir », comme des ingénieurs, des spécialistes de la science des données et des développeurs.
- 74 % des PME estiment que le Canada doit accueillir davantage de talents étrangers pour répondre aux besoins de main-d'œuvre des entreprises et devenir un chef de file de l'innovation.
- 65 % des chefs de la direction canadiens affirment que le télétravail et la formule hybride ont eu des effets positifs sur la productivité (20 % sont neutres et 15 % disent que les effets ont été négatifs).
- Pourtant, 75 % des chefs de la direction canadiens prévoient que les employés travailleront à temps plein dans les bureaux dans trois ans, et seulement 23 % conçoivent que les bureaux seront hybrides. Les 3 % restants ont répondu que tout l'effectif serait en télétravail.
- 74 % des dirigeants de PME estiment qu'un milieu de travail hybride améliore le moral, la fidélisation et la productivité des employés, même si 63 % ont déjà pris leur distance du télétravail et demandé aux employés de revenir sur les lieux de travail.
- Près de sept PME sur dix (68 %) se disent aussi préoccupées par la possibilité qu'une autre vague de COVID cet automne ou cet hiver provoque de l'absentéisme chez les employés.
KPMG au Canada a mené une enquête auprès des propriétaires ou hauts dirigeants de 503 petites et moyennes entreprises canadiennes entre le 16 août et le 1er septembre 2022 à l'aide de la plateforme en ligne Methodify du Schlesinger Group. Trente-deux (32) pour cent des entreprises qui ont répondu indiquent un chiffre d'affaires annuel brut de plus de 500 millions $; 26 % entre 300 et 499 millions $; 18 % entre 200 et 299 millions $; 16 % entre 100 et 199 millions $; et 8 % de plus de 50 millions $
La huitième édition de l'enquête Perspective des chefs de la direction de KPMG International brosse un tableau exceptionnel de l'état d'esprit, des stratégies et des tactiques de planification des chefs de la direction de certaines des entreprises les plus grandes et les plus influentes au monde. KPMG International a mené l'enquête auprès de 1 325 chefs de la direction d'entreprises internationales dans 11 pays (Australie, Canada, Chine, France, Allemagne, Inde, Italie, Japon, Espagne, Royaume-Uni et États-Unis) entre le 12 juillet et le 21 août 2022. Tous les participants sont à la tête de sociétés affichant un revenu annuel de plus de 500 millions $ US. Trente-neuf pour cent des 75 chefs de la direction qui ont répondu au sondage au Canada dirigent des entreprises affichant un revenu annuel brut de plus de 10 milliards $ US, 31 % rapportent des revenus annuels bruts entre 1 et 9,9 milliards $ US, et les 31 % restants ont des revenus allant de 500 à 999 millions $ US. NOTA : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué.
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SOURCE KPMG LLP
Caroline Van Hasselt, Relations avec les médias, Service national des communications stratégiques, KPMG au Canada, 416-777-3288, [email protected]
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