RÉSOLUMENT ENGAGÉ DANS SA MISSION - L'institut universitaire en santé mentale
de Québec poursuit son évolution
QUÉBEC, le 3 nov. /CNW Telbec/ - La présidente du conseil d'administration de l'Institut universitaire en santé mentale de Québec (Institut), Mme Raymonde Touzin a fait le point aujourd'hui sur les récentes réalisations de l'établissement. La rencontre avec les représentants des médias, à laquelle participaient le directeur général, Dr Simon Racine, la directrice générale adjointe, Michèle Tourigny, et le directeur du département régional de psychiatrie, Dr Évens Villeneuve, a également permis de rectifier certaines informations concernant la recherche scientifique à l'Institut.
D'entrée de jeu, Mme Touzin a rappelé que l'Institut vivait une période charnière dans son évolution. « En quelques années à peine, l'établissement a très rapidement évolué pour passer de Robert-Giffard à Institut universitaire » a-t-elle mentionné. « Ces changements, qui prennent tout leur sens dans l'approche de SOINS de pointe axés sur le rétablissement des personnes atteintes de maladie mentale, l'ENSEIGNEMENT et le transfert des connaissances auprès des partenaires du réseau et la poursuite de la RECHERCHE sur les causes des maladies mentales et les traitements, ont suscité leur lot d'insécurité » a reconnu la présidente. Elle a toutefois tenu à souligner que, grâce à la contribution engagée de son personnel et des médecins, et pouvant compter sur l'appui de partenaires précieux, l'Institut a poursuivi son cheminement. « Au-delà des difficultés éprouvées, nous sommes fiers des réalisations marquantes de l'établissement et nous avons de nombreux projets prometteurs bien engagés que nous souhaitons faire connaître. »
Une constante progression
Le Dr Simon Racine a succinctement fait état des suivis apportés aux recommandations du Rapport Paquet. Il a notamment souligné la grande collaboration de tous les partenaires du département régional afin de trouver des solutions efficaces aux problèmes vécus depuis quelques mois dans l'offre de service en santé mentale. « Avec l'étroite collaboration de l'Agence de la santé et des services sociaux de la Capitale-Nationale (Agence), nous avons réussi à obtenir du ministère de la Santé et des Services sociaux des postes supplémentaires pour pallier le manque de psychiatres au département régional. « Nous avons actuellement 78 psychiatres en exercice - sur une possibilité de 96 postes. Les psychiatres nouvellement recrutés commencent à prendre leur poste » a mentionné le directeur général, en ajoutant qu'au cours des prochains mois, plusieurs autres psychiatres sont attendus, ce qui améliorera la prestation de soins et services et enlèvera de la pression sur l'équipe en place qui a su assurer les suivis requis, même à effectifs réduits.
Au sujet des listes d'attente du module d'évaluation liaison (MEL), le Dr Racine a réitéré qu'avec la collaboration des médecins et des partenaires concernés, un modèle simplifié du MEL se met progressivement en place. « Nous nous attendons à pouvoir atteindre l'objectif fixé par le Ministère de 0 personnes en attente de plus de 60 jours en avril 2011. » En ce qui concerne la réouverture de l'urgence psychiatrique de l'Hôpital Saint-Sacrement, Dr Racine a mentionné que des rencontres productives étaient en cours avec le CHA Enfant-Jésus - de qui relève cette urgence - pour mettre en place une solution efficace et permanente, laquelle sera présentée conjointement lorsque le dossier sera complété.
Profitant de la rencontre, le Dr Racine a présenté un service méconnu qui a un impact significatif sur l'accessibilité des services : le traitement intensif bref à domicile (TIBD). « Il s'agit pour nous d'une nouvelle approche de soins et services, mise en place à l'automne 2009. Mais celle-ci est largement développée dans divers pays, notamment en Angleterre. L'usager n'est plus hospitalisé, c'est une équipe composée d'un psychiatre et de professionnels qui dispense les soins et services requis dans l'environnement de la personne. Ainsi, l'équipe du TIBD a un effet direct sur le désengorgement des urgences » a mentionné le directeur général, en soulignant que depuis avril 2010, et jusqu'au 9 octobre, 36 personnes avaient évité une hospitalisation en soins psychiatriques parce qu'elles avaient été traitées chez-elles.
« Le rétablissement est au cœur de notre mission » a enchaîné le directeur général en citant en exemple le Plan novateur d'intégration sociale en santé mentale. Ce projet, amorcé depuis plusieurs mois et auquel collaborent de nombreux partenaires, a permis à quelque 30 personnes, hébergées depuis des années dans les soins d'hébergement et de longue durée de l'Institut, de réintégrer leur place dans la société. « Cet accomplissement, mené dans le respect du projet de vie de chaque personne est un succès de partenariat ».
« Nous avons également plusieurs véritables chantiers de construction au sein de l'établissement. Parmi ceux-ci, la livraison toute prochaine des unités J-K et L au 4e étage du pavillon central permettra d'accueillir les personnes hospitalisées pour des problèmes de troubles affectifs et de troubles sévères de personnalité. » Parmi d'autres avantages pour la clientèle, le Dr Racine a indiqué que chaque personne aura dorénavant une chambre individuelle et que l'environnement physique des unités J-K-L 4000 a été conçu en cohérence avec le rétablissement des personnes.
Précisions sur la recherche clinique
Reprenant la parole, Mme Touzin a enchaîné sur la question de la recherche clinique, récemment soulevée dans les médias. Elle a réitéré que le cadre réglementaire de la recherche est un dossier maintenant réglé. « Quelques personnes ressassent périodiquement de vieux problèmes et semblent se complaire dans le fait de semer des doutes, d'entretenir des questionnements » a enchaîné la présidente du conseil d'administration. « Nous sommes tout à fait à l'aise pour poser des questions, pour comprendre des éléments qui peuvent paraître nébuleux, mais lorsque les dossiers sont réglés, ils le sont. Nous avons un Institut universitaire à bâtir, à faire progresser, pour une population dont nous sommes responsables au regard de la santé mentale. Et nous allons de l'avant » a insisté Mme Touzin, tout en apportant des précisions sur le sujet de la recherche clinique à l'Institut.
Avant le printemps 2009, quelques recherches privées se déroulaient à l'extérieur de l'établissement, au vu et su de tous et de façon tout à fait légale. Ces recherches privées étaient soumises à des comités d'éthique (CÉR) externes dûment accrédités. Aucune ressource de l'établissement n'a été utilisée aux fins des recherches privées, se déroulant à l'extérieur de l'établissement.
Depuis le printemps 2009, l'Institut a un des cadres réglementaires les plus rigoureux parmi les centres de recherche du Québec. Avec ce nouveau cadre réglementaire de la recherche, tous les chercheurs doivent soumettre toutes leurs recherches au CÉR de l'Institut, même si la recherche est externe à l'établissement. Avec l'adhésion de tous au nouveau cadre réglementaire, le dossier est clos.
Les chercheurs qui menaient des recherches au privé ont signé un engagement à se conformer aux obligations du cadre réglementaire. Ils ont également signifié leur intention de mener dorénavant leurs recherches au sein de l'établissement. Actuellement, deux projets sont à l'étude.
En ce qui concerne les allégations à l'effet que des sommes provenant de subventions n'auraient pas été remises à l'Institut dans le cadre de recherches privées utilisant les ressources de l'Institut, le directeur général a immédiatement demandé des réponses au chercheur ciblé par les articles. Les vérifications nous permettent d'affirmer sans équivoque qu'aucune ressource publique n'a été utilisée pour des recherches privées. Le Dr Roch-Hugo Bouchard, puisque c'est de lui qu'il était question dans les articles, a toute la compétence et le droit de mener des recherches et il jouit de la reconnaissance de ses pairs à cet effet.
L'importance de la recherche clinique
Rappelant qu'une personne sur cinq risque d'avoir une maladie mentale dans sa vie, Mme Touzin a insisté sur l'importance de la RECHERCHE. « Pour poursuivre sa mission, l'Institut doit accorder une grande importance à la recherche. Nous pouvons compter sur la compétence et la légitimité des médecins et des chercheurs pour mener des recherches cliniques sur les causes des maladies mentales et sur les traitements à offrir » a-t-elle mentionné, ajoutant que la collaboration des compagnies pharmaceutiques était essentielle pour la poursuite des recherches cliniques. « Alors que d'autres instituts profitent de plusieurs millions de dollars de fonds publics et aussi de l'industrie pour poursuivre leurs recherches en santé, nous avons des efforts à consentir pour faire en sorte que des traitements soient découverts pour soigner les maladies du cerveau.
Planification stratégique
« Nous travaillons au sein d'une institution reconnue et, comme membre du CA, au service de cette institution. Elle recèle un potentiel humain enviable et elle a une mission exceptionnelle. Nous en sommes fiers » a énoncé Mme Raymonde Touzin, en guise de conclusion.
Insistant sur le fait que l'Institut est à un moment charnière de son évolution, la présidente a précisé que le climat se développait positivement. « Le département régional va de l'avant et une collaboration sérieuse est amorcée depuis quelques mois avec l'ensemble des médecins. Ce qui est le plus important pour le conseil et la direction, comme pour tous les membres du personnel et les médecins, reste l'intérêt des malades. C'est en ce sens que nous entendons poursuivre le développement de l'Institut et, avec la collaboration de tous, nous réaliserons notre mission avec fierté » a conclu la présidente.
Renseignements:
Source : |
Catherine Lessard, adjointe au directeur général et responsable des communications Institut universitaire en santé mentale de Québec Tél. : 418 663-5004, poste 1 Cellulaire : 418 559-2267 Courriel : [email protected] |
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