Résultats de l'enquête sur la prévalence des jeux de hasard et d'argent (JHA)
au Québec
70% de Québécois se sont adonnés aux JHA et près de 41 000 sont des joueurs pathologiques
MONTRÉAL, le 10 nov. /CNW Telbec/ - Les premiers résultats d'une étude portant sur la prévalence des comportements et des problèmes associés aux jeux de hasard et d'argent au sein de la population québécoise viennent d'être rendus publics. Selon les résultats, un peu plus de 70 % des Québécois se sont adonnés à un jeu de hasard et d'argent (JHA) au cours de l'année précédant l'enquête. En moyenne, les dépenses annuelles des Québécois aux JHA sont estimées à 483 $.
Cette enquête populationnelle, première étape d'un projet qui s'échelonne sur une période de 5 ans, a été menée de juin à septembre 2009 auprès de 11 888 personnes de plus de 18 ans, non institutionnalisées et réparties sur tout le territoire du Québec. Les résultats permettront de soutenir les recommandations relatives à la prévention des problèmes liés aux JHA et à l'importance rejoindre les joueurs à risque et de maintenir les services d'aide aux joueurs pathologiques.
Cette enquête a été menée par les chercheures Sylvia Kairouz (Ph.D.) directrice du Laboratoire de recherche sur les habitudes de vie et les dépendances et professeure au Département de sociologie et d'anthropologie de l'Université Concordia ainsi que Louise Nadeau (Ph.D.), co-chercheure et directrice scientifique du Centre Dollard-Cormier, Institut universitaire sur les dépendances et professeure titulaire au Département de psychologie de l'Université de Montréal.
«Près de 1,3 % des adultes dans la population sont à risque modéré de développer un problème de jeu tandis que 0,7%, près de 41 000 personnes sont des joueurs pathologiques. L'étude montre qu'on retrouve une proportion plus importante de parieurs aux appareils électroniques de loterie vidéo (ALV) parmi les hommes et les jeunes âgés entre 18 et 24 ans. Ils jouent plus souvent, dépensent des montants plus substantiels et, pour certains, rapportent davantage de problèmes associés tels une consommation abusive d'alcool ou l'usage de cannabis », explique Sylvia Kairouz.
L'étude montre également que les adeptes d'ALV comme ceux des jeux en ligne sont proportionnellement plus nombreux à être à risque de développer un problème de jeu ou d'être des joueurs pathologiques.
Cette étude s'inscrit dans le cadre du projet « Portrait du jeu au Québec : Prévalence, incidence et trajectoires sur quatre ans », soutenu par le Fonds québécois de la recherche sur la société et la culture (FQRSC).
- Résultats de l'enquête : Cliquer ici
- Département de sociologie et d'anthropologie
- Centre-Dollard Cormier-Institut universitaire sur les dépendances
Renseignements:
Nadia Kherif
Conseillère, relations avec les médias, Université Concordia
514 848-2424, poste 4187
514 262-0909
[email protected]
Partager cet article