Résultats d'une importante enquête terrain de la FCCQ : Les pénuries de
main-d'œuvre un enjeu alarmant pour nos entreprises qui y font face avec
les moyens du bord!
MONTRÉAL, le 4 nov. /CNW Telbec/ - Bien que la crise économique ait atténué temporairement les problèmes de pénuries de main-d'œuvre, les entreprises y font de nouveau face. Déjà, dans plusieurs secteurs de l'économie, les difficultés de recrutement et de rétention de la main-d'œuvre s'aggravent. Des pénuries surgissent de nouveau.
« Le Québec a enregistré une progression de 125 300 emplois entre septembre 2009 et septembre 2010. Le taux de chômage était à 7,7 % en septembre dernier. Nous avons recouvré les emplois perdus durant la crise financière et la disponibilité de main-d'œuvre qualifiée redevient une préoccupation de premier ordre pour les entreprises, » explique Françoise Bertrand, présidente-directrice générale de la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ).
Une importante enquête terrain de la FCCQ
Entre novembre 2008 et juin 2010, la FCCQ a tenu 16 Rendez-vous de gens d'affaires et des partenaires économiques sur les pénuries de main-d'œuvre qualifiée partout au Québec. 950 personnes ont été rencontrées, dont 475 propriétaires ou gestionnaires d'entreprises privées, dans une grande diversité de tailles et de secteurs d'activité. Il s'agit d'un important travail de terrain. Cette enquête a été réalisée grâce au MESS et au MELS.
Par cette importante enquête, la FCCQ a voulu savoir comment les entreprises du Québec s'adaptent à cette nouvelle réalité et comment elles s'y préparent. Elle a également voulu voir les résultats des changements que le gouvernement a apportés à sa prestation de service pour accompagner les employeurs et les travailleurs dans cette nouvelle dynamique.
Quelques grands constats peuvent être dégagés de ces rencontres :
- Les entreprises se livrent et subissent un maraudage intensif de leurs meilleurs employés. Cette concurrence leur coûte des centaines de millions de dollars par année.
- Les employeurs sont obligés de faire d'importantes concessions sur la qualification et l'expérience des personnes qu'elles recrutent. Les entreprises compensent par la formation interne.
- Malgré le contexte de rareté, les entreprises, dans l'ensemble, n'ont pas augmenté leurs investissements en formation de la main-d'œuvre à leur emploi.
- Le gouvernement cherche à adapter ses services afin d'atténuer les effets de la décroissance démographique imminente. D'importants progrès restent cependant à réaliser en matière d'adaptation de la formation aux besoins du marché du travail d'aujourd'hui et en matière d'immigration.
La part des entreprises
En matière de main-d'œuvre, l'initiative appartient d'abord aux employeurs. Dorénavant, ce sont les chercheurs d'emplois qui, dans une proportion grandissante, auront le choix de leur employeur et de la région où ils voudront travailler.
Les entreprises innovantes sont déjà en action depuis quelques années. Mais la plupart des entreprises et des employeurs du secteur public et du secteur privé ne sont aucunement préparés à composer avec la nouvelle réalité d'une nette rareté de main-d'œuvre.
« Les entreprises et les syndicats doivent être plus souples dans l'organisation du travail, et investir dans la rétention de leur personnel. Elles doivent aussi se rapprocher des institutions d'enseignement et investir en formation. Dans les régions urbaines, elles doivent porter un plus grand intérêt à la main-d'œuvre immigrante et aux travailleurs temporaires» croit Françoise Bertrand.
La part du gouvernement
Au terme de ces rendez-vous, la Fédération constate que le vaste réseau des centres de formation professionnelle et des cégeps doit davantage être mis à contribution pour la formation des chômeurs et des personnes en emploi. Pour cela, il est essentiel que la formation se donne dans les milieux de travail. « Un net virage doit se faire vers une concertation avec le marché du travail et cela, en faisant preuve de souplesse plutôt que de s'en tenir strictement aux critères de leur financement », ajoute Madame Bertrand.
À l'égard de l'immigration, la Fédération rappelle que la régionalisation de l'immigration n'est pas un objectif réaliste. Une des façons d'y parvenir, c'est de miser entre autre sur la venue d'immigrants à titre de travailleurs temporaires. Le Vérificateur général révélait, en juin 2010, que seulement 9 % des immigrants sélectionnés par le Québec répondait au critère relatif aux formations en demande sur le marché du travail. Il faut impérativement améliorer le processus de sélection des immigrants.
À propos de la FCCQ
Grâce à son vaste réseau de 154 chambres de commerce, la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) représente plus de 40 000 entreprises et 100 000 gens d'affaires exerçant leurs activités dans tous les secteurs de l'économie et sur l'ensemble du territoire québécois. La FCCQ est l'ardent défenseur des intérêts de ses membres au chapitre des politiques publiques, favorisant ainsi un environnement d'affaires innovant et concurrentiel.
Renseignements:
Marc Poisson
Fédération des chambres de commerce du Québec
514-844-9571, poste 3242
514-616-7691 (cellulaire)
[email protected]
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