Retour en classe le 17 janvier prochain - Une rentrée prématurée en présentiel sans mesures de protection suffisantes qui inquiète les profs English
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Association provinciale des enseignantes et enseignants du Québec13 janv, 2022, 18:48 ET
MONTRÉAL, le 13 janv. 2022 /CNW Telbec/ - C'est avec stupéfaction et grande inquiétude que l'Association provinciale des enseignantes et enseignants du Québec reçoit l'annonce faite par le gouvernement, dans le contexte actuel, d'un retour en classe en présence de l'ensemble des élèves du primaire, du secondaire, de la formation professionnelle et de la formation générale aux adultes et ce, dès le lundi 17 janvier prochain. Dans une lettre envoyée en début de semaine aux autorités gouvernementales, l'APEQ a exprimé d'importantes réserves quant à un retour en classe prématuré et ce, dans le contexte d'une augmentation fulgurante des cas de COVID-19 liée au variant Omicron dans la communauté et ce, sans que la situation épidémiologique ne soit stabilisée et que des mesures suffisantes n'aient été mise en place pour assurer la protection du personnel scolaire, des élèves et de leurs parents.
Bien que l'APEQ reconnaisse que le passage à l'enseignement en ligne est loin d'être idéal tant pour les familles, que pour l'apprentissage et la santé psychologique des élèves, l'APEQ s'inquiète du fait qu'un retour en présence des élèves dans les conditions actuelles, sans mesures de protection additionnelles, risque au contraire de mettre en péril la santé et la sécurité des élèves et du personnel et mener à de multiples bris de services, causant davantage d'instabilité pour nos élèves et leurs familles. Contrairement à l'Ontario, aucune mesure concrète n'a été adoptée à ce jour par le gouvernement du Québec pour assurer la qualité de l'air dans l'ensemble des écoles, notamment l'installation d'unités mobiles de purification d'air ou d'échangeurs d'air dans les classes non mécaniquement ventilées. De plus, l'APEQ est d'avis que les nouveaux protocoles de gestion des cas dans les écoles établis par la santé publique risquent de contribuer à faire de nos écoles le principal incubateur de la transmission de la COVID-19 dans la communauté, mettant à risque la santé des enseignantes et enseignants qui sont en première ligne, de leurs élèves et de leurs familles. "Dans un contexte de pénurie, cette décision, loin de valoriser le personnel de l'éducation, risque au contraire de le démobiliser et d'en précipiter son exode. Le fardeau est à nouveau placé sur le dos du personnel scolaire. C'est très inquiétant." - Heidi Yetman, présidente de l"APEQ
Dans un tel contexte, l'APEQ réitère sa demande au gouvernement Legault de:
- Rendre accessible à l'ensemble des enseignantes et enseignants des masques N95
- Procéder dans les plus brefs délais à l'installation d'unités mobiles de filtrations d'air HEPA ou d'échangeurs d'air dans toutes les classes non-mécaniquement ventilées
- Fournir des tests de dépistage rapide en quantité suffisante à l'ensemble des membres du personnel scolaire
- Revoir les protocoles de gestion des cas de COVID-19 afin qu'ils soient plus clairs, sécuritaires et homogènes dans leur application
- Évaluer rapidement la situation dans nos écoles et reconsidérer sa décision d'un retour de l'ensemble des élèves en présentiel
SOURCE L'Association provinciale des enseignantes et des enseignants (QPAT-APEQ)
SOURCE Association provinciale des enseignantes et enseignants du Québec
Julie Montpetit, conseillère syndicale APEQ-QPAT, 514 249-9653, [email protected]
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