Révélations à l'émission La Facture - Le SFPQ dénonce l'attitude de la Régie
du bâtiment du Québec qui ne protège plus les citoyens efficacement
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Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec25 nov, 2009, 11:02 ET
QUÉBEC, le 25 nov. /CNW Telbec/ - Le SFPQ déplore à nouveau le détournement de mandats de la Régie du bâtiment du Québec dont le mode de gestion entraîne une diminution des inspections. Dans un reportage diffusé hier soir sur les ondes de Radio-Canada, l'émission La Facture mettait en lumière les difficultés des citoyens d'obtenir de la part de la Régie des réponses claires autant sur les plans de garantie des maisons neuves contrôlés par les entrepreneurs que sur le contrôle de la qualité des travaux.
Ce constat d'échec, aux yeux du SFPQ, survient au même moment où l'on s'apprête à attribuer à la RBQ des pouvoirs accrus, avec le projet de loi no 73, pour enquêter sur les entrepreneurs avant de leur octroyer une licence. "La Régie du bâtiment manque cruellement de ressources humaines, dû à la politique de non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, et en manquera encore davantage avec les nouvelles obligations créées par cette loi", indique
L'an dernier, le SFPQ rendait publique une étude sur la situation à la RBQ où le syndicat faisait état que les nouvelles façons de faire, adoptées par cet organisme depuis quelques années, avaient entraîné le transfert de la responsabilité des inspections de travaux, pour une bonne part, aux municipalités. Or, selon le reportage diffusé hier soir, les municipalités n'ont pas les ressources nécessaires ni les qualifications requises pour appliquer les règlements édictés contrairement aux inspecteurs de la RBQ.
Par ailleurs, grâce aux révélations dans les médias, nous savons maintenant que les entrepreneurs dans le domaine de la construction, non seulement contribuent fréquemment aux caisses électorales des élus municipaux, mais s'immiscent parfois dans le processus électoral comme il a été révélé à Boisbriand. "Nous commençons à comprendre pourquoi les municipalités n'effectuent pas d'inspections de travaux. Quel maire oserait envoyer un inspecteur en construction sur le chantier d'un entrepreneur qui a contribué à sa caisse électorale?", questionne
Le SFPQ martèle que dans un tel contexte, la tenue d'une commission d'enquête publique est plus nécessaire que jamais. Le Syndicat considère que le projet de loi no 73 n'est qu'une mesure pour inciter les entrepreneurs à ne plus se faire prendre et que le citoyen ni trouve pas son compte surtout avec la diminution des inspections qui se poursuivra de plus belle.
Renseignements: Éric Lévesque, Responsable des relations avec les médias, (418) 623-2424, poste 338, Cell.: (418) 564-4150
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