REVENU VIABLE 2023 - Combien faut-il pour vivre dignement dans sept villes du Québec en période d'inflation?
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IRIS - Institut de recherche et d'informations socioéconomiques03 mai, 2023, 05:38 ET
MONTRÉAL, le 3 mai 2023 /CNW/ - En 2023, il faut entre 27 047 $ et 37 822 $ à un ménage composé d'une personne seule pour vivre dignement, hors de la pauvreté au Québec. L'Institut de recherche et d'informations socioéconomiques (IRIS) publie aujourd'hui la 9e édition du revenu viable pour trois types de ménages dans les villes de Sherbrooke, Saguenay, Gatineau, Sept-Îles, Trois-Rivières, Québec et Montréal. Les données de cette année montrent que la hausse prononcée du coût des biens et services essentiels depuis deux ans a des conséquences particulièrement importantes pour les personnes au bas de l'échelle des revenus.
Le revenu nécessaire pour atteindre un niveau de vie exempt de pauvreté a augmenté plus rapidement que l'inflation cette année. En effet, alors que le taux d'inflation officiel est de 6,7 % au Québec, le panier de biens et services qui sert à calculer le revenu viable d'un ménage composé de deux adultes et deux enfants en bas âge a augmenté de 8 % à 12 % selon les localités étudiées.
« Comme l'inflation a été particulièrement élevée dans les secteurs du logement, de l'alimentation et du transport, qui composent la majorité des dépenses des ménages au bas de l'échelle, une simple indexation des programmes de soutien au revenu ou du salaire minimum ne permet pas d'atteindre ou de maintenir un niveau de vie viable en 2023 », déplore Eve-Lyne Couturier, chercheuse à l'IRIS et co-autrice de la note.
Bien que la hausse du coût de la vie ait un impact vital sur les ménages à faible revenu, le gouvernement a choisi dans son budget 2023-2024 d'améliorer les revenus disponibles des personnes au sommet de l'échelle en appliquant des baisses d'impôt qui les avantagent durablement. « Il y aurait eu moyen d'agir autrement et de prioriser la protection du pouvoir d'achat des revenus au bas de l'échelle avec un effet positif sur l'ensemble de la société », rappelle Eve-Lyne Couturier.
Les aides financières temporaires versées aux ménages au début de la pandémie ont fait une démonstration intéressante, bien que ponctuelle, de cet effet positif. En effet, le nombre de personnes ne pouvant pas couvrir leurs besoins de base est passé de près d'une personne sur dix en 2019 (8,9 % de la population) à un peu moins d'une personne sur 20 (4,8 % de la population) en 2020. De plus, la part de la population pouvant être considérée comme faisant partie de la classe moyenne au Québec est passée de 52,1 % en 2019 à 55,1 % de la population en 2020, sans perte de niveau de vie pour les ménages plus riches.
Pour lire la suite: bit.ly/Revenu-viable-2023-communiqué
SOURCE IRIS - Institut de recherche et d'informations socioéconomiques
Camille Legault Thuot, Responsable des relations publiques et des communications, 438 506 9525, [email protected]
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