Revenu viable plus élevé hors des grands centres
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IRIS - Institut de recherche et d'informations socioéconomiques21 sept, 2023, 05:45 ET
MONTRÉAL, le 21 sept. 2023 /CNW/ - L'IRIS publie aujourd'hui une étude qui calcule pour la première fois le revenu viable hors des grands centres urbains au Québec. En plus d'enrichir le portrait des inégalités de revenu sur le territoire québécois, les nouvelles données nous apprennent qu'il faut tenir compte des spécificités régionales pour lutter adéquatement contre la pauvreté à l'extérieur des grandes villes.
Le revenu viable, qui correspond au revenu après impôt nécessaire pour vivre hors de la pauvreté, a été calculé pour 33 localités de la Montérégie, de Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine et de la Côte-Nord. Les données recueillies montrent que le coût de la vie augmente à mesure que l'on s'éloigne des grands centres.
« Dans les municipalités rurales, les distances à parcourir pour avoir accès à des biens et services sont plus grandes, ce qui a un effet sur le coût du panier d'épicerie et sur celui du transport », explique Guillaume Tremblay-Boily, chercheur à l'IRIS.
Dans 75% des localités étudiées, plus de la moitié des personnes seules vivent dans la pauvreté. C'est le cas notamment de presque toutes les municipalités de Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine et de la Côte-Nord.
« Dans ces localités, une proportion plus grande de la population vit de revenus de retraite. La forte présence de l'industrie saisonnière tire également vers le bas le revenu médian par habitant puisque les prestations d'assurance-chômage perçues par ces travailleurs.se.s s'élèvent à 55 % du salaire », remarque Guillaume Tremblay-Boily.
Les municipalités qui possèdent un réseau de transport collectif efficace et accessible, ou qui offrent des services de proximité comme Fermont, ont généralement un revenu viable plus bas. En effet, une offre de transport collectif adaptée à la réalité de chaque région permettrait aux ménages de faire des économies allant jusqu'à 7 600$ par an.
« La dépendance à l'automobile est un facteur d'appauvrissement dans plusieurs des secteurs étudiés. Pour lutter contre la pauvreté dans ces régions, il semble incontournable d'investir dans des services de transport collectif adaptés aux besoins de chaque localité », souligne le chercheur.
Pour lire l'étude: https://bit.ly/rv_hors_centres
Pour lire le communiqué complet: https://bit.ly/3Lw9tga
SOURCE IRIS - Institut de recherche et d'informations socioéconomiques
Source: Camille Legault Thuot; 438 506 9525; [email protected]
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