Calgary et Edmonton, des chefs de file économiques de longue date, feront face à une récession en 2015
OTTAWA, le 14 mai 2015 /CNW/ - Parmi les 13 régions métropolitaines de recensement (RMR) couvertes par la Note de conjoncture métropolitaine : Printemps 2015 du Conference Board du Canada, ce sont Toronto, Vancouver, Halifax qui enregistreront les plus forts taux de croissance économique cette année. Par contre, les chefs de file économiques de longue date, Calgary et Edmonton, devraient entrer en récession en 2015.
« L'effondrement des prix du pétrole a considérablement modifié les perspectives économiques des plus grandes villes canadiennes. La plupart des autres villes verront leurs fortunes s'améliorer cette année, principalement grâce à la dépréciation du dollar canadien et au redressement de l'économie américaine, a déclaré Alan Arcand, codirecteur, Centre d'études municipales. En revanche, les effets de la chute des prix du pétrole pèseront sur les économies de Calgary et d'Edmonton et, dans une moindre mesure, sur celles de Regina et Saskatoon. »
FAITS SAILLANTS
- Les économies métropolitaines de Toronto, Vancouver et Halifax connaîtront la plus forte croissance au pays cette année.
- Durement touchées par la chute des prix du pétrole, les économies de Calgary et d'Edmonton devraient se replier de 1,2 % et 0,8 % respectivement.
- Sauf Calgary, Edmonton, Regina et Saskatoon, la plupart des 13 régions métropolitaines de recensement couvertes dans cette Note de conjoncture métropolitaine peuvent s'attendre à une meilleure croissance économique cette année.
Toronto devrait afficher une croissance économique de 3,1 % en 2015, ce qui en fera l'une des économies métropolitaines les plus dynamiques au pays cette année. Les secteurs de la fabrication, des transports et de l'entreposage de la RMR profiteront de la forte demande américaine et de la faiblesse du huard. Toronto devrait également bénéficier d'une augmentation de l'activité touristique lors de la tenue dans la région, cet été, des Jeux panaméricains et parapanaméricains.
Grâce à des hausses généralisées dans tous les secteurs, Vancouver enregistrera une croissance économique de 3,1 % cette année. Le secteur manufacturier sera stimulé par la construction de la nouvelle flotte de navires non destinés au combat, tandis que le secteur de la construction devrait prospérer grâce à une tendance à la hausse des mises en chantier et un secteur non résidentiel sain. Dans le même temps, les hausses d'emplois devraient favoriser les dépenses de consommation.
Cette année, Halifax rejoint Toronto et Vancouver en tant que chef de file de la croissance économique, avec une croissance du PIB réel de 3,1 %. Le secteur de la fabrication locale connaîtra une forte hausse de la production cette année, grâce entre autres à la première série de nouveaux navires pour la Marine royale canadienne, dont la production a débuté au chantier naval de Halifax. En outre, on s'attend à ce que la construction résidentielle et non résidentielle soit vigoureuse cette année.
Le secteur manufacturier d'Hamilton bénéficiera également du raffermissement de l'économie américaine et de la dépréciation du dollar canadien, de sorte que sa récupération devrait se poursuivre cette année. Parallèlement, l'augmentation du nombre de touristes en raison des Jeux panaméricains et parapanaméricains aidera à stimuler la croissance des industries de la ville axées sur les touristes. Au total, l'économie de Hamilton devrait progresser de 2,7 % en 2015.
La croissance du PIB réel à Montréal devrait atteindre 2,6 % en 2015. Le secteur de la construction y contribuera largement, grâce à de grands projets d'infrastructure tels que le remplacement du pont Champlain.
L'économie de Winnipeg devrait croître de 2,5 % en 2015, à la faveur d'une croissance vigoureuse des services et de la reprise de la construction non résidentielle. Cette augmentation devrait faire progresser l'emploi de 2,2 % à Winnipeg, son plus important gain depuis 2010.
La croissance du PIB réel de la ville de Québec devrait également atteindre en 2015 un sommet en cinq ans, soit 2,4 %, grâce à la reprise constante du secteur manufacturier et la forte croissance du secteur des services.
À la faveur d'un redressement du secteur public et d'une forte production manufacturière, le PIB réel de Victoria devrait augmenter de 2,1 % en 2015. Ce serait ainsi la première fois depuis 2007 que la croissance dépasserait les 2 %.
En raison de la baisse des prix du pétrole, la croissance économique de Regina ralentira à 1,9 % cette année, en baisse de 5 % par rapport à 2014. Les gains d'emploi seront inférieurs à 1 % en 2015 pour la deuxième année consécutive, ce qui fera grimper le taux de chômage à un taux de 4,7 % le plus élevé en cinq ans.
Après avoir affiché des gains dépassant les 6 % durant cinq des six dernières années, la croissance économique de Saskatoon devrait ralentir à un creux post-récession de 1,8 % en 2015. Ce ralentissement sera principalement dû au refroidissement spectaculaire du secteur primaire et des services publics de Saskatoon, en raison de la baisse des prix du pétrole.
L'économie d'Ottawa-Gatineau est encore aux prises avec les répercussions des mesures d'austérité imposées dans le secteur public. De fait, le secteur de l'administration publique devrait encore se resserrer en 2015, mais ce resserrement sera compensé par la vigueur de la construction non résidentielle et des services de haute technologie. Dans l'ensemble, la croissance du PIB réel à Ottawa-Gatineau devrait atteindre 1,3 % en 2015.
La chute des prix du pétrole entraînera une récession à Edmonton et Calgary en 2015. L'économie de Calgary devrait se contracter de 1,2 % cette année, alors que le PIB réel d'Edmonton devrait diminuer de 0,8 %. Les secteurs énergétiques des deux villes enregistreront un recul, mais d'autres secteurs ressentiront également les effets de la baisse des cours pétroliers, dont la construction, les transports et l'entreposage, de même que le commerce de gros et de détail. Comme les prix du pétrole devraient se redresser légèrement l'an prochain, les deux villes devraient cependant afficher une croissance économique modeste l'an prochain. Plus précisément, le PIB réel de Calgary devrait augmenter de 1,5 % et celui d'Edmonton devrait connaître une progression de 1,3 % en 2016.
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SOURCE Le Conference Board du Canada
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