Révision de la Loi sur la qualité de l'environnement - La compétence québécoise en matière d'environnement doit être affirmée
QUÉBEC, le 26 févr. 2015 /CNW Telbec/ - Le député de Jonquière et porte-parole de l'opposition officielle en matière de développement durable et d'environnement, Sylvain Gaudreault, a indiqué que le Parti Québécois proposera plusieurs ajouts à la démarche de modernisation de la Loi sur la qualité de l'environnement (LQE), notamment celui d'inclure un volet sur la primauté du Québec en matière d'environnement.
« Comme je l'ai suggéré dans le projet de loi 390 que j'ai déposé, le Québec doit affirmer qu'il est le seul à pouvoir décider de ce qui se passe sur son territoire en matière d'environnement. Aujourd'hui, le Québec doit posséder tous les outils législatifs nécessaires pour maîtriser son avenir environnemental et énergétique. C'est primordial pour notre développement social, économique et environnemental, tout comme il est essentiel d'avoir un ministre de l'Environnement capable de faire appliquer la LQE », a déclaré Sylvain Gaudreault.
« Le Québec doit avoir le droit de dire non aux projets néfastes pour son environnement. Ce n'est pas au gouvernement fédéral ou à l'Office national de l'énergie, par exemple, de décider; c'est aux Québécois. Nous invitons le ministre Heurtel à entendre cette recommandation et les autres que nous formulerons dans les semaines à venir, et à en tenir compte dans la révision prochaine de la Loi sur la qualité de l'environnement », a poursuivi le député.
Le ministre Heurtel doit faire une vraie réforme et le Parti Québécois veillera à proposer des mesures ambitieuses à cet effet
Sylvain Gaudreault indique en outre que le Parti Québécois insistera pour que la LQE intègre l'ensemble des principes de la Loi sur le développement durable (tout comme les autres lois du gouvernement par cohérence), et qu'elle ait une portée transversale sur tous les ministères. Il faut aussi une réforme des mécanismes de la loi d'accès à l'information.
« Nous veillerons à ce que le Québec fasse enfin le virage du développement durable et à ce qu'il soit doté d'une loi sur la qualité de l'environnement qui soit à la hauteur des attentes en matière de participation publique en amont des politiques et des programmes du gouvernement du Québec ou des entreprises qui présentent des projets majeurs », a ajouté le député de Jonquière.
L'opposition étonnée par les intentions du projet de loi 32
Le ministre de l'Environnement a par ailleurs présenté le projet de loi 32, qui reporte de trois ans l'adoption du cadre législatif permanent sur la protection des milieux humides et hydriques. Pourtant, son collègue ministre des Ressources naturelles et ancien ministre de l'Environnement, Pierre Arcand, avait adopté, en mai 2012, le projet de loi 71, qui fixait au 24 avril 2015 la date d'adoption de ce nouveau cadre législatif. « Pourquoi le gouvernement libéral a-t-il changé d'avis entre le projet de loi 71 et le projet de loi 32? Il n'y a nul besoin d'adopter une nouvelle loi sur la qualité de l'environnement pour agir maintenant sur le front de la protection des milieux humides et hydriques », a conclu Sylvain Gaudreault.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Antonine Yaccarini, Attachée de presse, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 643-2743
Partager cet article