Révision des programmes : la FCEI accueille favorablement les premières recommandations de la Commission
MONTRÉAL, le 23 nov. 2014 /CNW Telbec/ - La Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI) accueille favorablement les premiers constats et recommandations de la Commission de révision permanente des programmes, notamment en ce qui a trait aux municipalités et aux services de garde.
« Cela fait longtemps que la FCEI en appelle à un meilleur contrôle des dépenses des municipalités et c'était d'ailleurs l'une des recommandations que nous avons soumises à la Commission. On le voit dans leur rapport, les dépenses des municipalités ont crû annuellement de 5,8 %, ce qui est nettement au-delà de la croissance de la population et de l'inflation. Or, quand on sait que la moitié du budget des municipalités est dévolu à la rémunération globale, on ne peut que se réjouir que la Commission demande au gouvernement d'outiller les municipalités pour mieux contrôler la rémunération des employés, qui rappelons-le, bénéficient d'un avantage de 38 % par rapport à leurs homologues au palier provincial », a déclaré Martine Hébert, vice-présidente principale et porte-parole nationale de la FCEI.
En ce qui a trait aux services de garde, la FCEI a eu l'occasion au cours des dernières années, et ce à plusieurs reprises, de réclamer une plus grande place pour le réseau des garderies privées non subventionnées. « Environ 20 000 places sont actuellement disponibles dans le réseau des garderies privées. Ce serait donc du gaspillage de continuer à s'obstiner, par pur dogmatisme, à construire de nouveaux CPE, alors que des places attendent des enfants dans le réseau non subventionné. Nous sommes donc heureux de la recommandation de la Commission à cet effet ainsi que de l'orientation prise en la matière par le gouvernement », a ajouté Mme Hébert.
Également, la FCEI s'est réjouie de voir que le mandat de la Commission a été élargi aux sociétés d'État, tel qu'elle l'avait recommandé. « Les sociétés d'État représentent une composante importante des revenus du gouvernement. Elles appartiennent à l'ensemble des Québécois. Il faut donc s'assurer qu'elles atteignent un niveau de profitabilité optimal. En ce sens, un examen approfondi de la gestion et aussi des conditions de travail qui prévalent au sein de nos sociétés d'État s'imposait », a indiqué Simon Gaudreault, économiste principal à la FCEI.
Quelques préoccupations
Les commissaires ont également noté dans leur rapport qu'il y aurait très peu d'outils d'analyse et de mesure des résultats des divers programmes au sein du gouvernement et qu'il leur était impossible d'en connaitre le nombre exact. « C'est estomaquant de constater à quel point on semble se préoccuper très peu de l'efficience et de l'efficacité des investissements faits avec l'argent de nos taxes et de nos impôts dans les divers programmes. Comme contribuable, on est en droit de s'attendre à ce que des analyses rigoureuses soient effectuées lorsqu'il est question de deniers publics. Un virage et un changement de culture semblent donc s'imposer donc en la matière au sein de l'appareil gouvernemental », a souligné Martine Hébert.
D'ailleurs, la FCEI avait soumis plusieurs recommandations en ce sens telles que : mettre en place des processus d'analyses rigoureux des retombées de divers programmes, favoriser une culture misant sur l'innovation et l'amélioration continue au sein de la fonction publique, mettre en place des mesures visant à récompenser significativement la recherche d'économies et d'efficacité au sein des ministères et organismes et mettre fin, une fois pour toutes, à la culture des crédits périmés.
Par ailleurs, au chapitre de l'aide aux agriculteurs, la Commission recommande de mettre fin au financement du programme de stabilisation des revenus agricoles. « Bien que l'on puisse comprendre la logique développée par la Commission à savoir que ce programme devrait être un véritable programme d'assurance, la FCEI est toutefois que préoccupée par les effets que cela pourrait avoir sur les petits agriculteurs et producteurs. On demande donc au gouvernement de bien examiner les effets potentiels de cette mesure sur les plus petits producteurs », a mentionné Mme Hébert.
Les prochaines étapes
La FCEI continuera à suivre de près les travaux de la Commission ainsi qu'à y collaborer. Comme mentionné précédemment, elle a déjà eu l'occasion de soumettre des recommandations pour mieux contrôler les dépenses publiques et assurer plus d'efficience dans la livraison des services à la population.
Pour faire face à notre problème structurel, il faut mettre de l'avant des solutions durables telles que l'indexation des divers tarifs, l'application du principe utilisateur-payeur et la révision de la générosité de divers programmes sociaux comme le régime de santé et sécurité du travail, le Régime des rentes du Québec et le Régime québécois d'assurance parentale. « Le Québec est doté des régimes parmi les plus généreux à l'échelle canadienne. Cela a un coût et malheureusement il s'agit là de coûts que nous n'avons plus les moyens d'assumer sans compter qu'il ne faut pas oublier que le plus gros employeur du Québec, c'est le gouvernement », a rappelé Simon Gaudreault.
« Dans les semaines et les mois qui viennent, il va falloir admettre que des choix s'imposent au Québec. Certains seront sans doute difficiles à faire ou à accepter. Cependant, nous devons comme société faire les sacrifices qui s'imposent pour préserver ce que nous avons collectivement construits au cours des dernières décennies et qui est cher aux Québécois », a conclu Martine Hébert.
À propos de la FCEI
La FCEI est le plus grand regroupement de petites et moyennes entreprises du Canada, comptant 109 000 membres dans tous les secteurs et toutes les régions, dont 24 000 au Québec.
SOURCE : Fédération canadienne de l'entreprise indépendante
Amélie Desrosiers, attachée de presse, FCEI, Téléphone : 514 861-3234 poste 224 | Cellulaire : 514 817-0228, [email protected]
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