Révision du programme d'Histoire au secondaire - Un pas dans la bonne direction
MONTRÉAL, le 28 févr. 2014 /CNW Telbec/ - La Fédération autonome de l'enseignement (FAE) accueille favorablement le rapport final du groupe de consultation sur l'enseignement de l'histoire. Non seulement ce rapport fait écho à plusieurs des positions exprimées au fil des ans par la FAE, tant en ce qui concerne les fondements de la réforme de l'éducation que le contenu des programmes, mais il répond aussi aux nombreuses critiques formulées par les enseignantes et enseignants. Les auteurs du rapport ne manquent pas de souligner les graves errements du « renouveau pédagogique » inspiré du socioconstructivisme radical. La FAE fait en outre siens les grands constats sur cette question, à savoir la nécessité :
- d'un nouveau programme d'histoire de 3e et de 4e secondaire;
- d'un socle commun de connaissances obligatoires clairement désignées;
- d'un meilleur arrimage entre les contenus enseignés et certaines compétences plus conformes à la discipline historique;
- d'une trame chronologique étalée sur deux ans;
- de contenus axés sur le fait national, la diversité sociale et l'interaction entre l'histoire sociale et l'histoire politique;
- d'une réelle reconnaissance de l'expertise propre à l'enseignement de l'histoire.
« Ce dernier point nous paraît très important, car on ose reconnaître que la réforme a imposé une approche pédagogique, le socioconstructivisme, au détriment de l'autonomie professionnelle dont doivent pourtant jouir les enseignantes et enseignants. La réforme a imposé une façon d'enseigner la discipline historique, comme toutes les autres matières du curriculum d'ailleurs, sans tenir compte de l'avis du personnel enseignant. Les auteurs du rapport ne craignent pas d'affirmer que la littérature scientifique témoigne « des limites des programmes fondés sur une version radicale de l'approche par compétences. ». Il faudra voir maintenant si on est prêt à réparer dans tous les autres programmes le gâchis dû à cette approche par compétences, et à cesser de s'en prendre constamment à l'autonomie professionnelle des enseignantes et enseignants. Nous espérons que les idéologues de la réforme, qui continuent de sévir au ministère de l'Éducation et dans les commissions scolaires, prendront bonne note de la réalité. Sur la base des constats faits dans le rapport, c'est tout le Programme de formation de l'école québécoise qu'il faut revoir », a déclaré M. Sylvain Mallette.
La ministre Marie Malavoy a décidé de mettre en place 90 projets pilotes en histoire, dès septembre 2014, dans autant de classes de 3e année du secondaire au Québec. « Évidemment, la ministre devra s'assurer que les conditions permettant aux enseignantes et enseignants d'appliquer le nouveau programme sont réunies, mais elle devra aussi s'assurer que le contenu du programme est conforme aux orientations contenues dans le rapport déposé par le sociologue Jacques Beauchemin et l'historienne Nadia Fahmy-Eid, et que l'appareil ministériel ne détournera pas la volonté politique, comme c'est malheureusement souvent le cas au ministère de l'Éducation. La progression des apprentissages, qui devait marquer le retour des connaissances dans les programmes, témoigne de cette capacité des idéologues de la réforme à maintenir en vie une réforme qui a échoué. La ministre devra demeurer vigilante», indique le président de la FAE.
La FAE regroupe huit syndicats qui représentent quelque 32 000 enseignantes et enseignants (le tiers du personnel enseignant au Québec) du préscolaire, du primaire, du secondaire, du milieu carcéral, de la formation professionnelle et de l'éducation des adultes ainsi que le personnel scolaire des écoles Peter Hall et du Centre académique Fournier, ainsi que les membres de l'Association de personnes retraitées de la FAE (APRFAE).
SOURCE : Fédération autonome de l'enseignement (FAE)
Armand Dubois, conseiller aux communications
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