Rigueur budgétaire : le gouvernement Couillard agit tel un pompier pyromane English
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Institut de recherche et d'informations socio-économiques (IRIS)19 juin, 2018, 05:30 ET
MONTRÉAL, le 19 juin 2018 /CNW Telbec/ - L'embellie économique actuelle n'est pas due à la période de rigueur budgétaire imposée par le gouvernement du Québec pendant les deux années qui ont suivi l'élection de Philippe Couillard, entre 2014 et 2016. L'étude publiée aujourd'hui par l'IRIS montre que c'est plutôt la hausse de la croissance ontarienne, couplée à celle de la consommation des ménages et à l'augmentation des investissements publics et privés qui explique que notre économie se porte bien. Le document analyse les tendances économiques des 15 dernières années.
« En revenant sur la session parlementaire vendredi dernier, Philippe Couillard a vanté son bilan économique. Pourtant, l'austérité budgétaire mise en place par son gouvernement n'y est pour rien dans la bonne santé de notre économie. Au contraire, la rigueur budgétaire a nui », observe Raphaël Langevin, économiste et chercheur associé à l'IRIS. « Contrairement aux idées reçues, les ministres Leitão, Marceau et Bachand n'ont pas coupé dans le gras, mais plutôt dans des postes budgétaires important comme les investissements en infrastructures. »
« On a d'abord contraint le potentiel économique québécois par des politiques d'austérité néfastes plutôt que de maintenir les investissements, qui eux, amènent la confiance des investisseurs», déplore l'auteur de l'étude. À partir de la deuxième moitié de 2016, le gouvernement a arrêté de réduire les dépenses publiques d'investissement et a plutôt recommencé à stimuler l'économie québécoise. Le résultat s'est fait sentir par l'engouement des investisseurs et l'augmentation de la consommation et du revenu disponible.
Avec les élections à date fixe, un cycle électoral de plus en plus clair semble se dessiner. « Les chefs de partis qui se succèdent au pouvoir se comportent en bons pères de famille en prétendant d'abord couper les dépenses superflues pour ensuite réinvestir massivement à l'approche des élections. Le déficit zéro est une stratégie électorale qui fonctionne à merveille, mais son apport à l'économie n'a rien de bien positif », conclut Raphaël Langevin.
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Pour lire la note : https://iris-recherche.qc.ca/publications/relance
SOURCE Institut de recherche et d'informations socio-économiques (IRIS)
Laurent Deslauriers, Responsable des communications, 438 862-8051, [email protected]
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