Rogers renie ses engagements envers les communautés ethniques en procédant à des coupes au réseau OMNI TV English
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SYNDICAT CANADIEN DES COMMUNICATIONS, DE L'ENERGIE ET DU PAPIER30 mai, 2013, 15:56 ET
OTTAWA, le 30 mai 2013 /CNW/ - La décision de Rogers de réduire ou d'éliminer la programmation de ses stations de télévision du réseau OMNI et de ses services spécialisés est un désaveu total de ses engagements envers les Canadiens et le CRTC, affirme le syndicat des médias du Canada, le Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier (SCEP).
« Plutôt que d'investir une partie des 12 milliards de dollars que l'entreprise a gagnés l'année dernière, Rogers diminue les nouvelles s'adressant à une variété de communautés ethniques, et ferme City News Channel, le canal d'information qu'elle vient juste de lancer pour desservir Toronto », a affirmé Peter Murdoch, vice-président Médias au SCEP.
Le CRTC a accordé une licence aux stations du réseau OMNI TV pour répondre à la grande demande des Canadiens en matière de diversité linguistique et de compréhension des origines culturelles différentes parmi le public. En 2009, Rogers a annoncé que l'entreprise avait établi un « modèle d'affaires viable et performant pour la télévision ethnique ». Elle prétendait qu'elle avait besoin d'une plus grande souplesse sur le plan réglementaire - ce qu'elle a réussi à obtenir par la suite - pour assurer le plus haut niveau de services possible à ses auditoires.
« Retirer la diffusion des nouvelles et des informations aux communautés ethniques à Vancouver, Toronto, Edmonton et Calgary est un désaveu complet des promesses de Rogers faites au CRTC et aux Canadiens, a ajouté Peter Murdoch. Cela démontre bien que de se plier aux demandes incessantes des radiodiffuseurs, comme Rogers, d'assouplir la réglementation n'augmente en rien la programmation pour les Canadiens, et que plutôt que de l'améliorer, cela la réduit et l'affaiblit. Pire encore, cela tue des emplois et ferme les portes aux jeunes cherchant un emploi dans les médias. »
Avec des intérêts en télévision, radio, câblodistribution, services Internet et dans les magazines, Rogers est l'une des plus grandes compagnies médiatiques au Canada, avec une marge bénéficiaire d'exploitation de 39 % en 2012.
« Comment un cadre réglementaire qui laisse à des radiodiffuseurs aussi puissants et rentables la possibilité de tuer la programmation et des emplois comme bon leur semble sert-il les intérêts des Canadiens?, demande Peter Murdoch. Pourquoi les Canadiens doivent-ils subir les conséquences des décisions de compagnies qui profitent autant du système de radiodiffusion tout en y contribuant si peu? »
SOURCE : SYNDICAT CANADIEN DES COMMUNICATIONS, DE L'ENERGIE ET DU PAPIER
Peter Murdoch 905-516-5720
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