Ruba Ghazal souligne l'anniversaire du mouvement #MoiAussi
MONTRÉAL, le 14 oct. 2018 /CNW Telbec/ - La députée élue de Mercier, Ruba Ghazal, a commémoré aujourd'hui le premier anniversaire du mouvement #MoiAussi lors d'un rassemblement organisé par Québec contre les violences sexuelles et Je suis indestructible au métro Mont-Royal, à Montréal. À l'occasion, des femmes de tous les milieux ont distribué des coeurs jaunes, symbole de la mouvance #EtMaintenant, aux passants.
« Le mouvement #MoiAussi est un jalon important de la lutte contre les violences sexuelles. En libérant la parole des victimes comme jamais auparavant, il a mené à une prise de conscience collective sur un fléau vécu dans l'ombre. En cette journée d'anniversaire, je veux saluer le courage des femmes qui ont affronté le feu des projecteurs pour dénoncer le harcèlement et les agressions sexuelles », souligne Mme Ghazal.
Un Sondage SOM-L'Actualité-98,5 révélait la semaine dernière que 9 Québécoises et Québécois sur 10 souhaitent voir les violences sexuelles « dénoncées et punies » et affirment croire les victimes, mais il est encore difficile de briser le silence: à peine 10% des agressions sexuelles font l'objet de plaintes officielles. Même lorsqu'elles portent plainte, elles rencontrent de nombreux obstacles: le soutien n'est pas toujours au rendez-vous, les délais d'attente n'en finissent plus et certains policiers manifestent leur biais dans les enquêtes. Pour la députée élue de Mercier, le temps est venu de passer de la parole aux actes.
« Dans la foulée de #MoiAussi, de nombreuses femmes et hommes ont exprimé leur solidarité et demandé à la classe politique d'agir pour faciliter le traitement des plaintes et mieux soutenir les victimes. Un an plus tard, nous sommes encore à la case départ. Nos institutions sont en première ligne de la lutte aux violences sexuelles, mais elles n'inspirent pas confiance. Aujourd'hui, la balle est dans le camp du gouvernement élu », affirme Ruba Ghazal.
Donner suite à #MoiAussi
Québec solidaire soutient la mise en place de trois mesures phares:
● Un Fonds dédié à l'accueil et l'accompagnement des victimes d'agressions sexuelles qui permettrait aux victimes d'être accompagnées, soutenues et informées adéquatement tout au long de leur processus de dénonciation, de la plainte jusqu'au procès criminel ou civil.
● Une approche multidisciplinaire dans le traitement des plaintes, qui seraient traitées par des policiers accompagnés de civils comme des psychologues, des travailleuses sociales et des intervenantes issues de groupes de femmes.
● Un processus de révision annuelle des plaintes pour agressions sexuelles qui n'ont pas donné lieu à des poursuites, inspiré par « le modèle de Philadelphie ». La révision se ferait avec des représentant.e.s de groupes de défense des droits des femmes, des avocates et des dirigeants des corps policiers. Cette procédure permettrait d'identifier les failles éventuelles dans le traitement des plaintes et de formuler des recommandations pour améliorer le travail des policiers. Au besoin, il serait possible de rouvrir les enquêtes qui le nécessitent.
Enfin, le délai de prescription pour les poursuites civiles pour les victimes d'agressions à caractère sexuel doit être aboli et une rétroactivité sans limite de temps mise en place, ce qui permettrait à toutes les victimes d'agression sexuelle d'avoir des recours afin que justice leur soit rendue.
SOURCE Aile parlementaire de Québec solidaire
Jérémie Bédard-Wien, Attaché de presse de Québec solidaire, 514-349-7257 ou [email protected]
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