S'affirmer en français - Pauline Marois prend quatre engagements majeurs pour protéger la langue française
MONTRÉAL, le 12 août 2012 /CNW Telbec/ - Devant le recul du français au Québec, particulièrement sur l'Île de Montréal, la chef du Parti Québécois, Pauline Marois, s'engage à adopter quatre mesures majeures afin de réparer les dégâts causés par le laisser-faire du gouvernement libéral et par certains jugements de la Cour suprême. « Il faut prendre les moyens pour s'assurer d'avoir les outils nécessaires pour protéger le français comme langue commune au Québec. Le français est le fondement de notre identité, c'est lui qui nous définit, qui nous distingue », a expliqué Pauline Marois.
Dans les cent premiers jours, un gouvernement du Parti Québécois déposera une nouvelle loi 101 et en fera un texte fondamental, garant de notre identité culturelle. Nous étendrons l'application de cette nouvelle Charte de la langue française aux entreprises comptant de 11 à 49 employés afin de renforcer la place du français sur le marché du travail. Nous appliquerons les mêmes dispositions de la Charte de la langue française, actuellement appliquées aux écoles primaires et secondaires, aux cégeps, aux écoles de formation professionnelle ainsi qu'à l'éducation des adultes. Nous abolirons la loi sur les écoles passerelles adoptée par les libéraux à la suite de l'odieux jugement de la Cour suprême.
« Ces mesures pourront enfin garantir aux Québécois qu'ils pourront vivre en français au Québec. Sans un coup de barre significatif au point de vue linguistique, la situation ne fera qu'empirer. Depuis 2003, les libéraux regardent passer le train. Un gouvernement du Parti Québécois va embarquer dans le train et prendre les mesures qui s'imposent pour protéger et promouvoir notre langue, a assuré Pauline Marois, en dénonçant le laxisme et l'à-plat-ventrisme du gouvernement de Jean Charest. Les données de l'Office québécois de la langue française, publiées en septembre 2011, ont confirmé le recul du français au Québec. Le poids de la majorité de langue maternelle française au Québec a glissé sous la barre des 80 %. Sur l'Île de Montréal, ce taux est passé de 52,1 % en 2001 à 48,8 % en 2006. Il est grand temps d'agir. »
« En adoptant une nouvelle Charte de la langue française, nous pourrons remédier aux dégâts causés par certains jugements de la Cour suprême du Canada et redonner à la Charte sa cohérence. De plus, nous saisirons l'occasion pour l'étendre à de nouveaux domaines », a expliqué Pauline Marois.
La Charte de la langue française sera étendue aux entreprises de 11 à 49 employés. Cette mesure permettra à un plus grand nombre de Québécois de travailler en français. Récemment, plusieurs situations d'anglicisation au travail ont été rendues publiques. À titre d'exemple, de hauts dirigeants d'entreprise unilingues anglophones imposent l'anglais dans leur milieu de travail en raison de leur méconnaissance de notre langue. « Plus de 54 000 entreprises de 11 à 49 employés ne sont pas soumises aux mêmes exigences que les plus grandes entreprises, ce qui signifie qu'un nombre important de travailleurs ne disposent d'aucune protection leur permettant d'exiger de travailler en français au Québec. Cette mesure permettra donc une avancée sensible de la langue française dans les milieux de travail, notamment à Montréal », a garanti Pauline Marois.
La Charte de la langue française sera aussi étendue progressivement aux cégeps, aux écoles de formation professionnelle ainsi qu'à l'éducation des adultes. La langue normale de l'enseignement au Québec est le français. Cette mesure est importante car elle permettra de renforcer la place du français sur le marché du travail. En effet, la corrélation entre la langue d'enseignement au collégial et l'entrée sur le marché du travail est évidente. Une personne qui étudiera en anglais aura une forte tendance à travailler par la suite en anglais.
Un gouvernement du Parti Québécois abolira les écoles passerelles. « Avec les écoles passerelles, le gouvernement libéral a créé deux catégories de citoyens : ceux qui peuvent s'acheter le droit d'aller à l'école anglaise et les autres. Au lieu de mettre fin aux écoles passerelles, la loi 115, adoptée sous bâillon à l'Assemblée nationale, les a plutôt renforcées par des critères totalement subjectifs et arbitraires. Le gouvernement a instauré de facto une véritable sélection par l'argent », a-t-elle ajouté.
« Toutes ces mesures sont absolument nécessaires si l'on souhaite enfin amorcer le virage qui s'impose pour protéger notre langue. Nous avons la détermination, la conviction et l'expérience, nous avons l'équipe. On ne peut en dire autant de Jean Charest et François Legault. Le gouvernement libéral a renoncé à défendre les droits de la majorité francophone parce qu'il n'a pas eu le courage de faire respecter la loi 101 au cours des neuf dernières années. Il n'y a plus rien à attendre de ce gouvernement à ce chapitre. La démonstration a été faite que le français n'est pas une priorité pour les libéraux ni pour les caquistes », a conclu la chef du Parti Québécois, Pauline Marois.
SOURCE : PARTI QUEBECOIS
Source : Bureau de presse
Renseignements :
Manuel Dionne
Attaché de presse
514 526-0020
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