QUÉBEC, le 9 sept. 2016 /CNW Telbec/ - Arrivé au Canada dans une forme incertaine, le champion du monde slovaque s'est imposé hier à Québec où il a su faire l'effort au moment idéal pour devancer le Belge et champion olympique, Greg Van Avermaet (BMC Racing Team) et le Français Anthony Roux (FDJ).
Peter Sagan (Tinkoff) est décidément unique. Capable de s'imposer ce vendredi à Québec à l'issue de son deuxième jour de course depuis le Tour de France. « Je ne sais pas à quoi m'attendre » disait-il en débarquant sur le sol canadien mercredi. Focalisé sur la course olympique de vélo de montagne, malade pour sa reprise sur la Bretagne Classic le 28 août dernier, le champion du monde a fourni une formidable réponse en se détachant dans les derniers mètres d'une septième édition au final haletant.
LE FILM DE LA COURSE
L'Irlandais Matthew Brammeier (Team Dimension Data) lance la course dès les premiers hectomètres. Dans un premier temps, il voit revenir cinq coureurs : Bak (Lotto-Soudal), Belkov (Team Katusha), Agnoli (Astana Pro Team), Castelijns (Team LottoNL-Jumbo) et Pichot (Team Direct Energie). Partis en contre, Barta (Bora-Argon 18) et Masbourian (Equipe nationale du Canada) opèrent la jonction juste avant la fin du premier tour. Sur la ligne, on compte huit coureurs en tête, Dal-Cin (Equipe nationale du Canada) à 30'' et le peloton à 1'20. Dans le troisième tour, Dal-Cin est repris par le peloton qui, sous la conduite des équipes Etixx-Quick Step et Orica-BikeExchange, maintient un écart qui oscille autour des quatre minutes pendant de nombreux tours et commence à se réduire après la mi-course (km 100,8).
Dans le 12e tour, le groupe de tête explose et Bak passe seul sur la ligne d'arrivée. Le Danois insiste en solitaire mais ne peut suivre le rythme d'Alaphilippe (Etixx-Quick Step) et Rowe (Team Sky) partis en contre. Ils effectuent un tour en tête avant de voir revenir un peloton secoué par les attaques dont celles de Mohoric (Lampre-Merida) mais qui se présente groupé au pied de l'avant-dernière ascension de la côte des Glacis. C'est l'instant choisi par Voss (Bora-Argon 18) pour attaquer. Il possède 18 secondes d'avance sur la ligne à un tour de l'arrivée mais voit revenir le peloton. Le Belge Naesen (IAM Cycling) attaque à son tour, compte une poignée de secondes mais s'avoue vaincu au pied de la dernière ascension de la côte de la Montagne. Moscon (Team Sky), Alaphilippe et Trentin (Etixx-Quick Step) parviennent alors à s'isoler et devancent encore le peloton sous la flamme rouge du dernier kilomètre. Le Colombien Uran (Cannondale-Drapac Pro Cycling Team), tenant du titre, place alors un contre redoutable et semble filer vers la victoire quand Peter Sagan (Tinkoff) produit son effort à 100 mètres de l'arrivée. Le champion du monde remporte le 7e Grand Prix Cycliste de Québec devant le Belge Van Avermaet (BMC Racing Team) dont c'est le troisième podium ici et le Français Roux (FDJ). Sagan s'impose pour la deuxième fois sur les Grand Prix cyclistes canadiens après sa victoire à Montréal en 2013.
LES REACTIONS
Peter Sagan (SVQ/Tinkoff), vainqueur : « Je suis surpris parce que je n'ai pas préparé vraiment ces courses. Après le Tour de France, je me suis entraîné pour le vélo de montagne à Rio, puis j'étais malade. Il y avait un certain vent de face dans la dernière ligne droite et tous ceux qui ont attaquer ont trouvé la fin très dur. Rigoberto Uran a essayé la même chose que l'année dernière mais il n'était pas aussi fort cette fois. Les trois derniers kilomètres ont été très rapides et quand je l'ai vu partir, je me suis dit qu'on allait sprinter pour la deuxième place. Anthony Roux a accéléré très fort, de loin et il a emmené un bon sprint pour moi. Merci à lui. Mes coéquipiers ont fait un très bon travail aujourd'hui. Je suis très heureux de gagner parce que je ne me sentais pas très bon. J'ai eu des crampes vers la fin. Il est trop tôt pour parler de Montréal, nous avons eu une course aujourd'hui, nous allons prendre un peu de repos demain et nous verrons. »
Greg Van Avermaet (BEL/BMC Racing Team), 2e : « Je suis très heureux de mon résultat ici, c'était encore une course très difficile. Peter était très fort aujourd'hui, cette deuxième place me satisfait. C'est seulement mon deuxième jour de course en cinq semaines et je suis content de voir que ma forme est aussi bonne. J'ai été très sollicité après mon titre olympique et ce n'était pas facile de faire le bon entraînement. Contrairement aux autres années où j'essayais d'attaquer dans la bosse, je me suis concentré sur le sprint. Deuxième, ce n'est jamais la meilleure place mais ce n'est pas la plus mauvaise non plus. C'est une bonne préparation pour le championnat du monde. »
Anthony Roux (FRA/FDJ), 3e : « C'est très surprenant. A 100 mètres de l'arrivée, je me demandais ce que je faisais là. Ce matin, j'ai été désigné leader sur cette course, ça ne m'arrive pas souvent mais je suis content d'avoir fait honneur à l'équipe. Je ne pense pas avoir fait d'erreurs. Je préférais lancer de loin et voir qui allait me déborder. Montréal, c'est différent. Je l'ai couru deux fois et j'ai toujours abandonné. S'il ne pleut pas sur ce circuit, ça peut me convenir. C'est plutôt une course de mouvements qui n'arrive pas spécialement au sprint. Avec l'équipe, on va sûrement essayer de faire comme aujourd'hui. »
Guillaume Boivin (CAN/Equipe nationale du Canada), 17e : « Je me retrouvais dans la même stratégie que Peter Sagan qui voulait garder des forces pour le sprint final. J'ai eu un accrochage dans la dernière bosse qui m'a obligé à déchausser, mais je suis me suis bien battu, je suis content de ma course. C'est rassurant de voir que malgré le peu d'entraînement, ce qu'on a réussi à faire en dix jours a payé. On a réussi à faire un bloc super-concentré, j'ai étais le plus sérieux que je pouvais, j'ai donné 110% et je suis content que ça donne un résultat ici. Plus personne ne peut être surpris de voir Peter (Sagan) gagner ici. Pour avoir couru deux ans avec lui (chez Cannondale), on n'a pas vu des gars comme ça souvent dans l'histoire du cyclisme. J'étais son équipier quand il a gagné à Montréal (en 2013), j'ai plein de bons souvenirs avec lui. »
À PROPOS
Les Grands Prix Cyclistes de Québec et de Montréal, les deux seules épreuves de l'UCI WorldTour présentées en Amérique, contribuent dans une mesure importante à la réalisation de l'un des objectifs prioritaires de l'Union Cycliste Internationale (UCI) : la mondialisation du circuit WorldTour. Ces épreuves rejoignent celles déjà labellisées en Europe et en Océanie. Depuis 2010, l'organisation est responsable de la planification ainsi que de la tenue des GPCQM et compte sur l'appui indispensable de partenaires publics et privés : le gouvernement du Canada, le Gouvernement du Québec, la Ville de Québec, la Ville de Montréal, la Commission des champs de bataille nationaux, l'Office du tourisme de Québec, Tourisme Montréal, Québecor, Air Transat et TVA Sports à titre de diffuseur officiel des GPCQM.
L'Union Cycliste Internationale (UCI) est la fédération internationale de cyclisme reconnue par le Comité International Olympique (CIO). L'UCI gère et développe, à l'échelon mondial, les huit disciplines du cyclisme.
SOURCE Événements GPCQM
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