Sages-femmes : entre l'espoir et la déception

QUÉBEC, le 10 janv. 2014 /CNW Telbec/ - Françoise David se réjouit pour les sages-femmes qui ont conclu une entente de principe cette semaine avec le gouvernement du Parti québécois. Elle est déçue, cependant, qu'une amélioration substantielle des conditions de travail des femmes soit sacrifiée au détriment de la soi-disant capacité de payer de l'État. 

Comme le rappelle la présidente du Regroupement des sages-femmes du Québec, la bataille n'est pas terminée pour que le travail des sages-femmes soit reconnu à sa juste valeur et que celles-ci aient de véritables conditions de travail justes et équitables. 

Tous les professionnels de la santé sur appel obtiennent une heure de salaire par heure de garde; les sages-femmes bénéficieront maintenant de 2$ de l'heure, au lieu de 1$ comme c'est le cas actuellement. « Pourquoi maintenir cette différence, alors que les études révèlent que la pratique des sages-femmes améliore les soins, diminue les interventions obstétricales, diminue la fréquence des bébés de faible poids et des bébés prématurés, diminue les hospitalisations et les visites à l'urgence et qu'en plus, elle favorise une satisfaction plus grande de la clientèle et un taux d'allaitement beaucoup plus élevé? », questionne Françoise David. 

L'entente de principe conclue permettra d'actualiser plusieurs dispositions qui n'avaient pas été revues depuis bientôt 10 ans. La députée de Gouin souhaite cependant que le ministre de la Santé, Réjean Hébert, se montre plus ouvert dans un avenir proche et règle à la satisfaction des sages-femmes des enjeux tels leurs frais de déplacement, leur assurance-responsabilité, leurs droits parentaux et la retraite progressive pour les plus âgées d'entre elles. 

« En mai dernier, l'Assemblée nationale a adopté une motion que j'ai présentée et qui reconnaissait l'importante contribution des sages-femmes qui enrichissent le système de santé québécois et répondent aux besoins des femmes, des familles et des communautés du Québec. Le ministre Hébert devra s'en inspirer pour la suite des choses," conclut Françoise David.

SOURCE : Aile parlementaire de Québec solidaire

Élise Tanguay - Attachée de presse Québec solidaire
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