Saint-Nicolas durement touchée par la fermeture de Barrettewood
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SYNDICAT DES TRAVAILLEURS CANADIENS DE L'AUTOMOBILE (TCA-QUEBEC)25 sept, 2009, 13:38 ET
SAINT-NICOLAS, QC, le 25 sept. /CNW Telbec/ - La fermeture aujourd'hui, 25 septembre, de l'usine de la compagnie Barrettewood à Saint-Nicolas frappe durement cette petite localité de la région de Québec. Déjà, près de la moitié des 120 salariés syndiqués membres des TCA-Québec avaient été mis à pied en avril dernier. La fermeture d'aujourd'hui en affecte 64 autres auxquels s'ajoutent une vingtaine d'employés non syndiqués.
Les travailleurs, dont certains comptent 30 années d'ancienneté, voient mal comment ils arriveront à réintégrer le marché du travail dans le climat économique précaire actuel. C'est ce qu'affirme le président du syndicat,
La compagnie est spécialisée dans la fabrication de bois d'œuvre, notamment de composantes de sommiers en bois pour les lits. Elle opère trois usines au Québec et elle concentrera désormais ses activités à Roberval et à Saint-Jean-sur-Richelieu.
Barrettewood, qui n'a acquis l'usine que l'année dernière, invoque la crise économique, la hausse du dollar canadien et la taxe douanière américaine sur le bois d'œuvre. Elle exporte en effet une bonne partie de sa production aux États-Unis où la demande a chuté dramatiquement.
"On peut se demander si le groupe Barrette n'a pas acheté l'usine de Saint-Nicolas dans le but de la fermer afin d'éliminer un compétiteur direct", s'interroge Daniel Déry, le représentant national des TCA et négociateur syndical chez Barrettewood.
Le syndicaliste note aussi que cette fermeture coïncide avec l'échéance de la convention collective le 3 octobre. Il soutient que l'employeur veut éviter de négocier le renouvellement de ce contrat de travail. Dans ses deux autres usines, l'employeur a signé des conventions collectives de neuf ans et huit ans.
Il avait déjà fait parvenir un premier avis de mise à pied au ministère du Travail en février dernier. Mais maintenant un certain niveau de production, il avait renouvelé cet avis en mai et en juillet. Cette fois-ci semble être la dernière puisqu'il procède présentement à du transfert de machinerie.
L'entreprise fraîchement acquise par Barettewood était en opération depuis 1979. Le syndicat admet qu'il y a ralentissement économique dans le secteur d'activité de la compagnie, mais il croit que tout n'a pas été fait pour diversifier la production. Il juge irresponsable l'élimination de dizaines d'emplois alors que la reprise pointe à l'horizon.
Un comité de reclassement des salariés a été mis sur pied et il entreprenait ses travaux cette semaine.
Renseignements: André Leclerc, communications TCA, (514) 349-9864, [email protected]; Daniel Déry, représentant national, négociateur, (418) 622-5261, (418) 655-0570, [email protected]; Steve Mc Kibbin, président de l'unité locale Barettewood, (418) 659-4948, (418) 655-4948, [email protected]; Syndicat national de l'automobile, de l'aérospatiale, du transport et des autres travailleurs et travailleuses du Canada (TCA-Québec)
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