MONTRÉAL, le 31 janv. 2012 /CNW Telbec/ - En ce début d'année et en pleine saison des REER, Valeurs mobilières Banque Laurentienne présente les prévisions 2012 de son vice-président et stratège, M. Sylvain Ratelle. Elle recommande aux investisseurs et aux épargnants de réviser périodiquement leur profil d'investisseur afin de tenir compte de l'évolution de l'activité économique et de ses répercussions sur leur stratégie financière personnelle.
Viser avant tout la préservation du capital
La performance des marchés financiers a été décevante dans son ensemble en 2011, surtout dans la seconde moitié de l'année. Le principal indice de référence des marchés boursiers mondiaux, le MSCI All Country World Index, fait part d'un rendement de -7,1 %. De son côté, le marché obligataire a connu un meilleur sort avec un rendement de 9,6 %1. Un portefeuille divisé également entre ces deux catégories d'actifs aurait donc procuré un rendement total de 1,2 %. C'est en ce sens que la stratégie d'investissement suggérée repose sur un rééquilibrage entre les catégories d'actifs sur un horizon à moyen terme.
Compte tenu du ralentissement économique mondial et du casse-tête que causent les dettes souveraines de certains pays européens, la stratégie à privilégier en 2012 est la préservation du capital. « Puisque la croissance économique mondiale sera plus modeste en 2012 qu'en 2011 et que les risques demeurent prépondérants à la baisse, il serait préférable d'adopter une stratégie d'investissement conservatrice, explique M. Ratelle. Considérant l'ensemble des éléments positifs et négatifs, nous recommandons de poursuivre une stratégie de prudence, soit une surpondération des titres de revenu fixe gouvernementaux et une sous-pondération des actions. »
Un monde économique plus fragile
La faible croissance économique mondiale a révélé d'importantes faiblesses structurelles, notamment dans le cadre des désaccords lors de tensions extrêmes où les gouvernements démontraient leur incapacité d'agir assez rapidement pour les marchés financiers. « C'est en raison de ces facteurs, en plus d'une volatilité extrême, que l'appétit au risque dans les marchés s'est assombri davantage que la performance économique, note M. Ratelle. Dans la première moitié de 2012, cette aversion au risque demeurera importante, puis devrait être suivie d'un raffermissement de la croissance économique ».
L'aggravation de la crise des dettes souveraines en Europe demeurera à l'avant-scène et continuera de menacer l'économie à l'échelle mondiale, compte tenu des liens financiers et commerciaux étroits avec le reste du monde. La zone euro subit une contraction et les risques à la baisse persistent, malgré les nombreux sommets politiques et les nouvelles mesures de la Banque centrale européenne. Dans ce scénario, la récession sévira en Europe mais pas dans le reste du monde, où on notera néanmoins une nette décélération de la croissance économique.
Du côté des économies émergentes, on prévoit qu'elles résisteront mieux, malgré un rythme de croissance moins rapide, et qu'elles contribueront à nouveau pour plus des deux tiers de la croissance mondiale en 2012 - 2013. « Compte tenu de la plus grande volatilité des marchés émergents, une stratégie active de rééquilibrage entre actions et obligations est recommandable », selon M. Ratelle.
Le marché canadien : une sécurité relative dans un monde en transformation
On prévoit que le Canada devrait connaître une expansion particulièrement modeste en 2012 - 2013. Les dépenses des ménages montrent des signes de fatigue, la création d'emplois est plus modérée et l'activité immobilière connaît un recul. « C'est la qualité du système bancaire et des sociétés productrices de ressources naturelles qui font du Canada une zone de sécurité relative, soutient M. Ratelle. Mais le Canada n'est pas à l'abri des développements à l'échelle mondiale. » Ainsi, l'économie du pays demeure en grande partie tributaire de la croissance mondiale, particulièrement dans les secteurs orientés sur les ressources naturelles. Dans le marché des actions, les sociétés à petite capitalisation demeurent les plus attrayantes parce que leurs bénéfices devraient augmenter plus rapidement, offrant ainsi une meilleure valeur.
Par ailleurs, le dollar canadien, présentement sous pression, retrouvera éventuellement le chemin de la parité face au dollar US, compte tenu de facteurs fondamentaux budgétaires et financiers plus solides. En ce qui a trait aux obligations, les taux d'intérêt demeurent faibles, mais la nature de valeur refuge des obligations les rend plus intéressantes. « La préservation du capital et du pouvoir d'achat sont les règles d'or dans le contexte incertain actuel, soutient M. Ratelle. Le retour du capital est plus important que le rendement sur le capital. » Les obligations à privilégier en 2012 sont celles émises à moyenne échéance par les provinces canadiennes, offrant un rendement supérieur.
Un revirement attendu aux États-Unis
Le marché des États-Unis est présentement celui qui est le plus près d'un possible revirement technique à la hausse. Toutefois, malgré des améliorations dans l'emploi, la confiance des consommateurs, la construction résidentielle et les ventes au détail, un problème structurel risque de limiter le pays à une croissance modeste en 2012 - 2013. De plus, l'affaiblissement du cycle économique mondial n'avantage pas les États-Unis, qui demeurent vulnérables face à la récession en Europe où sont destinés près de 20 % de leurs exportations.
On s'attend à ce qu'une possible troisième vague d'assouplissement quantitatif donne lieu à une hausse des marchés. Par ailleurs, l'efficacité des entreprises américaines maintient celles-ci dans une position favorable, alors qu'elles ont appris à en faire plus (production) avec moins (coûts), accumulant ainsi des actifs liquides frôlant les 2 000 milliards $. Le marché du NASDAQ, composé en grande partie de sociétés en haute technologie, est celui qui est appelé à procurer les rendements les plus intéressants, compte tenu des bilans robustes, des profits record et des prévisions de croissance continue.
Du côté du marché obligataire, les taux sont à leur plus bas niveau historique sur la courbe des rendements, situation qui devrait se poursuivre en 2012. De plus, la difficulté des gouvernements européens à trouver une solution acceptable fera en sorte que les obligations américaines continueront d'être populaires en ce début d'année.
À propos de la Banque Laurentienne
La Banque Laurentienne du Canada est une institution bancaire dont les activités s'étendent à l'échelle du Canada. Elle offre à ses clientèles tout un éventail de services financiers diversifiés et se distingue grâce à l'excellence de son service, son accessibilité et sa convivialité. La Banque sert les particuliers et les petites et moyennes entreprises, et elle offre également ses produits à un vaste réseau d'intermédiaires financiers indépendants par l'entremise de B2B Trust. Enfin, elle offre des services de courtage de plein exercice par l'intermédiaire de Valeurs mobilières Banque Laurentienne.
La Banque Laurentienne est solidement implantée au Québec, où elle exploite le troisième plus important réseau de succursales bancaires. Ailleurs au Canada, la Banque est active dans des segments de marché spécifiques où elle détient une position de choix. La Banque Laurentienne du Canada gère un actif au bilan de plus de 24 milliards $, de même que des actifs administrés de plus de 35 milliards $. Fondée en 1846, elle a été nommée lauréate régionale Québec et Canada Atlantique 2011 du prestigieux concours des 10 cultures d'entreprise les plus admirées au Canada de la firme Waterstone Human Capital. La Banque emploie aujourd'hui près de 3 700 personnes.
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1 Indice obligataire canadien XBB, de la fin de décembre 2010 au 19 décembre 2011.
Mary-Claude Tardif
Conseillère
Relations publiques
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