Salaire minimum à 15 $ de l'heure - Bonifier les mesures d'aide aux personnes à faible revenu aura de meilleurs effets, croit la FCCQ
MONTRÉAL, le 29 janv. 2019 /CNW Telbec/ - Alors que la question du salaire horaire minimum à 15 $ revient dans l'actualité, la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) rappelle que la croissance du salaire minimum, révisé annuellement, doit se faire en tenant compte de l'inflation et de l'évolution du salaire moyen. À l'occasion de la hausse en 2018, portant le salaire minimum à 12 $/h, la FCCQ avait souligné que celle-ci était supérieure à l'inflation, soit 6,7 %. La FCCQ appuie la décision gouvernementale, en 2016, d'augmenter graduellement le salaire minimum jusqu'à ce qu'il atteigne 50 % du salaire moyen, en 2020.
« Les entreprises ont à cœur d'offrir de bonnes conditions de travail à leurs employés et le salaire fait partie de ces questions », souligne Stéphane Forget, président-directeur général de la FCCQ. « Cependant, c'est tout l'éventail des salaires dans le marché du travail qui subirait l'impact d'une hausse de 25 % et cela nuirait à la compétitivité des entreprises, notamment dans les secteurs de l'économie exposés à la concurrence étrangère comme le secteur manufacturier, l'agriculture ou les ressources naturelles. »
Le contexte actuel de pénurie de main-d'œuvre met déjà une pression à la hausse sur la rémunération, dans plusieurs secteurs, sans compter l'effet de sédimentation créé par les modifications aux normes du travail et la réforme du régime des rentes du Québec. « La marge de manœuvre financière des entreprises d'ici est constamment réduite alors que la concurrence est vive », commente Stéphane Forget.
Pour la FCCQ, il faut considérer l'ensemble des moyens à la disposition des gouvernements pour améliorer la condition de vie des travailleurs au salaire minimum. De plus, l'effet d'un bond du salaire minimum actuel à
12 $/h à un salaire horaire minimal de 15 $ ne serait pas le même sur un adulte chef de famille monoparentale, un étudiant et un travailleur expérimenté qui veut arrondir ses fins de mois. « Dans chacune de ces situations, ce n'est pas le salaire minimum qui fait la différence sur le revenu disponible, mais bien les mesures fiscales et de soutien aux personnes à faible revenu », insiste Stéphane Forget. « Il est par ailleurs à craindre qu'un étudiant serait tenté d'abandonner ses études en considérant son revenu suffisant, au salaire minimum. À l'inverse, le contexte fiscal actuel pénaliserait encore davantage un travailleur expérimenté, qui ne verrait plus d'un bon œil de rester actif dans le marché du travail. »
La FCCQ encourage donc le gouvernement du Québec à poursuivre la hausse graduelle du salaire minimum en suivant la tendance adoptée précédemment, étant d'accord avec l'objectif mais recommandant la prudence sur la façon de faire. « Une hausse graduelle et prévisible du salaire minimal bonifie la capacité de payer des travailleurs à faible revenu et favorise une hausse de la consommation, sans provoquer un choc sur la compétitivité des entreprises québécoises », conclut Stéphane Forget.
À propos de la FCCQ
Grâce à son vaste réseau de plus de 130 chambres de commerce et 1 100 membres corporatifs, la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) représente plus de 50 000 entreprises exerçant leurs activités dans tous les secteurs de l'économie et sur l'ensemble du territoire québécois. Plus important réseau de gens d'affaires et d'entreprises du Québec, la FCCQ est à la fois une fédération de chambres de commerce et une chambre de commerce provinciale. Ses membres, qu'ils soient chambres ou entreprises, poursuivent tous le même but : favoriser un environnement d'affaires innovant et concurrentiel.
SOURCE Fédération des Chambres de commerce du Québec
Joanne Beauvais, Directrice des communications, Fédération des chambres de commerce du Québec, [email protected], Bureau : 514 844-9571, poste 3242, Cellulaire : 514 928-8373
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