Salaire minimum à 15$ l'heure - « À quoi joue Philippe Couillard? » - Manon Massé
QUÉBEC, le 27 sept. 2016 /CNW Telbec/ - La députée de Sainte-Marie-Saint-Jacques, Manon Massé, s'est dit consternée que les député.es libéraux membres de la Commission de l'économie et du travail se soient opposés en bloc à un mandat d'initiative en commission parlementaire pour évaluer la proposition d'augmenter le salaire minimum à 15$ l'heure.
« Le premier ministre Couillard souffle le chaud et le froid depuis plusieurs semaines sur le salaire minimum à 15$ l'heure. Il disait récemment vouloir en débattre. Lorsqu'on le prend au mot et qu'on demande avec les deux autres oppositions une commission parlementaire, M. Couillard s'assure que ses député.es bloquent l'initiative. Il tient vraiment un double discours. D'un côté, il est prêt à en débattre dans un forum libéral à 150$ le billet avec des invités triés sur le volet, mais de l'autre il ne veut pas entendre les travailleurs et travailleuses au salaire minimum dans une arène démocratique comme une commission parlementaire. C'est un non-sens! On se demande vraiment à quoi joue Philippe Couillard? » se questionne Manon Massé.
Québec solidaire n'a pas l'intention d'en rester là et continuera d'encourager la mobilisation populaire pour cette proposition qui reçoit l'appui d'une majorité de Québécois et Québécoises. Mme Massé a déposé la semaine dernière une première pétition pour réclamer une hausse à 15$ l'heure. D'autres pétitions du même genre sont en train d'être signées sur le terrain et seront déposées au cours de l'automne.
« Lorsque je l'ai questionné en chambre cet après-midi, la ministre du Travail a répondu qu'un comité de fonctionnaires et d'experts se penchait sur la révision des critères pour déterminer le salaire minimum. Elle ne semble pas comprendre qu'un comité de travail derrière des portes closes ne répond pas exactement à la définition d'un débat public. Cette discussion doit se faire en toute transparence. Les différents acteurs interpelés doivent pouvoir présenter équitablement leurs arguments en commission parlementaire. Il me semble de plus en plus clair que le gouvernement tente de noyer le poisson. Il cherche une façon d'en arriver le 1er mai prochain avec une augmentation qui sera insatisfaisante tout en prétendant que c'est le mieux qu'il puisse faire. L'objectif minimal est simple : il faut enfin un salaire minimum viable qui permet de sortir de la pauvreté. Pour y arriver, 15$ l'heure c'est un minimum», conclut la députée solidaire.
SOURCE Aile parlementaire de Québec solidaire
Nicolas Lévesque, Aile parlementaire Québec solidaire, 418 454-5229 c., [email protected]
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