Salaire minimum à 15$/h - Québec solidaire réclame une commission parlementaire
QUÉBEC, le 24 août 2016 /CNW Telbec/ - La députée de Sainte-Marie-Marie-Saint-Jacques, Manon Massé, souhaite rappeler au premier ministre du Québec que le débat sur l'augmentation du salaire minimum à 15$ de l'heure est déjà bien entamé et que pour le moment, c'est le gouvernement lui-même qui l'esquive. « Le débat est déjà bien entamé, mais Philippe Couillard est absent », rappelle la députée solidaire qui demande au premier ministre d'accepter qu'une commission parlementaire se penche sur le sujet.
« Quelle ne fut pas ma surprise d'entendre Philippe Couillard affirmer qu'il souhaite un débat sur le salaire minimum et encore davantage qu'il souhaite entendre les deux points de vue. Si c'est le cas, je ne pourrais que m'en réjouir. Le problème, c'est que les nobles intentions du premier ministre restent souvent sur les tablettes pendant que son gouvernement est trop occupé à s'en prendre au monde ordinaire avec ses politiques d'austérité. Nous ne nous laisserons pas berner », affirme la députée solidaire.
Manon Massé rappelle qu'en début d'année, le premier ministre a confié au ministre de l'Emploi et de la Solidarité sociale le mandat de développer un Revenu minimum garanti au Québec. Depuis, c'est silence radio. Le ministre François Blais est trop occupé à faire tout le contraire en coupant les revenus des assistés sociaux avec son projet de loi 70. Elle craint que le même sort soit réservé au débat sur le salaire minimum soi-disant souhaité par le premier ministre.
« J'espère néanmoins que les député.es libéraux ont bien entendu leur patron. Philippe Couillard dit que les deux points de vue doivent être considérés sur cette question. Ça serait déjà un progrès si son caucus l'écoutait. Lorsqu'au mois de mai dernier j'ai forcé un débat de deux heures à l'Assemblée nationale pour proposer une hausse du salaire minimum à 15$ de l'heure, tous les libéraux qui ont pris la parole n'avaient qu'une préoccupation : défendre les intérêts des patrons sans tenir compte de celui des travailleurs et travailleuses à bas salaire. C'est honteux à quel point ce gouvernement est déconnecté de la réalité des gens », ajoute Mme Massé.
La députée de Sainte-Marie-Saint-Jacques rappelle que les libéraux se sont opposés le printemps dernier aux deux motions solidaires présentées en chambre qui demandaient à l'Assemblée nationale d'étudier la hausse du salaire minimum à 15$/h. Si le premier ministre a changé d'idée depuis, il doit appuyer publiquement l'idée d'une commission parlementaire demandée par Québec solidaire.
« Les peurs véhiculées par les lobbies d'affaires et acceptées comme des vérités par les libéraux n'ont pas de bases empiriques. Encore récemment, les groupes patronaux allemands prédisaient des vagues de licenciement si leur gouvernement mettait en place un salaire minimum dans ce pays qui n'en avait aucun. Le gouvernement est quand même allé de l'avant avec l'appui de la société civile. Deux ans plus tard, les pertes d'emplois massives annoncées par les patrons n'ont finalement jamais eu lieu. Les faits sont têtus! » conclut Manon Massé.
Québec solidaire est le seul parti politique à l'Assemblée nationale qui s'est positionné sans ambigüité en faveur de de l'instauration d'un salaire minimum à 15$ de l'heure. Les député.es solidaires travailleront en collaboration avec les acteurs sociaux pour informer la population sur les nombreux effets positifs d'une telle mesure.
SOURCE Aile parlementaire de Québec solidaire
Stéphanie Guévremont, Aile parlementaire Québec solidaire, 418 473-2579
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