Salle comble au rassemblement pour un renforcement de la loi 101
MONTRÉAL, le 11 mars 2013 /CNW Telbec/ - À l'initiative du Mouvement Québec français (MQF), un important regroupement d'organismes de la société civile, d'artistes et de partis politiques ont participé à un rassemblement pour le renforcement de la Charte de la langue française au Théâtre Plaza, à Montréal, à la veille du début des travaux parlementaires sur le projet de Loi 14. On tenait également à souligner qu'il y a 100 ans, le 11 mars 1913, était créée la Ligue des droits du français, l'ancêtre de la Ligue d'Action nationale.
Le MQF, comme la plupart des autres organismes, a accueilli le projet de loi n°14 avec de sérieuses réserves. Bien qu'il applaudisse au passage les mesures qu'il conçoit comme des réponses appropriées à des problèmes depuis longtemps documentés, comme par exemple l'inclusion d'une procédure de francisation pour les entreprises employant entre 26 et 49 personnes, le MQF juge le projet de loi n°14 globalement insuffisant pour assurer la pérennité du français au Québec.
Jacques Létourneau, président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), a martelé que « les articles du projet de loi 14 touchant la langue de travail doivent à tout prix être appliqués de façon à consolider le français comme langue du travail au Québec. Une langue perd de sa vitalité et est condamnée à long terme à disparaître lorsqu'elle n'est plus utile pour gagner sa vie. »
Mario Beaulieu, président du MQF et de la Société Saint-Jean-Baptiste (SSJB) de Montréal, considère « qu'il est essentiel de contrer le bilinguisme institutionnel dans les municipalités comme dans l'ensemble de l'administration publique pour faire du français la langue commune des Québécoises et des Québécois de toutes origines. »
Jean-François Sylvestre, vice-président du SFPQ Montréal-Laval, a également expliqué pourquoi il est nécessaire que les services publics et parapublics soient donnés en français exclusivement : « Afin de bien accueillir les nouveaux arrivants et de favoriser leur intégration au Québec, il est essentiel que l'État soit exemplaire en matière linguistique et francise ses services au maximum. » De plus, pour le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ), la loi 14 représente un recul en ce qui concerne l'obligation des entreprises de communiquer en français avec l'État.
Robert Laplante, de l'Action nationale, a pour sa part fait valoir que « la question des municipalités bilingues est loin d'épuiser le débat. Il faut reconfigurer l'ensemble des institutions pour les rendre conformes à l'esprit et à la lettre de la loi 101 originale. » M. Laplante fait valoir que « le financement des institutions anglophones n'a jamais été ajusté au poids démographique de la minorité. En continuant de surfinancer les institutions anglophones dans la santé, l'éducation et l'administration publique, le Gouvernement du Québec est devenu le principal agent d'anglicisation de la métropole et du Québec. »
Ont pris la parole la parole lors du rassemblement : Mario Saint-Amand, Pierre Curzi, Marc Nantel, v.-p. de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Gilles Laporte, président du Mouvement national des Québécois (MNQ), Mario Beaulieu, président du MQF et de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal, Jean-Paul Perreault, président d'Impératif français, Maria Mourani, députée du Bloc Québécois, Pierre Dubuc, de l'Aut'journal, Robert Laplante de l'Action nationale, François Saillant, de Québec solidaire (QS), Rachid Bandou, d'Amitié Québec-Kabylie, Gilbert Paquette, professeur, Tania Longpré, auteure, IVY, slameur et Coralie Laperrière du Mouvement des cégépiens pour le français (MCF).
L'ensemble des organismes de défense du français considèrent qu'en l'absence de l'application de la loi 101 au cégep, on continuera de financer des cégeps anglophones qui favorisent l'anglicisation massive des allophones et des francophones et, en bout de piste, notre minorisation sur le continent.
SOURCE : Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal
Paolo Philpot
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