Salons de bronzage : Option consommateurs dénonce d'importantes lacunes législatives et un manque d'information quant aux risques English
MONTRÉAL, le 4 mars 2014 /CNW Telbec/ - Option consommateurs lance aujourd'hui un rapport de recherche intitulé Les centres de bronzage sous le feu des lampes! L'organisme de défense des droits et intérêts des consommateurs s'est entretenu avec 45 utilisateurs fréquents de salons de bronzage et a visité incognito 20 salons en Ontario et au Québec pour faire la lumière sur les pratiques de l'industrie du bronzage artificiel.
Santé et sécurité : les utilisateurs peu informés
Selon l'Institut National de Santé publique du Québec, plus de 250 000 Québécois de moins de 30 ans ont fréquenté ces salons au moins une fois par mois en 2011. Or, selon le rapport d'Option consommateurs, la majorité des personnes qui fréquentent les salons de bronzage minimisent les risques de leur exposition, portent peu attention aux indications et avertissements et s'imaginent que les rayons émis par les appareils de bronzage sont moins nocifs que ceux émis par le soleil, ce qui n'est pas toujours le cas.
Que leurs perceptions soient erronées n'est pas surprenant puisque plusieurs clients se fient aux conseils du personnel des salons de bronzage pour obtenir de l'information. Lors de son enquête, Option consommateurs a réalisé que ceux-ci ne sont pas toujours adéquats. Pire : la plupart des employés n'ont pas hésité à offrir plusieurs séances à notre enquêteuse à la peau laiteuse qui affirmait prendre des antidépresseurs. Il s'agit pourtant là de deux contre-indications. De plus, au Québec, certains salons ont accepté d'ouvrir leur porte à un mineur, ce qui contrevient à la loi.
Enfin, la grande majorité des salons visités par les enquêteurs d'Option consommateurs ne respectent pas le Règlement sur les dispositifs émettant des radiations de Santé Canada. Par exemple, les étiquettes et accessoires qui devraient obligatoirement se trouver dans les cabines en sont soit absents, soit difficiles à trouver.
Des rayons nocifs
Selon la Société canadienne du cancer, le cancer de la peau est le type de cancer le plus courant au Canada et il est, dans 90 % des cas, causé par les rayons ultraviolets. Or, d'après l'Organisation mondiale de la santé, les rayons émis par les appareils de bronzage peuvent être plus nocifs que ceux émis par le soleil.
Nos recommandations
Préoccupé par la situation, Option consommateurs recommande aux gouvernements fédéral et provinciaux d'ajouter au cadre juridique actuel des dispositions contraignant les opérateurs de salons de bronzage à informer verbalement les utilisateurs d'appareils de bronzage des risques liés à leur utilisation. L'opérateur devrait aussi les informer de la façon la plus sécuritaire d'utiliser ces appareils, notamment en leur indiquant la durée d'exposition et l'intervalle recommandés entre les séances.
Option consommateurs recommande également que les opérateurs de salons de bronzage aient l'obligation de remettre à tous leurs clients un guide les informant des risques associés à la pratique du bronzage artificiel. Pour l'association, il faudrait aussi interdire la diffusion de messages associant santé et bronzage artificiel.
Pour consulter le rapport, cliquez ici. Cette recherche a été réalisée grâce au soutien financier du Programme de contributions pour les organisations sans but lucratif de consommateurs et de bénévoles du Bureau de la consommation d'Industrie Canada. Les opinions exprimées dans ce rapport ne sont pas nécessairement celles d'Industrie Canada ou du gouvernement du Canada.
À propos d'Option consommateurs
Créée en 1983, Option consommateurs est une association à but non lucratif qui a pour mission de promouvoir et de défendre les droits et les intérêts des consommateurs et de veiller à ce qu'ils soient respectés. Pour ce faire, elle s'intéresse de près aux questions liées notamment aux pratiques commerciales, aux services financiers, à l'énergie et à l'agroalimentaire. Elle ne craint pas non plus de s'engager dans de nombreux recours collectifs lorsqu'elle le juge utile.
SOURCE : Option consommateurs
et demandes d'entrevue :
Lucie Kechichian
Conseillère aux communications
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