Sans appui gouvernemental - Fermetures et faillites pour les camps du Québec
MONTRÉAL, le 21 mai 2020 /CNW Telbec/ - L'Association des camps du Québec (ACQ) sonne l'alarme et demande aux gouvernements de sauver les camps puisque sans une aide adéquate, 71 % des sites de camps de jour et de camps de vacances privés ou gérés par un organisme à but non lucratif (OBNL) pourraient être contraints de fermer cet été. De ce nombre, un site de camp sur trois risque de devoir mettre la clé sous la porte définitivement, alors que les camps pourraient jouer un rôle essentiel dans le bien-être des enfants et la relance économique en facilitant le retour au travail des parents.
Entre 26 M$ et 33 M$
C'est en effet ce que révèle un sondage mené par l'Association auprès de ses membres entre le 15 et le 19 mai dernier. Devant ces constats, l'ACQ demande à Québec un fonds d'aide gouvernemental entre 26 M$ et 33 M$, afin de permettre aux camps d'accueillir les campeurs, de respecter les nouvelles mesures de santé publique et d'assurer la sécurité des 300 000 campeurs et des milliers employés.
Ce fonds permettrait aussi aux camps qui ne seront pas en mesure d'ouvrir leurs portes cet été de rembourser les dépôts versés par les parents et de préserver leurs installations jusqu'à l'été 2021. À l'heure actuelle, ce sont plus de 17 M$ en dépôts qui devront être retournés aux familles si les camps n'ouvrent pas.
L'ACQ propose également au gouvernement fédéral de modifier les critères d'admissibilité de la Subvention salariale d'urgence du Canada afin qu'elle tienne compte du caractère saisonnier des emplois de ce secteur.
Ratios et main-d'œuvre
75 % des camps au Québec sont des OBNL ou des entreprises privées et l'application des nouvelles normes encadrant leur réouverture génère des impacts financiers intenables. Les camps devront en effet engager plus de moniteurs pour se conformer aux nouveaux ratios, louer de plus grands locaux et acheter du matériel supplémentaire. Rappelons également que la pandémie a un impact majeur sur le recrutement déjà difficile de la main-d'œuvre.
Les camps souhaitent faire preuve de créativité et d'ingéniosité pour permettre aux enfants d'avoir un été normal, mais n'y arriveront pas sans un coup de main.
Les gouvernements peuvent sauver les camps
Les gouvernements détiennent un pouvoir de vie ou de mort sur les camps, qui ont jusqu'au 29 mai pour décider s'ils maintiennent leurs activités. Le même sondage révèle qu'avec une aide fédérale et provinciale, 80 % des camps pourraient accueillir les jeunes cet été et continuer leurs activités de manière sécuritaire.
Ce sont des milliers d'emplois à temps plein et temps partiel qui pourraient également être sauvés dans la foulée.
À propos de l'Association des camps du Québec
Fondée en 1961 à l'initiative de directeurs de camps de vacances, l'ACQ compte 346 membres OBNL, organisations municipales et privées opérant 691 sites et qui accueillent plus de 300 000 campeurs chaque année. L'Association s'est donné pour mission de « reconnaître et promouvoir la qualité et la valeur éducative de l'expérience CAMP au Québec », en regroupant les organismes offrant un programme camp de vacances, camp de jour, classe nature, camp familial ou accueil de groupes en vue de les soutenir, d'en faire la promotion et d'en assurer la qualité.
SOURCE Association des camps du Québec
Véronique Blais, TACT, [email protected], 514 241-2686
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