Sans contrat de travail depuis près de trois ans - Les syndiqués de Merinov rendent visite à leurs députés
GASPÉ, QC, le 6 janv. 2014 /CNW Telbec/ - Excédés par l'attitude de l'employeur à la table de négociation et dans ses relations avec eux, les quelque 50 syndiqués de Merinov, un centre d'innovation de l'aquaculture et des pêches du Québec, se sont dirigés aujourd'hui vers les bureaux du député de Gaspé et ministre délégué aux Régions, Gaétan Lelièvre, et de celle des Îles-de-la-Madeleine et adjointe parlementaire au ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation (MAPAQ), Jeannine Richard. Ils veulent ainsi les sensibiliser aux difficultés qu'ils rencontrent au cours de la négociation de leur toute première convention collective, depuis que leur syndicat a été accrédité, il y a presque trois ans, en février 2011.
Depuis la création de Merinov en 2010, qui résulte de la réunion du Centre de transfert technologique du cégep de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine avec la Direction de l'innovation technologique du MAPAQ et des activités de recherche de l'UQAR, le climat de travail n'a cessé de se détériorer. Cette fusion a bouleversé les façons de faire des techniciens scientifiques, chargés de projet, ouvriers, professionnels des communications et de l'informatique et adjointes administratives qui se voient imposer des conditions de travail négociées dans d'autres lieux de travail ou qui sont soumis aux politiques internes de l'employeur. Résultat : ces travailleuses et ces travailleurs sont bousculés et absolument pas reconnus dans leur travail.
Ainsi, leurs conditions de travail diffèrent entre eux, leur ancienneté est bafouée et un climat de méfiance règne dans les établissements de Merinov. En outre, l'employeur revient sur des ententes pourtant convenues au cours de la négociation. De cette dégradation du climat de travail, s'en sont suivis de nombreux départs, des absences pour cause de maladie et des congés sabbatiques. Dans un état de situation qu'ils ont remis aux députés, les syndiqués expliquent : « Notre équipe de travail et l'expertise qu'elle a développée auprès du milieu et dans nos domaines de spécialisation ne peuvent qu'en souffrir. Pourtant, nous sommes passionnés par notre mission, nous voulons que Merinov puisse accomplir sa mission d'innovation et de créativité permettant à l'industrie de la pêche, de l'aquaculture et de l'innovation de s'imposer comme une industrie moderne capable de répondre aux défis du développement durable. »
Il est clair, pour le syndicat, que l'attitude patronale à la table de négociation et dans ses relations avec les employés nuit considérablement à la créativité et à l'innovation qui constituent pourtant des pierres angulaires du travail de recherche qui devraient guider Merinov. Les employés ne se sentent pas considérés et ne comprennent pas pourquoi ils doivent œuvrer dans des conditions de travail inférieures à ce qui existe ailleurs dans le secteur public pour des emplois similaires.
Cette dernière étant financée à même les fonds publics, à la hauteur de 8,5 millions de dollars, le syndicat affilié à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) estime que les députés ont un rôle à jouer pour favoriser un règlement dans les meilleurs délais au sein de cet organisme parapublic. Le syndicat a fait preuve d'ouverture à maintes reprises en ce sens, une attitude qui contraste avec la rigidité de leur employeur.
Le syndicat n'exclut pas exercer d'autres moyens de pression au cours des prochaines semaines et espère que le conflit ne perturbera pas la prochaine saison de recherche.
Située à Gaspé, à Grande-Rivière, aux Îles-de-la-Madeleine et à Sept-Îles, Merinov se consacre à la recherche sur la pêche et l'aquaculture, que ce soit dans le développement de nouvelles techniques de propulsion pour les bateaux de pêche, de transformation des aliments ou de valorisation de la biomasse. Ce sont des projets concrets visant à aider directement l'industrie, tels que le contrôle des parasites nuisant à la production, la création ou l'amélioration d'engins de pêche et de chaînes de production industrielle.
SOURCE : CSN
Louis-Serge Houle, Communications-CSN, 514 792-0795, twitter.com/LSHoule
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