Santé Canada approuve ALECENSARO™, un traitement oral ciblé pour les patients atteints d'une forme rare et agressive de cancer du poumon English
Selon des données préliminaires, ALECENSARO s'avère très efficace dans le traitement de la propagation du cancer du poumon au cerveau, un besoin crucial non comblé chez les patients qui en sont atteints
MISSISSAUGA, ON, le 31 oct. 2016 /CNW/ - Hoffmann-La Roche Limitée (Roche Canada) a annoncé aujourd'hui une bonne nouvelle : Santé Canada a approuvé ALECENSARO™ (alectinib) en monothérapie, chez les patients atteints d'un cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC) exprimant le gène de fusion de la kinase du lymphome anaplasique (ALK+) localement avancé (ne pouvant faire l'objet d'un traitement curatif) ou métastatique, qui ont présenté une progression lors du traitement par le crizotinib ou qui sont intolérants à ce médicament1.
Santé Canada a approuvé ALECENSARO conformément aux dispositions énoncées dans sa politique sur les avis de conformité avec conditions (AC-C). Cette politique facilite l'accès précoce à de nouveaux médicaments prometteurs, qui sont indiqués dans le traitement, la prévention ou le diagnostic d'affections graves, susceptibles de mettre la vie en danger ou gravement invalidantes a) pour lesquelles il n'y a pas d'autre médicament offert sur le marché canadien, ou b) lorsque ces nouveaux médicaments représentent une amélioration importante du profil avantages/risques comparativement aux médicaments existants2.
À l'heure actuelle, le cancer du poumon entraîne plus de décès par année chez les Canadiens que le cancer du sein, le cancer de la prostate et le cancer colorectal combinés3. Même si de nombreuses formes de cancer du poumon expriment des mutations (ou réarrangements) génétiques qui les rendent plus difficiles à traiter, une maladie surexprimant ALK est particulièrement compliquée. Ce type de cancer touche environ 4 à 5 % des patients atteints de CPNPC4.
Les patients atteints d'un CPNPC ALK+ sont habituellement plus jeunes et ne présentent aucun antécédent d'usage du tabac (ou sont d'anciens fumeurs légers)5. Durant le traitement ciblé initial, ce type de cancer se propage fréquemment au système nerveux central (SNC), y compris au cerveau6,7. Environ 26 % des patients atteints d'un CPNPC ALK+ présentent des métastases au cerveau au moment du diagnostic initial8, et jusqu'à 60 % des patients présentent des métastases au cerveau lorsque la maladie s'aggrave ou se propage. La plupart des personnes atteintes d'un cancer du poumon ne survivent pas plus de 3 mois après avoir reçu un diagnostic de métastases au cerveau9.
« Il existe un besoin médical manifeste de mettre au point des médicaments efficaces, qui peuvent aider les patients confrontés à un diagnostic de CPNPC ALK+ », affirme le Dr Scott Owen, oncologue médical au Centre universitaire de santé McGill. « L'approbation d'ALECENSARO par Santé Canada représente un important progrès pour ces patients : selon des recherches cliniques, le traitement a permis de réduire la taille des tumeurs pulmonaires et des tumeurs dans le cerveau et le système nerveux central. »
Pratiquement tous les patients atteints d'un CPNPC ALK+ voient la maladie s'aggraver malgré un traitement initial. Chez environ 46 % d'entre eux, des métastases se propagent d'abord au système nerveux central (SNC) 6. Parmi les patients ayant participé aux deux études pivots de phase II sur ALECENSARO, environ 60 % présentaient un cancer qui s'était déjà propagé au cerveau ou à d'autres régions du SNC1.
« Le cancer du poumon est un diagnostic dévastateur qui affecte le patient de nombreuses façons. La qualité de vie et la longévité sont grandement altérées en présence de cancer de stade avancé, et dans le cas du CPNPC ALK+, de nombreux patients sont confrontés à une lutte plus ardue du fait que cette maladie insidieuse se propage au cerveau », affirme Dominique Massie, directrice générale de l'Association pulmonaire du Québec. « C'est pourquoi l'approbation et l'arrivée sur le marché de nouveaux traitements pour répondre à ce besoin sont si importantes - ils offrent aux patients une seconde chance de bénéficier de plus temps, temps qui leur est précieux. »
« Les tumeurs cérébrales malignes ont des répercussions sur presque tous les aspects de la vie des patients et peuvent nuire à la vision, l'audition, la mobilité, l'équilibre et la mémoire des personnes atteintes, en plus d'affecter fortement leurs proches », dit Susan Marshall, directrice générale de la Fondation canadienne des tumeurs cérébrales. « Vu que certains types de cancer du poumon entraînent fréquemment des métastases au cerveau et au système nerveux central, et vu les difficultés associées à l'administration de traitements efficaces qui traversent la barrière hémato-encéphalique, il est essentiel d'offrir de nouveaux médicaments accessibles, qui répondent à ce besoin non comblé. »
À propos de l'approbation par Santé Canada1
L'approbation d'ALECENSARO par Santé Canada est fondée sur deux études pivots de phase I/II (NP28673 et NP28761); dans ces études, le traitement a permis de réduire la taille des tumeurs chez jusqu'à 50 % des personnes atteintes d'un CPNPC ALK+, dont la maladie s'était aggravée durant le traitement par le crizotinib (le traitement de référence actuel « en première intention », c'est-à-dire le traitement initial). Grâce à ALECENSARO, la taille des tumeurs a diminué chez près de 48 % des sujets participant à l'étude NP28761 (taux de réponse objective [TRO] de 47,8 % [IC à 95 % : 35,6 à 60,2]) et chez 50 % des sujets participant à l'étude NP28673 (TRO de 50 % [IC à 95 % : 40,8 à 59,1]). ALECENSARO a permis de réduire la taille des tumeurs du SNC (TRO associé au SNC de 61 % [IC à 95 % : 46,1 à 74,2]) chez environ 60 % des patients du sous-groupe présentant un cancer qui s'était propagé dans le cerveau ou d'autres parties du SNC.
Les réactions indésirables les plus fréquentes (≥ 10 %) étaient les suivantes : fatigue (41 %), constipation (34 %), enflure causée par l'accumulation de liquide dans l'organisme (30 %), douleur musculo-squelettique (29 %), nausées (18 %), céphalées (17 %), diarrhée (16 %), hausse des taux d'aspartate aminotransférase (16 %), hausse des taux de bilirubine (15 %), anémie (14 %), hausse des taux d'alanine aminotransférase (14 %), éruptions cutanées (18 %), vomissements (12 %), hausse des taux sériques de créatinine phosphokinase (12 %), gain de poids (11 %), troubles de la vision (10 %), douleur aux articulations (10 %), étourdissements (10 %) et sensibilité à la lumière du soleil (10 %).
Des réactions indésirables graves ont été signalées chez 19 % des patients; les réactions les plus souvent signalées étaient les embolies pulmonaires, l'essoufflement (dyspnée) et l'hyperbilirubinémie (1,2 % dans chaque cas). On a observé chez 2,8 % des patients traités par ALECENSARO des réactions indésirables mortelles; ces réactions consistaient en une hémorragie (2 patients; 0,8 %), des déchirures intestinales, de l'essoufflement, une enflure des poumons, une endocardite et le décès (sans cause précisée) (1 patient dans chaque cas; 0,4 %).
À propos des études NP28761 et NP286731
L'étude NP28761 est une étude nord-américaine ouverte de phase I/II, multicentrique et à un seul groupe, visant à évaluer l'efficacité et l'innocuité d'ALECENSARO (600 mg par voie orale deux fois par jour) chez des personnes atteintes d'un CPNPC ALK+ dont la maladie s'est aggravée durant le traitement par le crizotinib. L'étude de phase II comptait 87 participants.
L'étude NP28673 est une étude internationale de phase I/II à un seul groupe, ouverte et multicentrique, visant à évaluer l'efficacité et l'innocuité d'ALECENSARO (600 mg par voie orale deux fois par jour) chez des personnes atteintes d'un CPNPC ALK+ dont la maladie s'est aggravée durant le traitement par le crizotinib. L'étude de phase II comptait 138 participants.
Comme l'a évalué un comité d'examen indépendant (CEI), le critère d'évaluation principal dans les deux études était le TRO, d'après les critères RECIST (Response Evaluation Criteria in Solid Tumours, v1.1). Les critères d'évaluation secondaires comprenaient la durée de la réponse et l'efficacité du médicament à traiter une maladie qui s'était propagée au SNC (TRO associé au SNC et durée de la réponse associée au SNC).
À propos d'ALECENSARO
ALECENSARO est un médicament délivré sur ordonnance et administré par voie orale deux fois par jour. Il bloque l'activité de la protéine ALK, ce qui peut ralentir la croissance et la propagation du CPNPC1.
ALECENSARO a été mis au point par Chugai Pharmaceutical (membre du groupe Roche) pour cibler et traiter les tumeurs ALK+. Cette prochaine percée thérapeutique s'inscrit dans l'engagement de longue date de Roche : mettre au point et offrir des médicaments ciblés et personnalisés aux patients.
En plus d'avoir été approuvé au Canada, ALECENSARO a fait l'objet d'un processus accéléré d'approbation par la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis, qui lui a accordé un statut de percée thérapeutique en 2013 et de médicament orphelin en 201510. Le médicament est aussi approuvé en Israël et au Japon11. Il est commercialisé sous le nom de marque ALECENSA® à l'extérieur du Canada.
À propos du cancer du poumon
D'après la Société canadienne du cancer, le cancer du poumon est la forme de cancer la plus fréquemment diagnostiquée au Canada (à l'exception des cancers de la peau autres que le mélanome). Il s'agit de la principale cause de décès lié au cancer tant chez les hommes que chez les femmes au pays12. On estime que 26 600 Canadiens reçoivent un diagnostic de cancer du poumon par année, ce qui représente 14 % de tous les nouveaux cas de cancer au pays12. Environ 85 à 90 % de tous les cas de cancer du poumon sont diagnostiqués comme étant des CPNPC13. De plus, la majorité des cas de cancer du poumon sont diagnostiqués à un stade avancé et peuvent être très difficiles à traiter14.
À propos de Roche
Roche, dont le siège social se situe à Bâle, en Suisse, est un chef de file dans le domaine des soins de santé axés sur la recherche, alliant son expertise dans les domaines pharmaceutique et diagnostique. Roche est la plus grande entreprise de biotechnologie au monde, offrant une variété de produits qui se distinguent véritablement en oncologie, en immunologie, en ophtalmologie, dans le traitement des maladies infectieuses, ainsi qu'en neurosciences. Roche est également un chef de file mondial dans le secteur des produits diagnostiques in vitro et des produits diagnostiques du cancer à partir d'échantillons tissulaires, de même qu'un précurseur dans la prise en charge du diabète. La stratégie de Roche en soins de santé personnalisés vise un but précis : offrir des médicaments et des outils diagnostiques qui favorisent une amélioration tangible de la santé, de la qualité de vie et de la survie des patients. Fondée en 1886, Roche contribue énormément à la santé globale depuis plus d'un siècle. Vingt-huit médicaments mis au point par Roche figurent sur les listes modèles des médicaments essentiels de l'Organisation mondiale de la Santé; parmi ces médicaments se trouvent des antibiotiques salvateurs, des médicaments antipaludiques et des agents chimiothérapeutiques. En 2014, le groupe Roche comptait plus de 88 500 employés dans le monde, avait investi 8,9 milliards de francs suisses en R. et D. et avait enregistré un chiffre d'affaires de 47,5 milliards de francs suisses. Genentech, aux États-Unis, fait maintenant partie du Groupe Roche à part entière. Roche est également actionnaire majoritaire de Chugai Pharmaceutical, au Japon. Pour en savoir plus, visitez le site www.roche.com.
Roche Canada a été fondée en 1931. Elle compte environ 900 employés partout au pays. Le siège de la division pharmaceutique est situé à Mississauga, en Ontario, et celui de la division diagnostique, à Laval, au Québec. Roche Canada joue un rôle actif dans les collectivités locales, investissant dans des organismes caritatifs et s'associant à des établissements de santé dans l'ensemble du pays. Pour en savoir plus, visitez le site www.rochecanada.com.
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RÉFÉRENCES
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1 |
Monographie d'Alecensaro (alectinib); 30 septembre 2016. |
2 |
Santé Canada. Feuillet d'information : Avis de conformité avec conditions (AC-C). En ligne à l'adresse : http://www.hc-sc.gc.ca/dhp-mps/prodpharma/notices-avis/index-fra.php. Consulté le 1er juin 2016. |
3 |
Société canadienne du cancer. Statistiques canadiennes sur le cancer 2015. À la page 6 du document en ligne à l'adresse : http://www.cancer.ca/~/media/cancer.ca/CW/publications/Canadian%20Cancer%20Statistics/Canadian-Cancer-Statistics-2015-FR.pdf. Consulté le 27 juin 2016. |
4 |
Chia et al. Prevalence and natural history of ALK positive non-small-cell lung cancer and the clinical impact of targeted therapy with ALK inhibitors. Clinical Epidemiology 2014:6 423-432. |
5 |
Gridelli et al. ALK inhibitors in the treatment of advanced NSCLC. Cancer Treat Rev 2014;40(2): 300-306. |
6 |
Weickhardt et al. Local ablative therapy of oligoprogressive disease prolongs disease control by tyrosine kinase inhibitors in oncogene addicted non-small cell lung cancer. J Thorac Oncol. Décembre 2012; 7(12): 1807-1814. En ligne à l'adresse : http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3506112/pdf/nihms415046.pdf. Consulté le 1er juin 2016. |
7 |
Shi W et Dicker A. Journal of Clinical Oncology. CNS Metastases in Patients With Non-Small-Cell Lung Cancer and ALK Gene Rearrangement. En ligne à l'adresse : http://jco.ascopubs.org/content/early/2015/11/30/JCO.2015.63.9682.full.pdf+html. Consulté le 1er juin 2016. |
8 |
Solomon et al. First-Line Crizotinib versus Chemotherapy in ALK-Positive Lung Cancer. N Engl J Med 2014;371:2167-77. En ligne à l'adresse : http://www.nejm.org/doi/pdf/10.1056/NEJMoa1408440. Consulté le 1er juin 2016. |
9 |
Ray et al. Comparative analysis of survival, treatment, cost and resource use among patients newly diagnosed with brain metastasis by initial primary cancer. Journal of Neuro-Oncology. Mai 2013. En ligne à l'adresse : https://www.researchgate.net/publication/236934231_Comparative_analysis_of_survival_treatment_cost_and_resource_use_among_patients_newly_diagnosed_with_brain_metastasis_by_initial_primary_cancer. Consulté le 25 août 2016. |
10 |
Communiqué de presse de Genentech. FDA Grants Genentech's Alecensa® (Alectinib) Accelerated Approval for People with a Specific Type of Lung Cancer. En ligne à l'adresse : http://www.gene.com/media/press-releases/14615/2015-12-11/fda-grants-genentechs-alecensa-alectinib. Consulté le 1er juin 2016. |
11 |
Communiqué de presse de Roche. Japan becomes first country to approve Roche's alectinib for people with a specific form of advanced lung cancer. En ligne à l'adresse : http://www.roche.com/media/store/releases/med-cor-2014-07-04.htm. Consulté le 1er juin 2016. |
12 |
Société canadienne du cancer. Cancer du poumon. En ligne à l'adresse : http://www.cancer.ca/fr-ca/cancer-information/cancer-type/lung/statistics/?region=qc. Consulté le 2 août 2016. |
13 |
Réseau canadien des survivants du cancer. What is lung cancer? En ligne à l'adresse : http://survivornet.ca/en/cancer_basics/lung_cancer_portal/what_is_lung_cancer. Consulté le 2 août 2016. |
14 |
Société canadienne du cancer. Statistiques de survie au cancer du poumon non à petites cellules. En ligne à l'adresse : http://www.cancer.ca/fr-ca/cancer-information/cancer-type/lung/prognosis-and-survival/survival-statistics/?region=on. Consulté le 15 août 2016. |
SOURCE Roche Canada
Kate Hanna, Roche Canada, Tél. : 905 285-7729, Courriel : [email protected] ; Geneviève Guérard, Capital-Image, Tél. : 514 739-1188 poste 236, Courriel : [email protected]
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