Santé Canada approuve Enhertu(MC) à titre de premier traitement dirigé contre HER2 chez les patients atteints d'un cancer du sein métastatique à faible expression de HER2 English
L'autorisation est fondée sur les résultats de l'essai DESTINY-Breast04, qui a révélé qu'Enhertu a réduit le risque de progression de la maladie ou de décès de 50 pour cent et a augmenté la survie globale de 6 mois, comparativement à la chimiothérapie1
MISSISSAUGA, ON, le 12 janv. 2023 /CNW/ - Le 6 janvier 2023, Santé Canada a approuvé EnhertuMC (trastuzumab déruxtécan) pour le traitement de patients adultes atteints d'un cancer du sein à faible expression de HER2 (score de 1+ à l'IHC ou score de 2+ à l'IHC et résultat négatif à l'HIS) inopérable ou métastatique qui ont déjà reçu au moins une chimiothérapie pour une maladie métastatique ou qui ont présenté une récidive de la maladie pendant une chimiothérapie antérieure ou dans les 6 mois suivants la fin de ce traitement. Les patients atteints d'un cancer du sein à récepteurs hormonaux positifs (RH+) devraient également avoir reçu une endocrinothérapie et ne plus être admissibles à ce type de traitement1.
Enhertu est un conjugué anticorps-médicament spécifiquement conçu pour cibler HER2, mis au point et commercialisé conjointement par Daiichi Sankyo et AstraZeneca. L'autorisation de Santé Canada reposait sur les résultats de l'essai de phase III DESTINY-Breast04 présenté dans le cadre de la séance plénière présidentielle de la réunion annuelle 2022 de l'American Society of Clinical Oncology (ASCO) et publiée simultanément dans le New England Journal of Medicine (NEJM)2.
« Bien que les traitements ciblés anti-HER2 soient accessibles aux patients atteints d'un cancer du sein depuis plus de vingt ans, ils n'ont profité qu'aux personnes atteintes d'une maladie HER2 positive, et jusqu'à présent, il y avait peu d'options thérapeutiques efficaces pour les personnes dont les tumeurs présentaient une faible expression de HER2, a déclaré le Dr Jamil Asselah, oncologue médical, Centre universitaire de santé McGill. Enhertu étant la première molécule anti-HER2 à démontrer son efficacité pour les cancers du sein HER2 négatifs, son approbation pour le cancer du sein à faible expression de HER2 par Santé Canada répond à un besoin non satisfait crucial. Les résultats prometteurs de l'essai DESTINY-Breast04 nous amènent à redéfinir la manière dont nous classons et traitons le cancer du sein métastatique, en différenciant les degrés d'expression de HER2 et en élargissant la population de patients qui pourraient profiter d'un traitement dirigé contre HER2. »
Au Canada, 10 pour cent des nouveaux cas de cancer du sein diagnostiqués sont métastatiques, et lorsque le cancer du sein est diagnostiqué à un stade précoce, il évolue vers une maladie métastatique dans environ 30 pour cent des cas3. L'expression de HER2 est actuellement définie comme positive ou négative, et est déterminée par un test IHC qui estime la quantité de protéine HER2 d'une cellule cancéreuse, et/ou par un test HIS, qui compte les copies du gène HER2 dans les cellules cancéreuses4,5. La moitié environ de tous les cancers du sein présentent une faible expression de HER2 et, auparavant, les patients atteints de ces cancers ne disposaient que de peu de traitements efficaces après la progression de la maladie malgré une endocrinothérapie (traitement hormonal)6,7.
« Recevoir un diagnostic de cancer du sein métastatique est dévastateur. Savoir qu'il existe des traitements efficaces peut aider - à combattre physiquement le cancer, mais aussi à donner de l'espoir, a déclaré Karine-Iseult Ippersiel, présidente-directrice générale de la Fondation du cancer du sein du Québec. Grâce à ces nouvelles données prometteuses et à l'approbation d'Enhertu par Santé Canada, nous disposons d'un traitement efficace et ciblé pour les personnes atteintes d'un cancer du sein à faible expression de HER2, qui leur insuffle un nouvel espoir. »
Dans l'essai de phase III DESTINY-Breast04, il a été démontré qu'Enhertu réduisait le risque de progression de la maladie ou de décès de 49 pour cent comparativement à la chimiothérapie choisie par le médecin chez les patients atteints d'un cancer du sein métastatique à faible expression de HER2 et à récepteurs hormonaux positifs. La survie sans progression (SSP) médiane, évaluée par un comité d'examen central indépendant (CECI), a été de 10,1 mois (intervalle de confiance [IC] à 95 % : 9,5 à 11,5) dans le groupe Enhertu et de 5,4 mois (IC à 95 % : 4,4 à 7,1) chez les sujets recevant une chimiothérapie (rapport de risque [RR] : 0,51 ; IC à 95 % : 0,40 à 0,64 ; p < 0,0001). La survie globale (SG) médiane a été de 23,9 mois (IC à 95 % : 20,8 à 24,8) chez les patients assignés aléatoirement au groupe Enhertu et de 17,5 mois (IC à 95 % : 15,2 à 22,4) chez les patients assignés aléatoirement au groupe recevant une chimiothérapie, ce qui représente une réduction de 36 pour cent du risque de décès (RR : 0,64 ; IC à 95 % : 0,48 à 0,86 ; p = 0,0028)1.
Dans la population générale de patients atteints d'un cancer du sein métastatique à faible expression de HER2 et présentant une maladie à récepteurs hormonaux positifs et négatifs, il a été démontré qu'Enhertu réduisait de 50 pour cent le risque de décès ou de progression de la maladie, comparativement à la chimiothérapie choisie par le médecin. La SSP médiane évaluée par un CECI était de 9,9 mois (IC à 95 % : 9,0 à 11,3) dans le groupe Enhertu et de 5,1 mois (IC à 95 % : 4,2 à 6,8) chez les sujets recevant une chimiothérapie (RR : 0,50 ; IC à 95 % : 0,40 à 0,63 ; p < 0,0001). La SG médiane était de 23,4 mois (IC à 95 % : 20,0 à 24,8) chez les patients assignés aléatoirement au groupe Enhertu et de 16,8 mois (IC à 95 % : 14,5 à 20,0) chez les patients assignés aléatoirement au groupe recevant une chimiothérapie, ce qui représente une réduction de 36 pour cent du risque de décès (RR : 0,64 ; IC à 95 % : 0,49 à 0,84 ; p = 0,0010)1.
L'examen d'Enhertu pour cette indication et l'approbation de Santé Canada dans le cadre de la procédure d'examen prioritaire et d'une collaboration au projet Orbis de la FDA ont pris sept mois après la présentation de la demande, et permettent d'offrir cette nouvelle option de traitement aux patients atteints d'un cancer du sein à faible expression de HER2 le plus rapidement possible.
À propos de l'essai DESTINY-Breast04
L'essai DESTINY-Breast04 est une étude mondiale ouverte à répartition aléatoire, de phase III, évaluant l'efficacité et l'innocuité d'Enhertu (5,4 mg/kg) comparativement à celle de la chimiothérapie choisie par le médecin (capécitabine, éribuline, gemcitabine, paclitaxel ou nab-paclitaxel) chez des patients atteints d'un cancer du sein inopérable ou métastatique à faible expression de HER2 et à récepteurs hormonaux positifs ou négatifs qui avaient déjà reçu une ou deux chimiothérapies. Les patients ont été répartis aléatoirement selon un rapport de 2:1 pour recevoir Enhertu ou une chimiothérapie1.
Le principal critère d'évaluation de l'essai DESTINY-Breast04 était la SSP chez les patients présentant une maladie à récepteurs hormonaux positifs selon l'évaluation d'un CECI. Les principaux critères d'évaluation secondaires comprenaient la SSP évaluée par un CECI chez tous les patients répartis aléatoirement (maladie à récepteurs hormonaux positifs et négatifs), la SG chez les patients présentant une maladie à récepteurs hormonaux positifs et la SG chez tous les patients répartis aléatoirement (maladie à récepteurs hormonaux positifs et négatifs). Les autres critères d'évaluation secondaires comprenaient le taux de réponse objective évalué par un CECI, la durée de la réponse évaluée par un CECI et l'innocuité1.
Le profil d'innocuité d'Enhertu concordait avec celui observé dans les études cliniques antérieures, et aucun nouveau problème relatif à l'innocuité n'a été cerné. Les effets indésirables les plus fréquents (fréquence ≥ 20 %) ont été les suivants : nausées, fatigue, vomissements, alopécie, anémie, constipation, neutropénie, hausse des transaminases, diminution de l'appétit, diarrhée, douleur musculosquelettique, thrombocytopénie et leucopénie. Les effets indésirables graves les plus fréquents (> 1 %) ont été les suivants : pneumopathie interstitielle ou pneumonite, dyspnée, douleur musculosquelettique, anémie, neutropénie fébrile, nausées, pyrexie et vomissements. Les taux de pneumopathie interstitielle ou de pneumonite concordaient avec ceux observés dans les essais sur Enhertu chez les patients atteints d'un cancer du sein HER2 positif à un stade avancé. Quelque 12,1 pour cent des patients ont présenté une pneumopathie interstitielle ou une pneumonite avérée qui a été associée au traitement, selon un comité d'arbitrage indépendant. La majorité des cas de pneumopathie interstitielle dans le groupe Enhertu étaient de grade 1 (3,5 %) ou de grade 2 (6,5 %), et cinq cas de grade 3 (1,3 %) ont été rapportés. Aucun cas de grade 4 n'a été rapporté dans le groupe Enhertu. Trois (0,8 %) décès liés à la pneumopathie interstitielle (grade 5) sont survenus1.
L'essai DESTINY-Breast04 a été mené auprès de 557 patients dans plusieurs centres en Asie, en Europe et en Amérique du Nord.
Au sujet d'Enhertu
Enhertu (trastuzumab déruxtécan) est un conjugué anticorps-médicament dirigé contre HER2. Conçu à l'aide de la technologie ADC DXd exclusive de Daiichi Sankyo, Enhertu est le principal conjugué anticorps-médicament du portefeuille oncologique de Daiichi Sankyo et le programme le plus avancé de la plateforme scientifique d'AstraZeneca consacrée à ce type de médicaments. Enhertu est composé d'un anticorps monoclonal anti-HER2 fixé à une charge utile de la classe des inhibiteurs de la topoïsomérase I (un dérivé de l'exatécan) par un segment de liaison clivable et stable à base de tétrapeptides. Au Canada, Enhertu a été homologué pour la première fois en 2021, dans le traitement des patients adultes atteints d'un cancer du sein HER2 positif inopérable ou métastatique qui ont déjà reçu un traitement par le trastuzumab emtansine, sur la base des résultats de l'essai DESTINY-Breast01. En juin 2022, Enhertu a été approuvé pour le traitement des patients adultes atteints d'un cancer du sein HER2 positif inopérable ou métastatique qui ont déjà reçu au moins un traitement anti-HER2 pour une maladie métastatique ou qui ont présenté une récidive de la maladie pendant le traitement néoadjuvant ou adjuvant, ou dans les 6 mois suivant la fin de ce traitement.
À propos de la collaboration entre Daiichi Sankyo et AstraZeneca
Daiichi Sankyo Company, Limited (connue sous le nom Daiichi Sankyo) et AstraZeneca ont conclu une collaboration mondiale pour mettre au point et commercialiser conjointement Enhertu en mars 2019 et le datopotamab déruxtécan (Dato-DXd) en juillet 2020, sauf au Japon, où Daiichi Sankyo conserve des droits exclusifs pour chaque conjugué anticorps-médicament. Daiichi Sankyo est responsable de la fabrication et de la distribution d'Enhertu et du datopotamab déruxtécan.
À propos d'AstraZeneca
AstraZeneca est une société biopharmaceutique internationale axée sur l'innovation. Sa priorité est de découvrir, de mettre au point et de commercialiser des médicaments qui ont pour but de changer des vies. Ses travaux portent essentiellement sur les secteurs scientifiques suivants : maladies cardiovasculaires, rénales et métaboliques, oncologie, maladies rares, maladies respiratoires et immunologie, vaccins et immunothérapies. AstraZeneca exerce ses activités dans plus de 100 pays, et ses médicaments innovateurs sont utilisés par des millions de patients dans le monde entier. Au Canada, l'entreprise compte plus de 1 200 employés dans tout le pays, dont environ 700 à son siège social et dans son centre de recherche clinique situés à Mississauga, en Ontario. Pour obtenir de plus amples renseignements, visitez le site Web de la société au www.astrazeneca.ca.
À propos de Daiichi Sankyo
Daiichi Sankyo se consacre à la création de nouvelles modalités et de médicaments novateurs en tirant parti de sa science et de sa technologie de classe mondiale dans le but de contribuer à l'enrichissement de la qualité de vie dans le monde entier. En plus de son portefeuille actuel de médicaments contre le cancer et les maladies cardiovasculaires, Daiichi Sankyo se consacre principalement à la mise au point de nouveaux traitements pour les personnes atteintes de cancer ainsi que pour d'autres maladies associées à des besoins médicaux non satisfaits importants. Avec plus de 100 ans d'expertise scientifique et une présence dans plus de 20 pays, Daiichi Sankyo et ses 16 000 employés dans le monde s'appuient sur un riche héritage d'innovation pour réaliser leur vision 2030, à savoir devenir une entreprise mondiale novatrice de soins de santé contribuant au développement durable de la société. Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez consulter le site www.daiichi-sankyo.eu.
Références
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1 |
Monographie d'Enhertu, 6 janvier 2023. |
2 |
Modi S, et al. Trastuzumab Deruxtecan in Previously Treated HER2-Low Advanced Breast Cancer. N Engl J Med. 2022; 387:9-20. Accessible à : https://www.nejm.org/doi/10.1056/NEJMoa2203690?url_ver=Z39.88-2003&rfr_id=ori:rid:crossref.org&rfr_dat=cr_pub%20%200pubmed. Consulté le 5 octobre 2022. |
3 |
Réseau canadien du cancer du sein. Infographie sur le cancer du sein métastatique au Canada (en anglais). Accessible à : https://www.cbcn.ca/fr/metastatic_infographic. Consulté le 11 octobre 2022. |
4 |
Iqbal N, et al. Human Epidermal Growth Factor Receptor 2 (HER2) in Cancers: Overexpression and Therapeutic Implications. Mol Biol Int. 2014;852748. |
5 |
Wolff A, et al. Human Epidermal Growth Factor Receptor 2 Testing in Breast Cancer: American Society of Clinical Oncology/College of American Pathologists Clinical Practice Guideline Focused Update. Arch Pathol Lab Med. 2018;142(11):1364-1382. |
6 |
Schettini F, et al. Clinical, pathological, and PAM50 gene expression features of HER2-low breast cancer. npj Breast Cancer. 2021; 7:1; https://doi.org/10.1038/s41523-020-00208-2. |
7 |
Matutino A, et al. Current Oncology. Hormone receptor-positive, HER2-negative metastatic breast cancer: redrawing the lines. 2018; 25(S1):S131-S141. |
SOURCE AstraZeneca
Vanessa Principe, AstraZeneca Canada, Courriel : [email protected]; Simone Jendsch-Dowé, Daiichi Sankyo Pharma Canada Ltd., Courriel : [email protected]
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