Santé mentale : cessons de «causer» et agissons
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Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS)25 janv, 2017, 08:00 ET
LONGUEUIL, QC, le 25 janv. 2017 /CNW Telbec/ - L'APTS demande au ministre Barrette d'ajouter les ressources nécessaires pour prendre soin des personnes atteintes de problèmes de santé mentale. Rappelons que le Plan d'Action en santé mentale 2015-2020 (PASM) n'est pas financé à la hauteur des besoins de la population. « Les vœux pieux, ça suffit, il faut maintenant agir. Les psychologues, travailleurs sociaux, éducateurs spécialisés et psychoéducateurs, entres autres, se donnent corps et âme pour répondre aux besoins des personnes souffrantes. Cette bonne volonté n'est toutefois pas suffisante, s'inquiète la présidente de l'APTS, Carolle Dubé. La demande est grande et les cas sont de plus en plus lourds. Qu'attend le ministre pour réagir? »
Pour l'APTS, l'accès à des services publics en psychologie doit être facilité. « Il n'est pas normal d'attendre douze mois pour recevoir les services d'un psychologue, par exemple. Les gens n'ont pas tous les moyens de consulter en cabinet privé. Le gouvernement doit cesser de considérer la santé mentale comme le parent pauvre du réseau public de la santé et des services sociaux, s'indigne Carolle Dubé. Investir en prévention et favoriser l'embauche de professionnels contribuera sans aucun doute à réduire les listes d'attente. »
Mettre fin au cercle vicieux
Les compressions sauvages des dernières années ont contribué à miner la santé psychologique des patients et du personnel du réseau de la santé et des services sociaux. « Quand on ne remplace pas un intervenant absent, quand on supprime des postes, ça se traduit par une surcharge de travail pour le personnel en place. Résultat, les patients attendent plus longtemps, parfois plusieurs mois, avant de recevoir des services. Pendant ce temps leur état s'aggrave, s'inquiète la présidente. En parallèle, les intervenants développent eux-mêmes des problèmes de santé psychologique à cause de la pression, souvent insoutenable. C'est un cercle vicieux auquel nous devons mettre fin. »
L'APTS a dévoilé cette semaine des résultats inquiétants sur la santé mentale du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux : 60 % ont coché un indice de détresse élevée ou très élevée dans le formulaire de sondage. Et 35 % ont indiqué avoir manqué plusieurs jours de travail au cours des douze derniers mois pour des raisons d'ordre psychologique. « La santé mentale, c'est l'affaire de tous. Les employeurs ont une responsabilité, rappelle Carolle Dubé. Nous demandons une nouvelle fois au gouvernement d'appliquer rigoureusement la mesure 8 du PASM, qui prévoit, entre autres, la mise en place de conditions de travail et de pratiques organisationnelles qui favorisent la santé mentale du personnel. »
À propos de l'APTS
Avec 32 000 membres, l'APTS est un syndicat indispensable du réseau public de la santé et des services sociaux. Elle représente plus d'une centaine de titres d'emploi distincts parmi le personnel professionnel et technique dans les domaines du diagnostic, de la réadaptation, de la nutrition, de l'intervention psychosociale, du soutien clinique et de la prévention.
SOURCE Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS)
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