Santé publique - Moins de prévention coûte plus cher
QUÉBEC, le 29 avril 2015 /CNW Telbec/ - Québec, le 29 avril 2015 - La ministre Lucie Charlebois continue de le nier, mais les coupes en santé publique ont déjà jeté à la rue des travailleuses et des travailleurs qui œuvrent à la prévention des maladies et à la promotion de la santé. Le député de Mercier, Amir Khadir, rappelle que plusieurs dizaines d'autres professionnel-le-s vont bientôt perdre leur emploi à cause des compressions de plus de 30% imposées aux directions régionales dans les deux derniers budgets libéraux.
« La ministre s'obstine à faire croire que les coupes commandées n'auront lieu que dans l'administration. Ce déni de la réalité affiche clairement un mépris des principes sur lesquels ce gouvernement prétend fonder sa décision. La réalité est pourtant claire sur le terrain. La ministre devrait retirer ses ornières idéologiques et constater les résultats concrets de l'austérité», s'insurge le député de Québec solidaire qui participait mercredi à une conférence de presse en compagnie de travailleuses et de travailleurs en santé publique.
Le député de Mercier a rappelé par exemple qu'à Montréal, 58 mises à pied sont prévues au total, dont 39 concernent des professionnel.les qui œuvrent directement auprès des populations vulnérables ou encore en concertation avec des groupes qui livrent des services aux citoyens. En Montérégie, 25 postes seront coupés dont plusieurs étaient occupés par la relève constituée de jeunes professionnels contractuels ou sans permanence. C'est le cas également dans toutes les régions où les effets de l'austérité libérale commencent à se faire sentir.
« Les actions de prévention réalisées par la santé publique améliorent concrètement les conditions de vie. Tant et si bien, qu'il a été démontré que la prévention est responsable de 25 des 30 années d'espérance de vie gagnées par les Québécois-e-s en 100 ans! Tout ça, avec 3 % du budget alloué à la santé. J'espère que la ministre n'a pas besoin d'autres preuves de l'utilité de la Santé publique!», poursuit le député solidaire.
En commission parlementaire sur l'étude des crédits 2015-2016, Amir Khadir a questionné la ministre Charlebois : « Est-ce que la ministre peut nous expliquer quel type de travail administratif font les kinésiologues, les nutritionnistes, les urbanistes et les sexologues qu'elle élimine du réseau? Pourquoi le budget consacré à la santé publique est-il si faible au Québec? On est à 3% du budget total alors que les experts recommandent 8% pour optimiser le retour sur investissement? La ministre pense-t-elle que les citoyennes et les citoyens du Québec sont suffisamment riches pour se passer de prévention? Faites le calcul madame la ministre : vos coupes vont coûter cher aux finances publiques!», insiste le député de Mercier.
Les analyses coûts-bénéfices des dépenses en prévention ont régulièrement démontrées que les bénéfices sont nettement supérieurs aux coûts, allant même jusqu'à 6$ d'économie dans les dépenses curatives pour chaque dollar dépensé en prévention. « Je propose à la ministre, que si son but est de réduire les dépenses inutiles, de l'aider à convaincre son gouvernement de consacrer 5% du budget de la santé à la prévention, car à terme cela va diminuer la facture totale de la santé de 1,65 milliard $, selon une estimation conservatrice », conclut Amir Khadir.
SOURCE Aile parlementaire de Québec solidaire
Stéphanie Guévremont, Attachée de presse | Aile parlementaire de Québec solidaire, [email protected] (418) 473-2579
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