SAQ : Distribution des vins au Québec - « La libéralisation partielle du marché : toujours la meilleure solution » - Frédéric Laurin
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Étude sur la libéralisation partielle de la distribution des vins et alcools au Québec05 avr, 2012, 15:26 ET
TROIS-RIVIÈRES, le 5 avril 2012 /CNW Telbec/ - L'économiste et professeur en économie à l'Université du Québec à Trois-Rivières, Frédéric Laurin, souhaite réagir à l'article « Recours collectif contre la SAQ ? » publié dans le Journal de Montréal le 4 avril dernier. Cet article fait mention qu'un consommateur québécois aurait déposé cette semaine une requête afin d'intenter un recours en dommages-intérêts contre la SAQ, qu'il accuse de pratiquer "une politique de facturation de prix disproportionnés et de commerce monopolistique abusive ".
« Bien qu'arrivant au même constat, soit l'existence de prix exagérément élevés des vins et alcools au Québec, situation créée par ce choix de maintenir un monopole de la distribution des vins et alcools au Québec, je ne m'inscris pas dans cette démarche de recours collectif auquel je ne suis associé en aucun cas », a tenu à affirmer l'économiste Frédéric Laurin.
Monsieur Laurin est plutôt d'avis que « seule une concurrence effective contribuera à diminuer efficacement et substantiellement la marge sur les prix, tout en incitant le monopole à comprimer sa structure de coûts ».
L'économiste Frédéric Laurin tient également à souligner la très faible efficacité des mécanismes étatiques visant le contrôle des prix des sociétés d'État, compte tenu des difficultés techniques et de l'asymétrie d'information dans l'évaluation de ce que devrait être une structure optimale des coûts d'un monopole.
Les problèmes de la distribution des vins et alcools au Québec ne pourront se résoudre par un processus purement juridique ou administratif, mais plutôt par un mécanisme de marché, à l'initiative d'une volonté politique visant à changer le système. « Je propose donc une libéralisation partielle de la distribution des vins et alcools au Québec, qui consistera à autoriser de petites boutiques de vin (cavistes) à importer, distribuer et vendre librement les vins et alcools au Québec. Ce réseau de cavistes permettrait d'offrir aux consommateurs québécois une plus grande diversité de vins et alcools, à des prix plus abordables, ainsi qu'un service à la clientèle dynamique et personnalisé favorisant l'essor de la qualité et de la gastronomie au Québec », a tenu à ajouter Frédéric Laurin.
Cette proposition n'implique pas la privatisation ou la disparition de la Société des alcools du Québec.
« Selon ma plus récente étude, l'impact sur les finances du Gouvernement du Québec d'une libéralisation partielle de la distribution des vins et alcools au Québec, est bien moindre de ce que les gens peuvent penser à priori», de conclure monsieur Laurin.
Rappelons que Frédéric Laurin est l'auteur du livre Où sont les vins ? (Éditions Hurtubise, 2009) et de l'Étude sur la libéralisation partielle de la distribution des vins et alcools au Québec, rendu publique le 14 mars dernier, est disponible sur www.fredericlaurin.com .
Source :
Impact d'une libéralisation partielle de la distribution des vins et alcools au Québec sur les finances du Gouvernement du Québec. (Frédéric Laurin)
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