Sauvegarde de 150 emplois et maintien de la qualité de la mission institutionnelle à l'Université Laval
QUÉBEC, le 6 août 2015 /CNW Telbec/ - L'Université Laval a subi, au cours de la dernière année, une vague de compressions gouvernementales jusqu'à présent inégalée dans son histoire. Dans ce contexte, plusieurs initiatives ont été mises en œuvre, permettant d'absorber le choc de ces compressions tout en maintenant sa capacité de développement, la qualité de sa mission d'enseignement et de recherche et celle des services, tant pour les étudiants que pour les employés.
« Sur les 58 M$ de manque à gagner récurrent générés par les compressions gouvernementales depuis juin 2014, nous avons collectivement réussi, en agissant à la fois sur la gestion des coûts et celle des revenus, à relever une proportion significative de ce défi. Cependant, malgré tous les efforts effectués et la créativité démontrée par les membres de la communauté universitaire, la dernière vague de compressions gouvernementales, effectuée en mars dernier, s'est traduite par un manque à gagner structurel de 11 M$ non réglés. Une solution restait donc à être trouvée pour que l'Université Laval ne soit pas soumise à un plan de redressement par les autorités gouvernementales et qu'elle perde ainsi son autonomie au chapitre des décisions devant être prises pour respecter la loi nous interdisant de faire des déficits », a indiqué Éric Bauce, vice-recteur exécutif et au développement.
« Tel qu'il a été rapporté par les médias en juin dernier, le manque à gagner de 11 M $ mettait à risque l'emploi de plus de 150 membres de notre communauté. Aujourd'hui, c'est avec grand plaisir et un certain soulagement que nous en sommes venus à une entente avec le gouvernement du Québec quant à une solution que nous prônons depuis plus de 14 mois et qui nous permet de maintenir notre équilibre budgétaire tout en contribuant à protéger l'emploi de plus de 150 personnes qui était à risque. Ainsi, ces dernières pourront désormais continuer à contribuer au maintien de la qualité de notre mission universitaire et au développement de notre institution », a précisé Éric Bauce.
« La solution retenue consiste à nous permettre de réduire la proportion de notre budget de fonctionnement utilisée pour couvrir certaines dépenses capitalisables (équipements, livres, technologie de l'information, etc.), lesquelles devraient normalement être couvertes par des budgets d'investissement. Ainsi, certaines dépenses capitalisables pourront désormais être transférées du budget de fonctionnement au budget d'investissement. Rappelons que les compressions gouvernementales ciblent exclusivement les budgets de fonctionnement », a ajouté Éric Bauce.
La nouvelle approche, acceptée au terme de discussions avec les autorités gouvernementales, donne donc à l'Université Laval une flexibilité budgétaire de 66 M$ sur six ans et permet ainsi d'absorber structurellement les compressions gouvernementales sur une longue période tout en protégeant l'équilibre budgétaire et, par conséquent, le déficit accumulé de l'institution. En allongeant ainsi la période d'absorption des compressions, les risques institutionnels sont grandement réduits : la qualité de la mission institutionnelle et des services est protégée de même que la capacité de développement de l'université. « Précisons, par ailleurs, que cette approche est à coût nul pour l'État et est basée sur un principe d'assouplissement des règles budgétaires », a mentionné le vice-recteur.
La solution adoptée aura des impacts sur les investissements dans le maintien des actifs immobiliers alloués à partir des budgets d'investissement provenant de la subvention du ministère de l'Éducation, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Toutefois, parce que l'Université Laval a obtenu, au cours des dernières années, d'autres sources de financement pour maintenir ses actifs et qu'elle surveille l'état de ses infrastructures à l'aide de l'indice d'état des infrastructures (IEI = coût des travaux de maintien d'actifs/valeur de remplacement; IEI Université Laval = 8,6 % en 2014), elle est en mesure de garantir, comme demandé par le Conseil du trésor, que l'état de ses infrastructures lui permettra de respecter les critères satisfaisants de qualité reconnus dans le domaine (IEI<15 %).
« Nous tenons à remercier le Conseil du trésor et le ministère de l'Éducation, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche pour l'assouplissement budgétaire obtenu. Cet assouplissement donnera à l'ensemble du réseau universitaire une flexibilité en ces temps où des efforts importants sont encore à faire et où une gestion serrée des finances devra être maintenue. L'ouverture d'esprit et la collaboration démontrées par les autorités gouvernementales dans ce dossier sont dignes de mention », a conclu Éric Bauce.
SOURCE Université Laval
ou demande d'entrevue : Samuel Auger, Relations médias, Direction des communications, Université Laval, 418 656-3952, [email protected]
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