Scandale de la Résidence Sunrise - La preuve qu'un loyer élevé n'assure pas des services de qualité
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Syndicat québécois des employées et employés de service, section locale 298 (FTQ)19 févr, 2015, 12:19 ET
MONTRÉAL, le 19 févr. 2015 /CNW Telbec/ - « Le reportage de Radio-Canada au sujet de la résidence le Sunrise de Fontainebleau, à Blainville, démontre une situation absolument scandaleuse, mais qui, au final, n'est pas vraiment surprenante. Encore une fois, on constate que le gouvernement se donne bonne conscience avec un système de certification des résidences privées pour personnes âgées. Or, dans les faits, les propriétaires de résidences n'appliquent pas les normes, sans jamais être inquiétés par les inspecteurs du gouvernement », a déclaré Jean-Pierre Ouellet, président du Syndicat québécois des employées et employés de service (FTQ).
En effet, Radio-Canada dévoile un reportage au sujet d'une dame décédée des suites d'une chute, sans avoir été examinée par le personnel infirmier de la résidence. Après le décès de la dame, sa famille découvre dans son dossier une dizaine de chutes et des problèmes de santé sévères desquelles elle n'a pas été alertée.
Pourtant, le règlement sur la certification des résidences privées prévoit que la résidence privée doit tenir un registre des incidents et des accidents, et que ces derniers doivent être divulgués à un proche de la personne hébergée.
« Ce qui est le plus choquant dans cette histoire, c'est que le gouvernement accommode constamment les propriétaires de résidences privées, qui sont d'abord soucieux de leur rentabilité et qui se plaignent des coûts engendrés par les normes de certification. Pourtant, ici, on parle des services de base qui doivent être offerts par l'entreprise, soit des soins infirmiers, un environnement sécuritaire et un suivi avec les familles. Et en plus, il s'agit d'une résidence très luxueuse, où les loyers s'élèvent à quelques milliers de dollars par mois. Je verrais mal le propriétaire d'une telle entreprise se plaindre de contraintes financières », a ajouté le président.
Il importe par ailleurs de s'interroger sérieusement sur la réaction de l'Agence de santé et de services sociaux des Laurentides, qui semble étonnée d'apprendre les révélations de Radio-Canada. « Tant que les autorités gouvernementales ne mettront pas les ressources nécessaires pour que les résidences privées soient inspectées régulièrement, sans être préalablement averties, on continuera d'entendre de telles histoires d'horreur. Même avant l'austérité actuelle, les inspections n'étaient pas suffisantes. Qu'en sera-t-il maintenant ? », a conclu Jean-Pierre Ouellet.
Le SQEES-FTQ représente 25 000 membres partout au Québec, majoritairement dans le secteur de la santé et des services sociaux. Il est le plus grand syndicat dans le secteur des résidences privées au Québec. Il est affilié à la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec, la plus grande centrale syndicale québécoise, avec plus de 600 000 membres.
SOURCE Syndicat québécois des employées et employés de service, section locale 298 (FTQ)
Mélanie Malenfant, Conseillère aux communications et au développement de projets, SQEES-FTQ, 514.210-8451
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