Scandale! Les Croisières AML inc. et les personnes handicapées : Une autre histoire d'exclusion…
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RAPLIQ (Regroupement des activistes pour l'inclusion au Québec)30 juil, 2014, 06:00 ET
« Vous m'avez monté un bien beau bateau… »
MONTRÉAL, le 30 juill. 2014 /CNW Telbec/ - Lundi 28 juillet 2014, Linda Gauthier, présidente du RAPLIQ (Regroupement des activistes pour l'inclusion au Québec) téléphone aux Croisières AML, dans le but de réserver deux places pour un souper croisière sur le « Cavalier Maxim », un des nombreux bateaux faisant partie de la flotte des Croisières AML inc.
Elle s'informe à savoir si le Cavalier Maxim est accessible aux personnes en fauteuil roulant.
« Seulement si vous êtes en fauteuil manuel » lui répond-on. « Des matelots doivent vous soulever pour franchir la passerelle et pour leur sécurité, un fauteuil électrique est trop lourd. De plus, les fauteuils électriques occupent plus de place… »
Mme Gauthier ne peut pas croire qu'en 2014, la société québécoise, les entreprises, les politiciens eux-mêmes ne soient pas plus inclusifs.
De plus, elle s'informe à savoir si les toilettes sont accessibles/adaptées pour les personnes à mobilité réduite. Le préposé lui répond qu'il est désolé, elles ne le sont pas!
La militante s'informe si les autres bateaux de la flotte des croisières AML sont accessibles et la voix au bout du fil lui répond encore par la négative. (Ce qui inclut le nouveau circuit Montréal-Québec-Charlevoix - voir article de L. Giguère, Agence QMI du 29/7/14)
http://fr.canoe.ca/voyages/destinations/quebec/croisiere/archives/2014/07/20140728-101915.html
« J'allais payer 104,95$ + taxes et pourboire pour un repas ».
Mais, au-delà de ce souper gastronomique, elle n'aurait pas eu les mêmes égards que les clients passagers sans limitation.
Pourquoi? Parce qu'au Québec, les personnes handicapées sont considérées comme des êtres à part, des citoyens de seconde classe. Nos décideurs politiques ne contrôlent pas ces aspects-là, comme si la dignité humaine et l'inclusion sociale étaient des options négligeables.
Et que dirait l'Office des personnes handicapées du Québec de savoir cela? Que Croisières AML fait son possible? Qu'il n'y a pas d'obligations au Québec? L'Office partagerait-il notre indignation? Nous aiderait-il à porter ce dossier plus haut?
Étrange quand même qu'en plus au Québec, il y ait des organismes dont la mission est le tourisme pour personnes à mobilité restreinte et que la discrimination dont fait preuve les Croisières AML ne les atteint pas plus que les ministères qui les subventionnent.
Est-ce que, dans cet ordre d'idée cela voudrait dire que le gouvernement subventionne la discrimination faite aux personnes handicapées?
Pour le RAPLIQ, organisme voué à la défense des droits des personnes en situation de handicap, c'est un autre dossier pour lequel nous avons la ferme intention de porter plainte devant la Commission des droits de la personne!
SOURCE : RAPLIQ (Regroupement des activistes pour l'inclusion au Québec)
Linda Gauthier, présidente RAPLIQ, (514) 690-8204, www.rapliq.org
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