Scierie de Rivière-aux-Rats - Un an et toujours aucun résultat, déplore le syndicat
TROIS-RIVIÈRES, QC, le 22 févr. 2016 /CNW Telbec/ - Un an après avoir tiré la sonnette d'alarme, des organisations syndicales membres de la CSN constatent la précarisation des 300 emplois reliés aux opérations de la scierie pour laquelle Produits forestiers Résolu (PFR) n'a toujours pas fait les investissements nécessaires à une reprise des activités. Il y a en effet un an, presque jour pour jour, que la Fédération de l'industrie manufacturière (FIM-CSN), le Conseil central du Cœur du Québec (CCCQ-CSN) et le Syndicat des travailleurs et des travailleuses de la scierie Abitibi-Consolidated division La Tuque (CSN) interpellaient PFR pour demander à la compagnie de réinvestir dans sa scierie située à Rivière-aux-rats afin de maintenir les emplois dans la région.
Rappelons qu'un investissement de plus de 8 millions de dollars est nécessaire pour moderniser les installations et ainsi, assurer l'emploi aux salarié-es, somme que PFR refuse toujours d'investir. Pourtant, dans les dernières années, pour aider la compagnie et assurer la pérennité des emplois, les syndiqué-es ont accepté de nombreuses concessions, notamment des baisses salariales importantes. En 2015, le gouvernement du Québec a également contribué en offrant une allocation supplémentaire de 120 000 mètres cubes de bois. Qui plus est, la situation économique actuelle est hautement favorable aux exportations en raison de la faiblesse du dollar canadien. « La compagnie a toutes les conditions favorables pour justifier un investissement de cet ordre, afin de consolider et moderniser sa scierie. Il faut que PFR annonce rapidement ses intentions pour permettre aux travailleuses et aux travailleurs de réintégrer leur emploi », affirme Alain Lampron, président de la FIM-CSN. « Que PFR prenne enfin ses responsabilités et que cesse le temps de l'incertitude » poursuit-il.
Ces emplois, ainsi que ceux qui y sont rattachés, ont une grande importance pour l'économie de la région, qui a été malmenée ces dernières années. « Le plus frustrant pour la région, c'est de voir du bois d'ici acheté aux enchères et envoyé ailleurs pour être traité, alors que nous avons tout en mains ici pour le faire, se désole Paul Lavergne, président du CCCQ-CSN. Que les dirigeants de PFR le veuillent ou non, ils ont une responsabilité auprès des gens d'ici. »
Les salarié-es sont exaspérés de cette situation. Bien que la compagnie puisse disposer du bois acheté aux enchères comme bon lui semble, il est ridicule, aux yeux du syndicat, de transférer tout ce bois de la Mauricie vers les usines du Lac Saint-Jean. « Nous avons l'impression d'être largués par PFR et nous souhaitons réellement que les élu-es de notre région soient proactifs afin de trouver une solution satisfaisante », estime Herman Martel, président du syndicat. Ce sentiment d'abandon est renforcé lorsqu'on constate les investissements de 16 millions de dollars réalisés dernièrement par PFR dans cette région, pour moderniser les installations. « Et nous, là-dedans, pourquoi n'y a-t-il rien pour notre région et ces 300 emplois ? » poursuit-il.
À propos
Le Syndicat des travailleurs et des travailleuses de la scierie Abitibi-Consolidated division La Tuque (CSN) regroupe quelque 125 membres. Il est membre de la Fédération de l'industrie manufacturière (FIM-CSN) qui rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. Il est aussi membre du Conseil central du Cœur du Québec - CSN qui regroupe plus de 16 300 membres réunis au sein de 130 syndicats de tous les secteurs d'activité.
Fondée en 1921, la CSN est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux.
SOURCE CSN
Jonathan Aspireault-Massé, Service des communications de la CSN, Cellulaire : 514 378-1753, Bureau : 514 598-2159, [email protected]
Partager cet article