Secteur minier : l'alignement de certains facteurs du marché devrait faire doubler les fusions et acquisitions
TORONTO et MONTRÉAL, le 5 nov. 2014 /CNW Telbec/ - Selon un nouveau rapport de l'organisation mondiale Grant Thornton, les fusions et acquisitions (F et A) du secteur minier entreront dans une nouvelle ère puisque divers facteurs sont réunis en un alignement presque parfait. Les recherches et l'analyse de Grant Thornton suggèrent qu'après une dernière année au ralenti en matière de transactions, au cours de laquelle leur nombre a chuté pour atteindre la barre des 90 milliards de dollars[1], un environnement fertile permettra de doubler la valeur des F et A dans le secteur minier par rapport à 2013.
Prise d'élan, le nouveau rapport de Grant Thornton, attribue la résurgence des F et A à la convergence de quatre facteurs principaux ciblés à partir des commentaires de plus de 250 cadres du secteur minier dans le monde. Le premier est que, avec une société d'exploration minière sur dix susceptible d'être administrée et un quart des grandes sociétés minières prévoyant des difficultés relatives à leurs engagements financiers, le marché peut s'attendre à des quantités significatives d'actifs en difficulté et à des évaluations faibles. Les deuxième et troisième facteurs sont liés à un environnement favorable aux regroupements. D'une part, un tiers des dirigeants de sociétés minières envisagent de procéder à une acquisition (35 % de sociétés d'exploration et 32 % de grandes sociétés) et, d'autre part, environ la même proportion des répondants manifestent une volonté de vendre, estimant que leur société sera vendue soit entièrement, soit partiellement (36 % de sociétés d'exploration et 27 % de grandes sociétés ou autres). Le quatrième facteur qui se dégage, c'est que les faibles prix des marchandises constituent un moteur pour les F et A, car ils incitent les entreprises à se regrouper pour profiter d'économies d'échelle et à réduire les coûts de production afin de rester compétitives.
« Le secteur minier est favorable à la résurgence des F et A. Des éléments de cette situation ont déjà pu être observés, comme BHP Billiton qui a annoncé qu'elle se séparait de certains de ses actifs. Un certain nombre de dirigeants de sociétés minières nous ont mentionné qu'ils sont sur le marché pour effectuer des acquisitions, et presque autant nous ont dit qu'ils vendront tout ou partie de leur entreprise cette année. Les possibilités de transactions sont nombreuses, particulièrement pour ceux qui souhaitent profiter d'occasions offertes par des vendeurs en difficulté avant tout redressement du marché des métaux », a souligné Jeremy Jagt, leader national du secteur minier chez Grant Thornton Canada.
« Outre cette demande, nous constatons également sur le marché le retour de l'intérêt des fonds de capital-investissement. Ils ont collecté d'importants volumes de capitaux, soit près de huit milliards de dollars, et souhaitent trouver des occasions d'investissement dans le secteur minier. Si ces appétits persistent, la valeur des transactions devrait doubler en 2014 par rapport à 2013 », a-t-il renchéri.
Anand Beejan, associé et leader du secteur minier de Raymond Chabot Grant Thornton, abonde dans le même sens. « La situation du Québec est relativement similaire à celle constatée dans les autres régions du monde sondées. Il y a presque autant de sociétés minières qui souhaitent acheter des actifs que de sociétés minières qui souhaitent en vendre (44 % versus 48 %), et c'est ce qui explique en partie l'optimisme ambiant malgré la faiblesse de la demande mondiale. Le plus bel exemple de cette situation au Québec, en 2014, demeure l'acquisition d'Osisko en avril dernier par Yamana et Agnico Eagle. »
D'après Grant Thornton, le ralentissement financier a été particulièrement difficile pour les sociétés d'exploration minière : plusieurs centaines d'entre elles traversent encore une situation financière qui menace leur existence. Parmi les sociétés d'exploration minière interrogées, 59 % ont déclaré qu'elles auront besoin de collecter des fonds supplémentaires dans les 12 prochains mois, et un tiers qu'elles envisagent une transaction d'entreprise ou une fusion. Il est probable que les évaluations seront plus faibles compte tenu de la situation financière dans laquelle se trouvent ces entreprises.
« La situation demeure toujours aussi intenable pour les sociétés d'exploration minière quant à leur financement. On constate un peu partout que l'exploration n'a pas la cote sur le plan du capital de risque. De plus, la diminution du niveau d'aide à l'exploration offert par le crédit d'impôt relatif aux ressources annoncées dans le premier budget du ministre des Finances du Québec, Carlos Leitão, a envoyé un message négatif à l'industrie », a indiqué M. Beejan, tout en ajoutant que « l'on peut comprendre la nécessité de faire des choix pour retrouver l'équilibre budgétaire pour le gouvernement du Québec. Cependant, une telle décision semble paradoxale dans le contexte où ce dernier souhaite la relance du Plan Nord et où c'est un des rares paramètres qu'il contrôle pour attirer les investissements ici. »
En dépit de ce récent pessimiste, les dirigeants et les fournisseurs de l'industrie s'attendent à un redressement du secteur. Ils sont optimistes pour l'avenir et voient la récente instabilité comme une correction, voire une restructuration douloureuse et nécessaire qui mènera à un avenir plus stable.
« Les conditions qui stimulent les F et A n'auraient sans doute jamais été réunies sans la correction des quatre dernières années. Mais, comme l'alignement des planètes, cette situation ne durera probablement pas toujours. Les acheteurs et les vendeurs devront tenir compte de problèmes tels que les évaluations et se préparer à mettre en œuvre des décisions stratégiques », a conclu M. Jagt.
Pour obtenir une copie du rapport, veuillez consulter l'adresse suivante : www.rcgt.com/rapport-minier-2014.
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[1] Source : ThomsonONE. À l'exception de la fusion de Glencore International et Xstrata.
SOURCE : Raymond Chabot Grant Thornton
Information : Francis Letendre, Conseiller principal - Relations publiques, Raymond Chabot Grant Thornton, Tél. : 514 390-4201, [email protected] ; Mishka Alarcon, Directrice marketing nationale - industries, Grant Thornton LLP, Tél. : 416 607-2672, [email protected] ; Pour obtenir plus d'informations sur ce rapport, veuillez contacter : Carol Briggs, Gestionnaire du marketing international, Grant Thornton International Ltd, +44 (0)20 7391 9511, [email protected]
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