Sécurité alimentaire : irradiation et vapeurs d'huiles essentielles pour traiter les céréales English
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Institut National de la recherche scientifique (INRS)05 mars, 2021, 08:00 ET
MONTRÉAL et LAVAL, le 5 mars 2021 /CNW/ - Un traitement combiné d'irradiation et de vapeurs d'huiles essentielles détruirait efficacement les insectes, les bactéries et les moisissures dans les céréales entreposées. Une équipe de l'Institut national de la recherche scientifique (INRS), menée par la professeure Monique Lacroix, a démontré l'effet de ce procédé sur les insectes du riz. L'étude a été publiée dans la revue Radiation Physics and Chemistry.
Les principaux ennemis des grains stockés sont les microorganismes et les insectes. Pour les détruire, l'industrie alimentaire utilise actuellement des fumigants. Or, ces composés, qui s'évaporent ou se décomposent en produits gazeux au contact de l'air ou de l'eau, posent un risque pour la santé humaine et l'environnement.
« Lorsqu'on fumige le grain, une petite partie du gaz est absorbé par les céréales et relâché dans l'atmosphère. Dans le cas de l'irradiation des aliments, le traitement est physique. Si de "nouvelles molécules" sont produites, elles ne sont pas différentes de celles produites par les processus normaux appliqués aux aliments, comme la chaleur », rapporte la professeure Monique Lacroix.
L'irradiation des aliments consiste à les exposer à des rayonnements ionisants, dont les rayons gamma et les rayons X. L'équipe de recherche a voulu déterminer l'efficacité de ces deux procédés, avec et sans huiles essentielles.
Augmenter la radiosensibilité
L'étude avait pour but de vérifier si le niveau d'énergie de la source d'irradiation montrant un débit variable pouvait affecter la dose (ou temps de traitement) nécessaire pour tuer 90 % des insectes ou des moisissures. L'équipe de recherche a montré que les rayons gamma étaient plus efficaces contre les insectes que les rayons X. Par ailleurs, un débit de dose plus élevé avec les rayons gamma était plus efficace qu'un faible débit.
De plus, l'ajout d'huiles essentielles d'eucalyptus et d'arbre à thé en améliorait significativement l'efficacité. « En ajoutant les huiles, nous avions besoin d'une dose de quatre à six fois plus petite selon le débit de dose provenant d'un rayon gamma. En effet, elles augmentent la sensibilité des insectes à la radiation », souligne la professeure Lacroix.
Un effet similaire s'observe chez les bactéries et les moisissures, même si elles sont plus résistantes aux radiations. Selon une étude précédente, la sensibilité des microorganismes à l'irradiation augmentait d'environ 1,5 fois avec l'ajout d'huiles essentielles de thym et d'origan.
L'équipe a aussi réalisé des expériences avec des vapeurs d'huiles essentielles diffusées dans des sacs de 5 kg de riz. Éventuellement, elle aimerait tester le procédé dans le milieu industriel, en partenariat avec des entreprises.
À propos de l'étude
L'article « Radiosensitization of rice weevil Sitophilus oryzae using combined treatments of essential oils and ionizing radiation with gamma-ray and X-Ray at different dose rates », par Farah Hossain, Peter Follett, Shiv Shankar, Tofa Begum, Stephane Salmieri et Monique Lacroix, a été publié dans la revue Radiation Physics and Chemistry. L'étude a reçu le soutien du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG), du ministère de l'Économie et de l'Innovation et du United States Department of Agriculture (USDA).
À propos de l'INRS
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SOURCE Institut National de la recherche scientifique (INRS)
Audrey-Maude Vézina, Service des communications de l'INRS, 418 254-2156, [email protected],
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