QUÉBEC, le 13 sept. 2013 /CNW Telbec/ - Dans le cadre de son activité annuelle d'observation aux abords des écoles primaires, CAA-Québec a donné la parole aux brigadiers adultes qui œuvrent tous les jours auprès des jeunes. Et leurs constats sont inquiétants! Le non-respect des feux de circulation et des consignes du brigadier, la vitesse excessive et même des comportements de nature à mettre en danger la sécurité des brigadiers eux-mêmes ainsi que des enfants constituent les principales entorses à la sécurité routière.
Ces constats et bien d'autres images éloquentes ont été regroupés dans une vidéo disponible sur le site Web de CAA-Québec, sur sa page Facebook ainsi que sur d'autres médias sociaux. Par la réalisation de cette vidéo inédite, CAA-Québec a voulu offrir une tribune aux témoins privilégiés du comportement des usagers aux abords de différentes écoles de l'île de Montréal. Et de manière à bien documenter cette réalité, les experts en sécurité routière de CAA-Québec ont été dépêchés sur les lieux afin d'observer les différents comportements et ainsi comprendre les problématiques soulevées par les brigadiers. CAA-Québec souhaite sensibiliser la population à l'importance du respect des zones scolaires.
Une agressivité dérangeante
Parmi les témoignages recueillis par CAA-Québec, certains mettent en lumière des comportements plus qu'inquiétants. « Parfois, je me fais dire de manière très agressive par les automobilistes de me tasser de la voie. Ils se moquent des autres usagers et ne tiennent pas compte des feux de circulation », indique une brigadière présente sur une artère achalandée du Plateau-Mont-Royal. « Pire, certains ne se soucient pas des enfants autour d'eux. De plus, je dois composer avec la présence d'un grand nombre de cyclistes qui, eux aussi, transgressent régulièrement le Code de la sécurité routière. Je suis très inquiète pour les enfants et j'ai même peur pour moi, parfois. Il faut avoir des yeux derrière la tête. »
Des observations qui appuient les dires des brigadiers
Pour la cinquième année d'activité d'observation aux abords des écoles par ses experts, CAA-Québec a concentré ses efforts aux six établissements servis par les brigadiers scolaires interrogés. Et malheureusement, encore beaucoup trop d'infractions et de comportements à risque ont été observés. À ce chapitre, soulignons le non-respect des quatre feux rouges intermittents d'un autobus scolaire - ce qui entraîne l'inscription de 9 points d'inaptitude au dossier du conducteur fautif et une amende d'au minimum 200 $ -, le non-respect des limites de vitesse de 30 km/h, avec des dépassements de plus de 20 km - un écart de vitesse majeur pour une zone aussi à risque - et, enfin, plusieurs automobilistes qui font fi des feux rouges.
L'importance d'évaluer sa conduite
Pour Yvon Lapointe, directeur du service de l'éducation routière et de la Fondation CAA-Québec, tous les usagers doivent poser un meilleur regard sur leurs habitudes de conduite et éviter de blâmer les autres, comme l'a fait ressortir l'étude de la Fondation CAA-Québec réalisée en 2012 et intitulée Sécurité ou insécurité routière dans la culture populaire québécoise : les grands constats.
« L'étude de la Fondation nous rappelait, à juste titre, que nous nous percevons toujours meilleur conducteur que les autres. Ainsi, le message que nous souhaitons livrer en donnant la parole aux brigadiers scolaires adultes est de réfléchir un instant à nos propres actions. Si tous les usagers posaient un regard critique sur leur façon de se comporter au volant, à vélo ou à pied, nous aurions un bien meilleur bilan routier. Mais plus encore, nous aurions le sentiment de pouvoir circuler en plus grande sécurité sur nos routes et serions encore plus nombreux à permettre à nos jeunes de prendre le chemin de l'école à pied », estime M. Lapointe.
D'autres exemples frappants
Alors que certains parents déposent leurs enfants hors des zones prévues à cet effet au milieu d'une circulation lourde, d'autres effectuent des changements de voie illégaux au cœur de ces zones à risque ou y stationnent leur véhicule en double, voire en triple. De plus, des experts de CAA-Québec ont même dû intervenir auprès d'un parent pour lui rappeler que son automobile était en mouvement alors qu'il en était descendu avec son enfant…
De vifs remerciements
Cette activité a été rendue possible grâce à la participation active du Service de police de la Ville de Montréal, plus particulièrement de Louise Bonneau, lieutenant conseillère à la sécurité routière, à Marie-Soleil Cloutier, professeure adjointe à l'Institut national de la recherche scientifique (INRS), ainsi qu'à l'indispensable collaboration des brigadières et brigadiers adultes du territoire de l'île de Montréal.
Rappelons que CAA-Québec, un organisme à but non lucratif fondé en 1904, offre à ses 1 230 000 membres des services et privilèges dans les domaines de l'automobile, du voyage, de l'habitation et des services financiers.
SOURCE : CAA-Québec
Philippe St-Pierre
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