Sécurité des cyclistes - La Ville de Montréal doit augmenter la cadence
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Ville de Montréal - Opposition officielle à l'Hôtel de Ville de Montréal30 sept, 2014, 15:48 ET
MONTRÉAL, le 30 sept. 2014 /CNW Telbec/ - François W. Croteau, maire de Rosemont-La Petite-Patrie, Marianne Giguère, conseillère de De Lorimier et porte-parole de l'opposition officielle en matière de cyclisme et Craig Sauvé, conseiller de St-Henri-Pointe-St-Charles-Petite-Bourgogne et porte parole de l'opposition officielle en matière de transport, ont tenu aujourd'hui une conférence de presse sur les recommandations du coroner à la suite du décès de Mathilde Blais. La Ville de Montréal doit impérativement accueillir favorablement les recommandations du coroner et augmenter la cadence pour améliorer la sécurité des cyclistes qui circulent dans nos rues. « La mort de Mathilde Blais en avril dernier a agi comme un électrochoc. Malgré cela, au cours de la belle saison, de nombreux accidents impliquant des cyclistes sont survenus en territoire montréalais. Ces accidents auraient pu, en grande partie, être évités par de meilleurs aménagements urbains », a déploré François W. Croteau.
Projet Montréal accueille favorablement les recommandations du coroner publiées aujourd'hui, mais souhaiterait que nous allions plus loin dans notre réflexion de la sécurité des usagers de la route les plus faibles, soit les cyclistes et les piétons. « Comme métropole, nous avons l'obligation de réfléchir à la vitesse des véhicules sur nos rues et au danger que représente certains véhicules lourds en milieu densément peuplé. Comme élus montréalais, nous ne pouvons accepter que la sécurité et la vie de nos concitoyens soient mises en danger quotidiennement sur notre territoire », a ajouté Craig Sauvé. Par exemple, plusieurs métropoles à travers le monde réglementent le passage des véhicules lourds et demandent même que les véhicules très lourds ou très larges soient accompagnés d'une escorte lorsqu'ils circulent sur leur territoire.
De plus, comme nous le mentionnions en mai dernier, Projet Montréal constate une tendance de la Ville à privilégier les aménagements légers, comme les bandes cyclables ou les chaussées désignées, plutôt que les aménagements permanents. En effet, depuis l'adoption du Plan de transport de Montréal, en 2008, la Ville de Montréal a augmenté de 160% le nombre de voies cyclables, de 90% le nombre de chaussées désignées, mais seulement de 8% le nombre de pistes cyclables. « Pour faire de Montréal une ville cyclable sécuritaire, il ne faut pas seulement ajouter des kilomètres de piste, mais il faut y mettre de la qualité, en particulier dans les zones jugées accidentogènes, comme les viaducs », a déclaré Marianne Giguère. « Le nombre de kilomètres de voies cyclables réalisées pour l'année 2014 n'est pas encore connu. Nous sommes par contre inquiets quant au taux de réalisation de 50 km annoncé pour 2014, puisque celui des années précédentes se situait autour de 60%. Il faut impérativement accélérer la cadence de construction des pistes cyclables à Montréal, le moyen le plus efficace d'améliorer la sécurité des cyclistes à Montréal », a-t-elle ajouté.
Cas du viaduc de l'avenue du Parc
Lors du décès de Mathilde Blais en avril dernier, l'arrondissement de Rosemont-La Petite-Patrie avait réagi rapidement en autorisant le passage des cyclistes sur les trottoirs des viaducs. Nous sommes consternés d'apprendre que sous le viaduc de l'avenue du Parc, en plus de ne pas autoriser le passage des cyclistes sur le trottoir, Anie Samson souhaite interdire le passage des cycliste sur la chaussée.
« Ces mesures vont totalement à l'encontre du gros bon sens et des recommandations publiées aujourd'hui par le bureau du coroner. Les cyclistes sont obligés, comme le sont les automobilistes, d'emprunter les viaducs pour circuler d'un quartier à l'autre. À court terme, en attendant de mettre en place de véritables mesures de partage de la chaussée sous les viaducs, le passage des cyclistes sur les trottoirs doit être autorisé. Interdire aux cyclistes l'accès à la chaussée ne fait que renforcir la croyance que la route n'appartient qu'aux automobilistes, en plus de transformer le viaduc de l'avenue du Parc en véritable « trappe à tickets » pour les cyclistes. Anie Samson, comme mairesse d'arrondissement et comme responsable de la sécurité publique au comité exécutif, doit rapidement revenir sur sa position et autoriser ce que le gros bon sens commande : le passage des cyclistes sur le trottoir du viaduc sans toutefois leur interdire la passage sur la chaussée », a conclu François Croteau.
SOURCE : Ville de Montréal - Opposition officielle à l'Hôtel de Ville de Montréal
Catherine Maurice, Attachée de presse, Cabinet de l'opposition officielle, 514 872-3153 / 514 601-5542, [email protected]
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