Selon Ernst & Young, les sociétés du secteur des médias et du divertissement
visent à obtenir l'avantage concurrentiel sur le marché du numérique

Le secteur jongle avec les dépenses de croissance et les économies de coûts

MONTRÉAL, le 22 juin /CNW Telbec/ - Pour réussir dans le secteur canadien des médias et du divertissement, il faut trouver un équilibre délicat entre l'investissement dans la croissance de l'offre des services numériques et la gestion des coûts rattachés aux services traditionnels, selon un nouveau sondage d'Ernst & Young.

"Alors que les consommateurs continuent leur migration vers des produits et services numériques, le plus grand défi consiste à trouver une façon de faire de l'argent dans un monde numérique et de déterminer comment établir le prix d'un divertissement numérique", déclare Francis Guimond, associé et leader du groupe Médias et divertissement d'Ernst & Young à Montréal. "La conversion au numérique exige beaucoup d'investissement. L'entreprise qui réussit à trouver une formule pour rentabiliser cet investissement se positionnera très bien pour concurrencer dans son secteur, mais, entre-temps, des ressources financières seront nécessaires pour rechercher des solutions."

Sur une période de cinq ans, le temps passé par les consommateurs à utiliser des appareils mobiles pour du divertissement, des nouvelles et une utilisation personnelle a augmenté de 200 % à l'échelle mondiale, tandis que l'utilisation des jeux vidéo s'est accrue de 47 %. À l'inverse, le temps consacré aux médias traditionnels, notamment la télévision et la radio, est en baisse. D'ici 2012, le prix moyen par unité de contenu vidéo et musical domestique aura reculé de près de 50 % par rapport aux niveaux de 2006.

"Les consommateurs sont de plus en plus raffinés et veulent du contenu interactif, déclare M. Guimond. Le téléphone mobile, par exemple, est en train de devenir le nouvel hôte Internet et ordinateur domestique, de sorte qu'un seul appareil permet de travailler, de jouer et de communiquer. Les nouveaux produits et les progrès technologiques continueront de modifier les désirs et les comportements des consommateurs."

D'après le sondage, 75 % des répondants canadiens voient dans les nouveaux canaux de distribution une possibilité de croissance dans le secteur, et 63 % prévoient utiliser de nouveaux produits et services comme approche d'accès au marché pour générer des revenus.

Les acquisitions sont également perçues comme des inducteurs clés pour enregistrer une croissance. Les entreprises jugées par les directeurs financiers canadiens comme étant les mieux positionnées pour une croissance future dans le secteur sont les câblodistributeurs (63 %) et les médias Internet et interactifs (56 %).

La gestion des coûts représente un autre défi. Les répondants canadiens mentionnent l'amélioration des processus (69 %) et l'intégration et l'optimisation des technologies (63 %) comme les meilleures possibilités d'économies de coûts au cours des 12 à 24 prochains mois.

Ces constatations font partie d'un sondage mondial dans le cadre duquel Ernst & Young a interviewé les chefs des finances de sociétés mondiales qui sont les leaders de divers sous-secteurs, dont la télédiffusion, l'édition, les productions cinématographiques et les télécommunications. Les chefs des finances interviewés reconnaissent leur rôle évolutif dans l'établissement d'un équilibre entre la réduction efficace des coûts, le recrutement et la fidélisation de talents clés, et l'atteinte des objectifs financiers pour réaliser le succès.

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