Selon la Banque du Canada, les vulnérabilités du secteur du logement se sont légèrement accentuées, mais le système financier demeure résilient English
OTTAWA, le 15 déc. 2015 /CNW/ - Les vulnérabilités du secteur du logement se sont légèrement accentuées, selon ce qu'a indiqué la Banque du Canada dans la livraison de la Revue du système financier (RSF) publiée aujourd'hui. Le niveau de risque global pesant sur le système financier canadien est toutefois resté à peu près inchangé depuis juin.
De l'avis de la Banque, les deux principales vulnérabilités du secteur canadien des ménages demeurent le niveau élevé d'endettement de ces derniers et les déséquilibres dans le marché du logement. Une troisième vulnérabilité porte sur la liquidité incertaine des marchés de titres à revenu fixe.
La Banque croit cependant que le système financier canadien est résilient. Elle souligne également que la sûreté du système financier mondial a été renforcée grâce à l'application des récentes réformes, notamment celles qui ont permis d'accroître les volants de fonds propres et de liquidités des grandes institutions financières.
Le scénario de référence de la Banque continue de tabler sur une évolution constructive des déséquilibres du secteur du logement, a affirmé le gouverneur, Stephen S. Poloz. « L'activité dans le secteur du logement devrait se stabiliser pour progresser au même rythme que l'économie, à mesure que les exportations hors ressources remplaceront les dépenses des ménages comme moteur de la croissance, a-t-il fait remarquer. Certaines vulnérabilités continuent de s'accentuer légèrement, mais les changements qui ont été apportés récemment aux règles du financement hypothécaire par les autorités canadiennes contribueront à atténuer ces risques dès 2016. »
Les vulnérabilités du secteur des ménages pourraient être exacerbées par une profonde récession qui s'accompagnerait d'une montée généralisée et prolongée du chômage. Une telle situation pourrait réduire la capacité des ménages d'assurer le service de leurs dettes et entraîner une baisse des prix des logements un peu partout au pays. S'il s'agit du risque le plus important décrit dans la RSF, la probabilité de sa matérialisation reste faible. La baisse des cours des produits de base en 2015 a fait reculer les revenus et la richesse au Canada, mais aucun signe de forte hausse des taux de défaillance n'est perceptible jusqu'à présent.
Les autres principaux risques examinés dans la RSF sont une brusque augmentation des primes de risque à l'échelle mondiale, qui donnerait lieu à un relèvement des taux d'emprunt; des tensions émanant de la Chine et d'autres pays émergents; et une faiblesse prolongée des cours des produits de base.
La RSF est une publication semestrielle qui vise à mettre promptement en lumière les vulnérabilités et les événements déclencheurs potentiels qui pourraient transformer ces dernières en risques pour le système financier du Canada. Elle met l'accent sur les risques à la baisse et n'a pas pour objet de présenter les prévisions de la Banque quant à l'évolution la plus probable.
La livraison de décembre de la RSF renferme deux rapports qui étayent l'analyse du secteur du logement effectuée par la Banque :
- « Une analyse de la titrisation des prêts hypothécaires à l'habitation au Canada »;
- « L'endettement des ménages et les vulnérabilités potentielles pour le système financier canadien : une analyse des microdonnées ».
SOURCE Banque du Canada
Relations avec les médias, 613 782-8782
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