Selon le RCLALQ, le rapport de la SCHL plaide en faveur d'un registre des
baux
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Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ)15 juin, 2010, 10:53 ET
MONTRÉAL, le 15 juin /CNW Telbec/ - Le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ) profite de la publication du rapport de la SCHL pour dénoncer l'inertie du gouvernement en matière de contrôle des loyers. "Il est clair que les plus fortes hausses de loyer ont lieu lors de la signature d'un bail; les propriétaires, encouragés par leurs lobbies, profitent du départ de leurs locataires pour augmenter drastiquement le loyer. Or, sans un registre des baux, de nouvelles hausses sont à prévoir pour le 1er juillet" a déclaré France Emond, porte-parole du RCLALQ. Le RCLALQ a déposé le 2 juin dernier à l'Assemblée nationale une pétition de plus de 12 000 signatures réclamant un registre des baux.
À la lecture du rapport de la SCHL, le RCLALQ constate que les hausses de loyers dépassent largement le taux d'ajustement suggéré par la Régie du logement qui est 0,8% pour la majorité des logements. Ainsi, les loyers ont augmenté en moyenne de 2,2%, ce qui est 3 fois plus que les indices de la Régie. Ce sont principalement les logements de deux chambres qui ont subi de fortes hausses. Au Saguenay, le loyer moyen de deux chambres est passé de 494$ à 522$, une hausse de 5,6%. À Québec, les loyers sont passés de 664$ à 684, une augmentation de 3% et à Trois-Rivières les loyers sont passés de 512$ à 531$, une hausse de 3,7%. Les locataires de la région de Sherbrooke ont subi des hausses moins importantes puisque les loyers sont passés de 548$ à 556$, une majoration de 1,4%. À Montréal, ce sont les familles qui écopent des plus fortes hausses de loyer puisque les logements de trois chambres ont augmenté de 3,9% pour passer de 811$ à 843$. À Québec, les logements d'une chambre ont également beaucoup augmenté puisqu'ils sont passés de 574$ à 600$, une hausse de 4,5%. "Puisque les revenus n'augmentent pas autant, la part consacrée au logement va toujours en augmentant" se désole France Emond, du RCLALQ.
Pour le RCLALQ, il ne fait aucun doute que la pénurie risque de contraindre encore plus de ménages à augmenter leur taux d'effort pour se loger alors que près de 450 000 ménages consacrent plus de 30% de leur budget pour se loger. "La situation est carrément dramatique pour les ménages de Québec car l'offre de logement est quasi inexistante, ce qui ne peut que faire une pression à la hausse sur les loyers" s'est indignée Nicole Dionne du Bureau d'animation et information logement de Québec (BAIL).
En effet, à Québec, la situation est inquiétante avec un taux d'inoccupation qui se maintient à 0,4%. À l'approche du premier juillet, le BAIL craint de voir le nombre de sans logis augmenter. Madame Dionne rappelle que l'Office municipal d'habitation de Québec s'est engagé à soutenir les ménages sans logis au premier juillet sans toutefois promettre d'héberger ces ménages malgré la pénurie de logement. Le BAIL est toujours dans l'incertitude concernant l'attribution de suppléments au loyer d'urgence.
En dépit de mesures d'urgence nécessaire pour le 1er juillet, les locataires attendent davantage du gouvernement pour pouvoir se loger convenablement. "Seul un contrôle universel et obligatoire des loyers, appuyé par un registre des baux, pourrait permettre de freiner les hausses abusives de loyer" précise France Emond, du RCLALQ. "Le ministre Laurent Lessard, responsable de l'habitation, est étrangement silencieux sur ces enjeux" déplore madame Emond.
Renseignements: France Emond, RCLALQ, 514-781-2220; Nicole Dionne, 418-523-8365
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