Première étude de phase III visant à évaluer l'efficacité de la poursuite du traitement par Avastin dans différents recours thérapeutiques.
BÂLE, Suisse, le 4 juin 2012 /CNW/ - Roche (SIX : RO, ROG; OTCQX : RHHBY) a annoncé aujourd'hui les résultats obtenus dans le cadre de l'étude ML18147, une étude de phase III menée auprès de patients atteints d'un cancer colorectal métastatique (CCRm), qui visait à évaluer l'efficacité de la poursuite d'un traitement par Avastin (bevacizumab) en association avec une chimiothérapie, comme traitement de deuxième intention, chez les patients à qui l'on avait prescrit Avastin en association avec une chimiothérapie de première intention comme traitement initial.
L'étude a permis de confirmer son critère principal d'évaluation, soit une augmentation marquée du taux de survie globale. Dans cette étude, une réduction de 19 % du risque relatif de décès a été constatée chez les patients ayant continué à recevoir Avastin en plus d'une chimiothérapie de deuxième intention, comparativement à ceux recevant une chimiothérapie seule (RR = 0,81; p = 0,0062). On a également observé une nette amélioration de la survie sans progression de la maladie (période durant laquelle on ne note aucune aggravation de la maladie) chez les patients ayant poursuivi leur traitement par Avastin en plus d'une chimiothérapie de deuxième intention; le risque de progression du cancer a été réduit de 32 % (RR = 0,68; p < 0,0001). Les effets indésirables signalés lors de l'étude ML18147 étaient les mêmes que ceux signalés dans les essais pivots antérieurs relatifs à l'administration d'Avastin dans la prise en charge de divers types de tumeurs, et leur nombre n'était pas plus élevé lorsque le traitement par Avastin s'est poursuivi.
« Notre protocole d'étude était fondé sur des recherches antérieures dans lesquelles l'inhibition soutenue de la production du facteur de croissance de l'endothélium vasculaire (VEGF) permettait d'obtenir et de maintenir un effet antitumoral », a précisé Hal Barron, M.D., chef médical et responsable du développement de produits à l'échelle mondiale. « Alors que la pratique conventionnelle privilégie le changement complet de traitement lorsque la maladie progresse, l'utilisation continue d'Avastin, en plus d'une nouvelle chimiothérapie, dans le cadre de cette étude, a permis aux patients de vivre plus longtemps, comparativement à l'emploi d'une nouvelle chimiothérapie administrée seule. »
Ces résultats ont été dévoilés le samedi 2 juin, lors d'un point de presse dans le cadre du 48e congrès annuel de l'American Society of Clinical Oncology (ASCO). Tous les résultats de cette étude seront divulgués par le professeur Dirk Arnold lors d'un exposé oral qu'il fera au congrès de l'ASCO, dans un volet consacré au cancer gastro-intestinal (colorectal). Précisons que le professeur Arnold est le principal investigateur de l'étude ML18147 et qu'il est également professeur agrégé de médecine au département d'hématologie et d'oncologie de l'université Martin Luther de Halle-Wittenberg, à Halle, en Allemagne (résumé CRA3503, présenté le dimanche 3 juin, 10 h 45 [HAC]).
Résultats de l'étude ML18147
- Les patients présentant un CCRm et traités par Avastin, en association avec une chimiothérapie standard de première et de deuxième intention, avaient un taux médian de survie globale de 11,2 mois; ce taux étant de 9,8 mois chez les patients qui avaient reçu la chimiothérapie seule.
- Quant au taux médian de survie sans progression de la maladie, il était de 5,7 mois, comparativement à 4,1 mois.
- Le taux de survie globale et le taux de survie sans progression de la maladie ont été calculés dès la répartition au hasard des patients jusqu'à l'administration du traitement de deuxième intention.
À propos de l'étude ML18147
L'étude ML18147 était une étude randomisée, ouverte, multicentrique et multinationale, de phase III. Elle avait pour but d'évaluer l'efficacité et l'innocuité d'Avastin administré en association avec une chimiothérapie standard, comme traitement de deuxième intention, chez 820 patients atteints d'un CCRm et dont la maladie avait progressé à la suite de l'administration concomitante d'Avastin et d'une chimiothérapie standard de première intention (à base d'irinotécan ou d'oxaliplatine). Les patients ont été répartis au hasard, dès l'apparition des premiers signes de progression de la maladie, pour recevoir un des deux traitements suivants :
- Groupe A : Chimiothérapie* + Avastin (à raison de 2,5 mg/kg i.v. par semaine)
- Groupe B : Chimiothérapie* seule
*Dépendamment du traitement de fond administré en première intention (chimiothérapie à base de fluoropyrimidine + irinotécan ou de fluoropyrimidine + oxaliplatine), la chimiothérapie de fond a été remplacée dans le traitement de deuxième intention.
Le critère principal d'évaluation était le taux de survie globale, mesuré lors de la répartition au hasard jusqu'au traitement de deuxième intention. Les critères secondaires d'efficacité de l'étude comprenaient le taux de survie sans progression de la maladie, le taux de réponse globale et le profil d'innocuité.
À propos du cancer colorectal métastatique (CCRm)
Le cancer colorectal compte parmi les cancers les plus courants à l'échelle mondiale : plus de 1,2 million nouveaux cas sont diagnostiqués tous les ans et il occupe les deuxième et troisième rangs parmi les cancers les plus fréquents chez les femmes et les hommes, respectivement1.
Malgré les améliorations du dépistage permettant un diagnostic précoce, le cancer colorectal demeure l'un des cancers les plus mortels partout dans le monde. Ce type de cancer fait plus de 600 000 victimes chaque année1,2.
Les options thérapeutiques auxquelles on a actuellement recours dans la prise en charge du cancer colorectal sont habituellement la chirurgie, la chimiothérapie et les traitements biologiques. Dans les cas du cancer colorectal à un stade précoce (localisé), on peut espérer pouvoir traiter le patient avec succès en extirpant chirurgicalement la tumeur. Quant aux patients qui présentent une maladie métastatique avancée, ils sont habituellement soumis à une chimiothérapie après la chirurgie : c'est ce qu'on appelle un traitement de première intention. De nombreux patients répondent à la chimiothérapie mais, malheureusement, dans la majorité des cas, la maladie progresse tôt ou tard après le traitement de première intention et il se peut que les patients aient à se soumettre à une autre série de traitements (on parle alors de traitement de deuxième intention). Il existe donc un besoin médical indéniable pour des traitements efficaces et bien tolérés qui permettraient d'assurer une maîtrise à long terme de la maladie dans les cas de cancer colorectal métastatique.
À propos d'Avastin
Depuis plus de 7 ans, Avastin ne cesse de transformer les soins oncologiques
D'abord approuvé aux États-Unis pour le traitement du cancer de stade avancé en 2004, Avastin est devenu le premier traitement antiangiogénique facilement accessible pour traiter les patients atteints de cancer à un stade avancé.
De nos jours, Avastin continue de transformer les soins oncologiques par ses bienfaits éprouvés en matière de survie (survie globale et/ou survie sans progression) dans le cas de divers types de cancer. Avastin est approuvé en Europe pour le traitement du cancer du sein, du cancer colorectal, du cancer du poumon non à petites cellules, du cancer du rein et celui des ovaires, aux stades avancés. Il est également commercialisé aux États-Unis pour le traitement du cancer colorectal, du cancer du poumon non à petites cellules et du cancer du rein. En outre, Avastin est approuvé aux États-Unis et dans plus de 30 autres pays pour le traitement des patients atteints d'un glioblastome (une forme de cancer du cerveau). Au Japon, Avastin est approuvé pour le traitement du cancer colorectal, du cancer du poumon non à petites cellules et du cancer du sein, aux stades avancés. Avastin est le seul traitement antiangiogénique disponible pour le traitement de ces nombreux types de cancer aux stades avancés qui, ensemble, causent 2,5 millions de décès chaque année.
Avastin a fait du traitement antiangiogénique un pilier clé dans la prise en charge du cancer telle que nous la connaissons aujourd'hui - plus d'un million de patients ont été traités par Avastin à ce jour. Un programme clinique exhaustif, dans le cadre duquel plus de 500 études sont en cours, a pour but d'évaluer l'efficacité d'Avastin dans la prise en charge de plus de 50 types de tumeurs.
À propos d'Avastin
Mode d'action
Pour atteindre une certaine taille, soit plus de 2 mm, et pouvoir envahir d'autres parties de l'organisme (métastases), une tumeur doit absolument pouvoir compter sur un apport sanguin indépendant. Les tumeurs fabriquent leur propre système de vascularisation. Ce processus, que l'on appelle angiogenèse, consiste en la libération de facteurs de croissance endothéliale vasculaire (VEGF), lesquels sont indispensables à la croissance tumorale. Avastin est un anticorps qui cible et inhibe précisément les VEGF afin d'assurer une maîtrise continue de la tumeur. Étant donné qu'Avastin parvient à inhiber avec précision les VEGF, il peut être administré efficacement en association avec une vaste gamme de chimiothérapies et de nombreux autres traitements anticancéreux, et n'avoir que très peu d'effet supplémentaire sur les effets indésirables de ces autres traitements.
À propos de Roche
Roche, dont le siège social se situe à Bâle, en Suisse, est un leader dans le domaine des soins de santé axés sur la recherche, alliant son expertise dans les domaines pharmaceutique et diagnostique. Roche est la plus grande compagnie de biotechnologie au monde, offrant une variété de produits qui se distinguent véritablement en oncologie, en virologie, et dans le traitement de l'inflammation, des troubles métaboliques et du SNC. Roche est un leader mondial dans le diagnostic in vitro et du cancer à partir d'échantillons tissulaires, et un leader dans la prise en charge du diabète. Sa stratégie en matière de soins personnalisés vise à fournir des médicaments et des outils diagnostiques permettant d'améliorer de façon tangible la santé ainsi que la qualité et la durée de vie des patients. En 2011, Roche comptait plus de 80 000 employés à l'échelle mondiale et a investi plus de 8 milliards de francs suisses dans la recherche et le développement. Le Groupe a réalisé des ventes de 42,5 milliards de francs suisses. Genentech, aux États-Unis, fait maintenant partie du Groupe Roche à part entière. Roche détient également une participation majoritaire dans Chugai Pharmaceutical, au Japon. Pour obtenir de plus amples renseignements : www.roche.com.
Toutes les marques de commerce utilisées ou mentionnées dans ce communiqué sont protégées par la loi.
Renseignements supplémentaires
- Roche en oncologie : www.roche.com/media/media_backgrounder/media_oncology.htm
1 OMS, IARC GLOBOCAN, Cancer Incidence and Mortality Worldwide in 2008, à l'adresse http://globocan.iarc.fr/
2 Edwards, B.K. et coll., Annual Report to the Nation on the Status of Cancer, 1975-2006, Featuring Colorectal Cancer Trends and Impact of Interventions (Risk Factors, Screening, and Treatment) to Reduce Future Rates., Cancer, 116(3), 2009, p. 544-573
Marie-Christine Garon
[email protected]
514-409-0031
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